sabato 20 giugno 2009

Anno sacerdotale

Chers Frères dans le sacerdoce,

En la prochaine solennité du Sacré-Cœur de Jésus, vendredi 19 juin 2009 – journée traditionnellement consacrée à la prière pour la sanctification des prêtres –, j’ai pensé ouvrir officiellement une « Année sacerdotale » à l’occasion du 150e anniversaire du « dies natalis » de Jean-Marie Vianney, le saint patron de tous les curés du monde. Une telle année, qui veut contribuer à promouvoir un engagement de renouveau intérieur de tous les prêtres afin de rendre plus incisif et plus vigoureux leur témoignage évangélique dans le monde d’aujourd’hui, se conclura en la même solennité de l’année 2010. « Le Sacerdoce, c’est l’amour du cœur de Jésus », avait coutume de dire le Saint Curé d’Ars . Cette expression touchante nous permet avant tout d’évoquer avec tendresse et reconnaissance l’immense don que sont les prêtres non seulement pour l'Église, mais aussi pour l’humanité elle-même. Je pense à tous ces prêtres qui présentent aux fidèles chrétiens et au monde entier l’offrande humble et quotidienne des paroles et des gestes du Christ, s’efforçant de Lui donner leur adhésion par leurs pensées, leur volonté, leurs sentiments et le style de toute leur existence. Comment ne pas mettre en évidence leurs labeurs apostoliques, leur service inlassable et caché, leur charité ouverte à l’universel ? Et que dire de la courageuse fidélité de tant de prêtres qui, bien que confrontés à des difficultés et à des incompréhensions, restent fidèles à leur vocation : celle d’« amis du Christ », qui ont reçu de Lui un appel particulier, ont été choisis et envoyés ?

Je porte moi-même encore vivant dans mon cœur le souvenir du premier curé auprès de qui j’ai exercé mon ministère de jeune prêtre : il m’a laissé l’exemple d’un dévouement sans faille à son service pastoral, au point de trouver la mort alors qu’il allait porter le viatique à un malade grave. Me viennent encore à la mémoire les innombrables confrères que j’ai rencontrés et que je continue à rencontrer, même au cours de mes voyages pastoraux en divers pays ; tous généreusement engagés dans l’exercice quotidien de leur ministère sacerdotal. Mais l’expression utilisée par le Saint Curé évoque aussi le Cœur transpercé du Christ et la couronne d’épines qui l’entoure. Et notre pensée se tourne alors vers les innombrables situations de souffrance dans lesquelles sont plongés bien des prêtres, soit parce qu’ils participent à l’expérience humaine de la douleur dans ses multiples manifestations, soit parce qu’ils sont incompris par ceux qui bénéficient de leur ministère : comment ne pas nous souvenir de tant de prêtres bafoués dans leur dignité, empêchés d’accomplir leur mission, parfois même persécutés jusqu’au témoignage suprême du sang ?

