domenica 19 aprile 2009
II Domenica di Pasqua
Humainement il n'y a plus aucun espoir après sa mort, et la Croix reste un instrument de torture dont nous n'avons pas idée. Essayons d'imaginer que Jésus serait mort pendu, guillotiné, ou d'une injection de produit mortel. Vous vous imaginez prier devant la glorieuse seringue qui lui aurait donné la mort, ou devant un nœud de pendu ?
C'est pourtant ce que nous faisons avec la Croix !
Humainement il n'y a plus aucun espoir après sa mort.
Sur la Croix, Jésus a prouvé son amour, l'amour jusqu'au bout. Nous savons comment : en demeurant obéissant à son Père, avec le but de nous sauver ainsi, malgré tout le poids du péché qui pesait sur lui.
Poids du péché par la haine de certains juifs, poids du péché par les calculs opportunistes faits sur son dos, poids du péché par la solitude, l'abandon de ses amis (c'est bien ainsi qu'il appelle ses disciples), poids du péché par la souffrance de toute la Passion. Oui Jésus nous a prouvé son amour sur la Croix.
Il a prouvé son amour. C'est pas rien...
mais il ne nous a pas prouvé qu'il avait raison ! Il a prouvé qu'il y croyait, qu'il était sincère, il ne nous a pas prouvé qu'il était vrai, qu'il était dans la vérité...
Pour enfoncer le clou : les terroristes en opération suicide aussi croient en ce qu'ils font.
C'est la Résurrection qui nous prouve qu'il est vrai, qu'il a raison, qu'il est le chemin.
C'est la Résurrection qui est le point d'appui de la foi chrétienne. « La foi des chrétiens, dit saint Augustin, est la résurrection du Christ. Il n’est pas difficile de croire que Jésus est mort ; les païens le croient également, tout le monde le croit. Mais ce qui est vraiment grand, c’est de croire qu’il est ressuscité ».
C’est sur la Résurrection du Christ que repose tout l’enseignement de l’Église (BXVI).
Sans la Résurrection, plus rien ne tient et l'Église ne serait qu'un mensonge monté en institution ! Si le Christ n’est pas ressuscité nous demeurons dans nos péchés et nous sommes les plus malheureux des hommes.
Alors que pouvons-nous dire de la Résurrection ? Un tel événement est-il croyable ?
Bien sûr vous vous attendez à ce que je dise oui, et j'espère bien, effectivement, le montrer. Mais posez-vous vraiment la question en pensant à tous ceux qui ne partagent pas notre foi : en dehors de la foi, avons-nous quelque chose à dire de la Résurrection ?
Jésus ressuscité n'est pas accessible à l'expérience sensible. Pas de n° de tél, pas de courriel, pas de site.
Sa condition est telle que les disciples d'Emmaüs ne le reconnurent pas. Les disciples eux-mêmes ne le virent pas à leur gré, mais seulement en des circonstances voulues par Jésus.
La vie de Jésus ressuscité échappe à l'histoire, mais...
mais la Résurrection a eu lieu, elle est historique.
Premier indice : le tombeau vide !
La mise au tombeau du cadavre de Jésus a été attesté officiellement puisque des scellés ont été apposés sur la pierre. Tous les contemporains savent bien que le Corps de Jésus y était enfermé. C’est pourquoi la disparition du corps de Jésus, si elle a été constatée par les apôtres et les disciples de Jésus, a pu être aussi constatée par tous. Elle jamais fait l’objet d’une contestation. Il est donc certain que le tombeau de Jésus était vide le jour de Pâques, alors que la veille le cadavre de Jésus y fut déposé.
Et l'on a jamais retrouvé le corps de Jésus.
Soyons sérieux, c'est certain que ce corps a été soigneusement cherché, le corps de celui qu'on avait guetté et piégé depuis si longtemps avec tant de soin. les autorités avaient pris leur précaution pour empêcher toute imposture. Un mensonge et de la corruption ont même été utilisées pour lutter contre la nouvelle stupéfiante, la bonne nouvelle... Les disciples auraient volé le corps, et bien sûr on aurait rien fait pour le récupérer et montrer leur supercherie ?
