domenica 19 aprile 2009

Conférence d’examen de Durban


Conférence d’examen de DurbanLes Etats-Unis, les Pays-Bas, l'Australie, le Canada, l'Italie et Israël. Aucun de ces pays ne participera à la conférence des Nations unies sur le racisme qui s'ouvre lundi à Genève. Pour expliquer ce boycott, les participants affirment craindre que cette réunion ne serve de tremplin à des critiques contre Israël.

L'Union européenne doit prendre une décision dimanche soir. La Grande-Bretagne a annoncé qu'elle enverrait une délégation mais pas de haut responsable. Bernard Kouchner a déclaré que la France était "encore en train de travailler" sur son éventuelle participation.

L'ONU organise la conférence "Durban II" afin d'évaluer les progrès réalisés depuis "Durban I", qui s'était tenu en 2001 en Afrique du Sud. Il s'agira surtout de surmonter l'issue catastrophique de cette première conférence sur le racisme. Israël et les Etats-Unis s'en étaient retirés parce que des pays arabes avaient tenté d'y assimiler le sionisme au racisme.

L'absence de plusieurs grands pays occidentaux à Genève est un revers pour les Nations unies. Elle risque de compromettre les efforts futurs pour traiter de questions sensibles comme les appartenances ethniques et religieuses. Des groupes juifs et israéliens se sont quant à eux réjouis du boycott, estimant qu'il permettra d'éviter une répétition de "Durban I" et de réduire l'auditoire du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, qui prendra la parole au cours de la conférence.
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Durban II: le Saint-Siège envoie une délégation.

A la veille de l’ouverture, à Genève, de la 2° conférence de l’ONU contre le racisme, le Pape a demandé, ce dimanche, une action ferme et concrète au niveau national et international pour prévenir et éliminer toute forme de discrimination et d’intolérance. Pour le Saint Siège, cette rencontre de Genève est une initiative importante. Aujourd’hui encore, en dépit des enseignements de l’histoire, a relevé Benoît XVI, on constate encore de déplorables phénomènes de discrimination raciale et de xénophobie. La déclaration adoptée à Durban en 2001, lors de la première conférence, reconnaît que tous les peuples et les individus forment une famille humaine riche en diversité. La promotion de la tolérance, du pluralisme et du respect peut conduire à une société plus inclusive. A partir de cette affirmation, Benoît XVI a demandé une action ferme et surtout, un vaste travail d’éducation qui exalte la dignité de la personne et en protège les droits fondamentaux. L’Eglise, de son coté, réaffirme que cet engagement passe par la reconnaissance de la dignité de l’homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. Le Pape a formulé des vœux sincères pour que les délégations présentes à la Conférence de Genève travaillent ensemble dans un esprit de dialogue et d’accueil réciproque afin de franchir une étape fondamentale vers l’affirmation de la valeur universelle de la dignité de l’homme et de ses droits.

Cette conférence, dite de Durban II, se tiendra du 20 au 24 avril dans un climat de désunion. Les pays occidentaux reprochent aux pays musulmans de vouloir stigmatiser Israël et de tenter d’imposer un concept de diffamation de la religion qui remettrait en cause la liberté d’expression. La délégation vaticane sera dirigée par Mgr Silvano Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies à Genève.

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