Il existe aussi malheureusement des situations, jamais assez déplorées, où l'Église elle-même souffre de l’infidélité de certains de ses ministres. Et c’est pour le monde un motif de scandale et de refus. Ce qui, dans de tels cas peut être surtout profitable pour l'Église, ce n’est pas tant la pointilleuse révélation des faiblesses de ses ministres, mais plutôt une conscience renouvelée et joyeuse de la grandeur du don de Dieu, concrétisé dans les figures splendides de pasteurs généreux, de religieux brûlant d’amour pour Dieu et pour les âmes, de directeurs spirituels éclairés et patients. A cet égard, les enseignements et les exemples de saint Jean-Marie Vianney peuvent offrir à tous un point de référence significatif : le Curé d’Ars était très humble, mais il avait conscience, comme prêtre, d’être un don immense pour son peuple : « Un bon pasteur, un pasteur selon le cœur de Dieu, c’est là le plus grand trésor que le bon Dieu puisse accorder à une paroisse, et un des plus précieux dons de la miséricorde divine ». Il parlait du sacerdoce comme s’il ne réussissait pas à se convaincre de la grandeur du don et de la tâche confiés à une créature humaine : « Oh ! que le prêtre est quelque chose de grand ! s’il se comprenait, il mourrait… Dieu lui obéit : il dit deux mots et Notre Seigneur descend du ciel à sa voix et se renferme dans une petite hostie… ». Et, pour expliquer à ses fidèles l’importance des sacrements, il disait : « Si nous n’avions pas le sacrement de l’Ordre, nous n’aurions pas Notre-Seigneur. Qui est-ce qui l’a mis là, dans le tabernacle ? Le prêtre. Qui est-ce qui a reçu notre âme à son entrée dans la vie ? Le prêtre. Qui la nourrit pour lui donner la force de faire son pèlerinage ? Le prêtre. Qui la préparera à paraître devant Dieu, en lavant cette âme pour la dernière fois dans le sang de Jésus-Christ ? Le prêtre, toujours le prêtre. Et si cette âme vient à mourir [à cause du péché], qui la ressuscitera, qui lui rendra le calme et la paix ? Encore le prêtre… Après Dieu, le prêtre c’est tout… Le prêtre ne se comprendra bien que dans le ciel ». Ces affirmations, jaillies du cœur sacerdotal du saint curé, peuvent nous sembler excessives. Elles manifestent toutefois en quelle haute considération il tenait le sacrement du sacerdoce. Il semblait submergé par le sentiment d’une responsabilité sans bornes : « Si l’on comprenait bien le prêtre sur la terre, on mourrait non de frayeur, mais d’amour … Sans le prêtre, la mort et la passion de Notre-Seigneur ne serviraient de rien… C’est le prêtre qui continue l’œuvre de Rédemption, sur la terre… A quoi servirait une maison remplie d’or, si vous n’aviez personne pour ouvrir la porte ? Le prêtre a la clef des trésors célestes : c’est lui qui ouvre la porte ; il est l’économe du bon Dieu, l’administrateur de ses biens…. Laissez une paroisse vingt ans sans prêtre : on y adorera les bêtes… Le prêtre n’est pas prêtre pour lui… il est pour vous ».

Il était arrivé à Ars, un petit village de 230 habitants, prévenu par l’Évêque qu’il y aurait trouvé une situation religieuse précaire : « Il n’y a pas beaucoup d’amour de Dieu dans cette paroisse, vous l’y mettrez ». Il était donc pleinement conscient qu’il devait y aller pour y incarner la présence du Christ, témoignant de sa tendresse salvifique : « [Mon Dieu], accordez-moi la conversion de ma paroisse ; je consens à souffrir ce que vous voulez tout le temps de ma vie ! », c’est par cette prière qu’il commença sa mission. Le Saint Curé se consacra à la conversion de sa paroisse de toutes ses forces, donnant la première place dans ses préoccupations à la formation chrétienne du peuple qui lui était confié. Chers frères dans le Sacerdoce, demandons au Seigneur Jésus la grâce de pouvoir apprendre nous aussi la méthode pastorale de saint Jean-Marie Vianney ! Ce que nous devons apprendre en tout premier lieu c’est sa totale identification à son ministère. En Jésus, Personne et Mission tendent à coïncider : toute son action salvifique était et est expression de son « Moi filial » qui, de toute éternité, se tient devant le Père dans une attitude de soumission pleine d’amour à sa volonté. Dans une humble mais réelle analogie, le prêtre lui aussi doit tendre à cette identification. Il ne s’agit pas évidemment d’oublier que l’efficacité substantielle du ministère demeure indépendante de la sainteté du ministre ; mais on ne peut pas non plus ignorer l’extraordinaire fécondité produite par la rencontre entre la sainteté objective du ministère et celle, subjective, du ministre. Le Saint Curé d’Ars se livra immédiatement à cet humble et patient travail d’harmonisation entre sa vie de ministre et la sainteté du ministère qui lui était confié, allant jusqu’à décider d’«  habiter » matériellement dans son église paroissiale : « A peine arrivé, il choisit l’église pour être sa demeure… Il entrait dans l’église avant l’aube et il n’en sortait qu’après l’Angelus du soir. C’est là qu’il fallait le chercher si l’on avait besoin de lui », peut-on lire dans sa première biographie.

