domenica 1 febbraio 2009

Patriarca






Metropolitan Kirill, born as Vladimir Mikhailovich Gundyaye on November 20, 1946, Leningrad, Soviet Union, is a Russian Orthodox Church (ROC) bishop, the Metropolitan of Smolensk and Kaliningrad since 1991, the Chairman of the External Church Relations Department of the Moscow Patriarchate since November 1989, and a permanent member of the Holy Synod.

In 1970 Kirill completed a degree from the Leningrad Theological Academy, where he was retained as a professor of dogmatic theology and aid to the Academy's Inspector.

After August 30, 1970, he was a personal secretary to Nikodim (Rotov), Metroplitan of Leningrad.

On September 12, 1971, he became archimandrite and was posted as a representative of the ROC to the World Council of Churches (WCC) in Geneva.

On December 26, 1974, he was appointed Rector of the Leningrad Academy and Seminary.

Since December 1975, he was a member of the WCC Central Committee and Executive Committee.
In 1976, Kirill was consecrated Bishop of Vyborg. In 1977, he became Archbishop. Since 1978, he has been the manager of the "Patriarch's parishes in Finland" (the name of the structures of the Russian Orthodox Church in Finland). In 1984, he became Archbishop of Smolensk andVyazma. The title was changed to Archbishop of Smolensk and Kaliningrad in 1989. In 1991, he became Metropolitan.

In 1974-1984 he was the Rector of the Leningrad Spiritual Academy and Seminary.

In 1971 he was appointed representative of the Moscow Patriarchate at the World Council of Churches and has been actively involved in theecumenical activity of the Russian Orthodox Church since then. In 1978, Kirill was appointed Deputy Chairman, and in November 1989, Chairman of the External Church Relations Department of the Moscow Patriarchate and permanent member of the Holy Synod. He is known as active and efficient diplomat. The main success of foreign relations of the Russian Orthodox Church during Kirill's service ar the External Relations Department has been the reunification of the ROC with the "Russian Orthodox Church Outside Russia".

On 6th December, 2008, the day after the death of Patriarch Alexy II (1990-2008), the Holy Synod elected him Locum tenens of the Patriarchal throne.

On 9th December, 2008, during the funeral service for Patriarch Alexy II in the Christ the Saviour Cathedral, which was broadcast live by Russia's state TV channels, he was seen and reported to have fainted at one point.

On December 29, 2008, when talking to journalists, he said he was "categorically opposed to any reforms" of a liturgical or doctrinal nature in the Church.

Since 1994 Kirill has hosted a weekly Orthodox TV program on ORT/Channel One.

The conservative wing in the ROC criticized Kirill of practising ecumenism throughout the 1990s. In 2008 breakaway Bishop Diomid of Anadyr and Chukotka criticized him for associating himself with the Catholic Church. However, in a recent statement Metropolitan Kyrill stated that there could be no doctrinal compromise with the Roman Catholic Church, and that discussions with them did not have the goal of seeking unification.
On October 20, 2008, while on a tour of Latin America, he had a meeting with First Secretary of the Communist Party of Cuba Fidel Castro; the latter commended Metroplitan Kirill as his ally in combatting "American imperialism". Kirill awarded Fidel Castro and his brother Raul Castro on behalf of Patriarch Alexi II, in recognition of their decision to build the first Russian Orthodox Church in Havana, to serve the Russian expatriates living there. (By Inside the Vatican magazine)

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(dal sito www.la-croix.com del 27-1-2009)

« Axios ! » « Il est digne ! » C’est par ces mots que les membres du concile plénier de l’Église orthodoxe russe ont accueilli, mardi 27 janvier au soir, Kirill, qu’ils ont élu comme 16e patriarche de Moscou et de toutes les Russies et guide spirituel de la moitié des orthodoxes dans le monde.

Et nul doute que le métropolite Kirill de Smolensk – on dira désormais le patriarche Kirill Ier – était le mieux préparé à assumer l’immense tâche de faire entrer l’Église orthodoxe russe dans le XXe siècle. Une Église meurtrie par le XXe siècle, dont l’histoire personnelle du nouveau patriarche porte les traces profondes.

Vladimir Gundyaev, tel est son nom civil, naît en 1946 à Leningrad dans une famille de prêtres. Un choix difficile en pleine époque soviétique : son grand-père sera déporté aux îles Solovki, son père connaîtra le terrible goulag de la Kolyma.

Élevé dans une ambiance fervente et religieuse, sentant tôt la vocation, il se nourrit à la bibliothèque familiale emplie des grands noms de la pensée russe du début du XXe comme Boulgakov ou Berdiaev.

Esprit fort
À l’école, cet esprit fort refuse, malgré les pressions d’adhérer au Komsomol. « Je fus parfois obligé de me défendre aux réunions du conseil pédagogique qui cherchait à me faire renoncer à mes convictions religieuses, raconte-t-il dans L’Évangile et la liberté (1). Cela me stimulait beaucoup. De plus cela développait ma volonté, m’habituait à aller à contre-courant, à ne pas accepter les stéréotypes proposés, à ne pas suivre la mode idéologique. Je pense que cela m’a beaucoup aidé et a laissé une empreinte sur toute ma vie. »

En 1965, il entre au séminaire de Leningrad et commence à représenter son Église dans de grandes rencontres internationales, comme l’Assemblée du Conseil œcuménique des Églises (COE), en 1968 à Uppsala (Suède).