Si donc le corps a disparut, réellement, c'est un signe.
Deuxième indice : la foi des disciples.
Traumatisés. Souvenons-nous de l'évangile de cette nuit, la résurrection n'y éclate pas encore de joie : la peur y est omniprésente :
« Elles furent saisies de peur » - « N'ayez pas peur ! » - « Elles s'enfuirent du tombeau parce qu'elles étaient toutes tremblantes ». Ne nous imaginons pas que ça s'arrange dans ce récit dont voici les derniers mots : « Elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur ».
Pourtant cette foi soudaine, inexplicable et unanime des disciples, une foi d’une ténacité telle, qu’elle résiste même à l’épreuve du martyre. Lorsque Jésus fut arrêté, les disciples n’étaient dans l’attente d’aucune résurrection. Les mots que Jésus avait eu pour essayer d'en parler n'étaient même pas compris. Après sa mort, ils prirent la fuite et considérèrent que l'aventure « Jésus » était terminée.
Quelque chose s'est passé, qui a radicalement changé leur compréhension des événements et les a poussés à la fondation de l'Église.
Ce « quelque chose » est infiniment précieux.
Ce « quelque chose » est le noyau historique de la foi de Pâques.
Le plus ancien témoignage de la résurrection est de Paul qui affirme : « Je vous ai donc transmis en premier lieu ce que j’avais moi-même reçu, à savoir que le Christ est mort pour nos péchés selon les Écritures, qu’il a été mis au tombeau, qu’il est ressuscité le troisième jour selon les Écritures, qu’il est apparu à Céphas, puis aux Douze. Ensuite ... en tout dernier lieu, il m’est apparu à moi aussi, comme à l’avorton ». (1 Co 15, 3-8).
La première aux corinthiens a été écrite en 56 ou 57 après J.C. Le texte est appuyé sur un credo archaïque antérieur, que saint Paul a lui-même reçu d’autres personnes. L'ayant apprit immédiatement après sa conversion, nous pouvons les dater à environ 35 après J.C., c’est-à-dire à cinq, six ans après la mort du Christ. Un témoignage tiré d'une analyse scientifique des textes, d’une surprenante valeur historique, par conséquent.
le matin de Pâques, quelques disciples se sont rendus au sépulcre de Jésus et ont trouvé les choses comme l’avaient rapporté les femmes, qui y étaient allées avant eux, « mais lui, ils ne l’ont pas vu ».
Le tombeau vide est nécessaire à la foi, il ne suffit pas.
Il faut le témoignage !
Le témoignage de Jésus, des disciples, le nôtre.
Ce témoignage est reçu par les témoins que Dieu avait choisi d'avance...
Les disciples le reçurent de Jésus lui-même « il est apparu à plus de 500 frères à la fois — la plupart d’entre eux demeurent jusqu’à présent et quelques-uns se sont endormis — ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. »
Ce témoignage, nous l'avons reçu pour beaucoup de nos familles, de nos parents. Nous sommes aussi témoins les uns pour les autres.
Mais ce témoignage, nous le recevons aussi de la liturgie. Dans la liturgie. Sacramentellement nous avons mangé et bu avec lui.
Ce témoignage, nous le recevons aussi dans et par la Parole de Dieu.
Enfin, je vous laisse relire la première lecture, comment Pierre décrit l'activité terrestre de Jésus avec des lunettes pascales... il vivait déjà de sa vie d'intimité avec le Père, avant sa mort et sa Résurrection.
Hé bien c'est pareil pour nous. Nous qui sommes des tombeaux. Nous ne sommes sûrs que d'une chose en cette vie, c'est de mourir un jour. Nous sommes des tombeaux. Et nous recevons le corps de Jésus. C'est pas ça la communion ? Jésus ressuscite en nous, ce qu'il faut, c'est juste un peu de foi : « Le corps du Christ - Amen ».
Par la foi, nous vivons déjà de cette vie de ressuscité. Alléluia !
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Fr. Vianney
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