La pieuse exagération du dévoué hagiographe ne doit pas nous induire à négliger le fait que le Saint Curé sut aussi « habiter » activement tout le territoire de sa paroisse : il rendait visite de manière systématique à tous les malades et aux familles ; il organisait des missions populaires et des fêtes patronales ; il recueillait et administrait des dons en argent pour ses œuvres charitables et missionnaires ; il embellissait son église en la dotant d’objets sacrés ; il s’occupait des orphelines de la « Providence » (un Institut qu’il avait fondé) et de leurs éducatrices ; il s’intéressait à l’éducation des enfants ; il créait des confréries et invitait les laïcs à collaborer avec lui.

Son exemple me pousse à évoquer les espaces de collaboration que l’on doit ouvrir toujours davantage aux fidèles laïcs, avec lesquels les prêtres forment l’unique peuple sacerdotal et au milieu desquels, en raison du sacerdoce ministériel, ils se trouvent « pour les conduire tous à l’unité dans l’amour "s’aimant les uns les autres d’un amour fraternel, rivalisant d’égards entre eux" (Rm 12, 10) ». Il convient de se souvenir, dans ce contexte, comment le Concile Vatican II encourageait chaleureusement les prêtres à « reconnaître sincèrement et à promouvoir la dignité des laïcs et la part propre qu’ils prennent dans la mission de l'Église… Ils doivent écouter de bon cœur les laïcs, en prenant fraternellement en considération leurs désirs, et en reconnaissant leur expérience et leur compétence dans les divers domaines de l’activité humaine, afin de pouvoir discerner avec eux les signes des temps ».

Le Saint Curé enseignait surtout ses paroissiens par le témoignage de sa vie. A son exemple, les fidèles apprenaient à prier, s’arrêtant volontiers devant le tabernacle pour faire une visite à Jésus Eucharistie. « On n’a pas besoin de tant parler pour bien prier – leur expliquait le Curé – On sait que le bon Dieu est là, dans le saint Tabernacle ; on lui ouvre son cœur ; on se complaît en sa présence. C’est la meilleure prière, celle-là ». Et il les exhortait : « Venez à la communion, venez à Jésus, venez vivre de lui, afin de vivre pour lui ». « C’est vrai, vous n’en êtes pas dignes, mais vous en avez besoin ! ». Cette éducation des fidèles à la présence eucharistique et à la communion revêtait une efficacité toute particulière, quand les fidèles le voyaient célébrer le saint sacrifice de la Messe. Ceux qui y assistaient disaient « qu’il n’était pas possible de voir un visage qui exprime à ce point l’adoration… Il contemplait l’Hostie avec tant d’amour ». « Toutes les bonnes œuvres réunies – disait-il – n’équivalent pas au sacrifice de la messe, parce qu’elles sont les œuvres des hommes, et la sainte messe est l’œuvre de Dieu ». Il était convaincu que toute la ferveur de la vie d’un prêtre dépendait de la Messe : « La cause du relâchement du prêtre, c’est qu’on ne fait pas attention à la messe ! Hélas ! Mon Dieu ! qu’un prêtre est à plaindre quand il fait cela comme une chose ordinaire ! ». Et il avait pris l’habitude, quand il célébrait, d’offrir toujours le sacrifice de sa propre vie : « Oh ! qu’un prêtre fait bien de s’offrir à Dieu en sacrifice tous les matins ».
Cette identification personnelle au sacrifice de la Croix le conduisait – d’un seul mouvement intérieur – de l’autel au confessionnal. Les prêtres ne devraient jamais se résigner à voir les confessionnaux désertés ni se contenter de constater la désaffection des fidèles pour ce sacrement. Au temps du Saint Curé, en France, la confession n’était pas plus facile ni plus fréquente que de nos jours, compte tenu du fait que la tourmente de la Révolution avait étouffé pendant longtemps la pratique religieuse. Mais il s’est efforcé, de toutes les manières : par la prédication, en cherchant à persuader par ses conseils, à faire redécouvrir à ses paroissiens le sens et la beauté de la Pénitence sacramentelle, en montrant comment elle est une exigence intime de la Présence eucharistique. Il sut ainsi donner vie à un cercle vertueux. Par ses longues permanences à l’église, devant le tabernacle, il fit en sorte que les fidèles commencent à l’imiter, s’y rendant pour rendre visite à Jésus, et qu’ils soient en même temps sûrs d’y trouver leur curé, disponible pour l’écoute et le pardon. Par la suite, la foule croissante des pénitents qui venaient de la France entière, le retint au confessionnal jusqu’à 16 heures par jour. On disait alors qu’Ars était devenu « le grand hôpital des âmes ». « La grâce qu’il obtenait [pour la conversion des pécheurs] était si puissante qu’elle allait à leur recherche sans leur laisser un moment de répit » dit le premier biographe. C’est bien ce que pensait le Saint Curé quand il disait : « Ce n’est pas le pécheur qui revient à Dieu pour lui demander pardon ; mais c’est Dieu lui-même qui court après le pécheur et qui le fait revenir à lui ». « Ce bon sauveur est si rempli d’amour pour nous qu’il nous cherche partout ! ».