Finalement, en 1969, il reçoit la tonsure monastique des mains du métropolite Nikodim de Leningrad, son mentor, et prend le nom de Kirill en hommage à saint Cyrille, l’évangélisateur des Slaves.

Quelques mois plus tard, il est ordonné prêtre, toujours par le même Nikodim dont il fut longtemps le secrétaire particulier (et qui mourut en 1978 dans les bras de Jean-Paul Ier).

"J’ai été accusé d’être un agent de l’influence occidentale sur la jeunesse"
Nombre des ténors du concile qui a élu mardi Kirill, comme les métropolites Filaret de Minsk, Volodymyr de Kiev ou Juvenal de Krutitsi, étaient d’ailleurs des disciples cette grande figure dont l’action sera déterminante pour que l’Église orthodoxe russe, malgré le pouvoir communiste, retrouve une certaine liberté et développe sa pensée théologique.

Diplômé en 1970 de l’Académie de théologie de Leningrad, Kirill y enseigne la théologie dogmatique avant d’être nommé, l’année suivante, représentant du patriarcat de Moscou au COE à Genève. C’est pour le jeune archimandrite une époque de voyages dans lesquels il accompagne régulièrement le patriarche Pimen de Moscou.

En 1974, cet esprit brillant revient à Leningrad pour prendre la tête de la prestigieuse Académie de théologie. En 10 ans, entouré d’une équipe dynamique de jeunes professeurs, il multiplie par trois le nombre d’étudiants et met en place un intense travail de traduction des théologiens occidentaux comme Rahner ou Urs von Balthasar. Mais, en 1984, il est destitué de son poste. « J’ai été accusé d’être un agent de l’influence occidentale sur la jeunesse », explique-t-il.

Celui qui avait été ordonné évêque en 1976 et qui avait la charge des paroisses de Finlande, se retrouve alors archevêque de Smolensk. « Un des diocèses les plus pauvres de l’époque », raconte-t-il. L’intellectuel découvre alors le travail pastoral dans lequel il se lance avec la même passion que dans l’étude. « Je ne connaissais pas la Russie, avoue-t-il. À Smolensk, j’ai découvert la vie sociale et ecclésiale de la province, de notre peuple. »

Fervent partisan de l'oecuménisme
En 1989, la perestroïka signe son retour en grâce, et il est nommé directeur du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou. Un immense service qui gère tout à la fois les relations œcuméniques et le dialogue interreligieux, les paroisses russes à l’étranger mais aussi les rapports avec le pouvoir et la société civile, et qui donne à son président une place de membre permanent du saint-synode.

La chute du communisme lui permet d’en faire une véritable machine au service de la réévangélisation de la société russe dans la période postcommuniste. Dès 1994, il a ainsi sa propre émission sur la première chaîne de télévision russe : Slovo Pastyrya, la parole d’un pasteur, qui fait de lui une figure bien connue des Russes, auprès desquels il développe les fondements de la doctrine sociale de l’Église russe, promulgués en 2000 et dont il a été le principal artisan.

Devenu le véritable bras droit du patriarche Alexis II, le métropolite Kirill est toutefois critiqué et jalousé. On lui reproche l’argent qu’il tire d’une part des bénéfices de l’État sur le gaz et de taxes sur les cigarettes, véritable trésor de guerre qu’il met au service de la reconstruction d’églises et du travail social de l’Église mais sur lequel beaucoup de clercs aimeraient mettre la main à leur profit.

Certains mettent en cause son autoritarisme, tandis que d’autres s’interrogent sur sa trop grande ouverture sur l’Occident. Ou encore l’œcuménisme, dont il est un fervent partisan : même s’il a toujours été intraitable quand il s’agissait de défendre les prérogatives du patriarcat de Moscou, il croît fermement à un partenariat stratégique avce l’Église catholique pour défendre les valeurs chrétiennes.

"L’Église ne doit pas s’immiscer dans la politique"
« Catholiques et orthodoxes doivent être capables de présenter la tradition chrétienne de manière ouverte et positive, de telle manière qu’ils puissent enrichir la vision occidentale libérale, notamment en Europe. », confiait-il en 2006 à La Croix.

Chargé, en décembre dernier d’assurer l’intérim du patriarche Alexis II, il a mené une véritable campagne de terrain. Avec son regard doux et pénétrant, il s’est attaché à rassurer prêtres, moines et laïcs sur ses intentions : « L’Église est conservatrice par nature », a-t-il assuré à ceux qui s’inquiétaient d’aléatoires réformes.

Et de se poser en centriste entre les slavophiles, attachés aux valeurs russes, et les occidentalistes. « Je crois qu’il existe aujourd’hui des conditions propices à ce que la société russe renonce à l’idée d’un choix radical entre ces deux modes de pensée et se mette sur la voix de l’élaboration d’une idée nationale incluant ce qu’il y a de meilleur aussi bien chez les slavophiles que les occidentalistes », aime d’ailleurs à souligner celui qui s’attache aussi à faire revivre les décisions du Concile de Moscou qui, en 1917-1918, avait rénové l’orthodoxie russe avant la grande nuit soviétique.

Surtout, en affirmant que «l’Église ne doit pas s’immiscer dans la politique, mais annoncer la vérité de Dieu», Kirill aura su calmer l’inquiétude du Kremlin devant cet esprit libre et indépendant ne cachant son souci que l’Église orthodoxe russe soit un partenaire traitant d’égal à égal avec le pouvoir.

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