Nous tous, prêtres, nous devrions réaliser que les paroles qu’il mettait dans la bouche du Christ nous concernent personnellement : « Je chargerai mes ministres de leur annoncer que je suis toujours prêt à les recevoir, que ma miséricorde est infinie ». Du Saint Curé d’Ars, nous pouvons apprendre, nous prêtres, non seulement une inépuisable confiance dans le sacrement de la Pénitence au point de nous inciter à le remettre au centre de nos préoccupations pastorales, mais aussi une méthode pour le « dialogue de salut » qui doit s’établir en lui. Le Curé d’Ars avait une manière différente de se comporter avec les divers pénitents. Celui qui s’approchait de son confessionnal attiré par un besoin intime et humble du pardon de Dieu, trouvait en lui l’encouragement à se plonger dans « le torrent de la divine miséricorde » qui emporte tout dans son élan. Et si quelqu’un s’affligeait de sa faiblesse et de son inconstance, craignant les rechutes à venir, le Curé lui révélait le secret de Dieu par une expression d’une touchante beauté : « Le bon Dieu sait toutes choses. D’avance, il sait qu’après vous être confessé, vous pécherez de nouveau et cependant il vous pardonne. Quel amour que celui de notre Dieu qui va jusqu’à oublier volontairement l’avenir pour nous pardonner ! ». A celui qui, à l’inverse, s’accusait avec tiédeur et de manière presque indifférente, il offrait, par ses larmes, la preuve de la souffrance et de la gravité que causait cette attitude « abominable » : « Je pleure de ce que vous ne pleurez pas », disait-il. « Encore, si le bon Dieu n’était si bon, mais il est si bon. Faut-il que l’homme soit barbare pour un si bon Père ». Il faisait naître le repentir dans le cœur des tièdes, en les obligeant à voir, de leurs propres yeux et presque « incarnée » sur le visage du prêtre qui les confessait, la souffrance de Dieu devant les péchés. Par contre, si quelqu’un se présentait avec un désir déjà éveillé d’une vie spirituelle plus profonde et qu’il en était capable, il l’introduisait dans les profondeurs de l’amour, exposant l’indicible beauté que représente le fait de pouvoir vivre unis à Dieu et en sa présence : « Tout sous les yeux de Dieu, tout avec Dieu, tout pour plaire à Dieu… Oh ! que c’est beau ! ». A ceux-là, il enseignait à prier : « Mon Dieu, faites-moi la grâce de vous aimer autant qu’il est possible que je vous aime ».

Le Curé d’Ars, en son temps, a su transformer le cœur et la vie de tant de personnes, parce qu’il a réussi à leur faire percevoir l’amour miséricordieux du Seigneur. Notre temps aussi a un besoin urgent d’une telle annonce et d’un tel témoignage de la vérité de l’Amour : Deus caritas est (1 Jn 4,8). Par la Parole et les Sacrements de son Jésus, Jean-Marie Vianney savait édifier son peuple, même si, souvent, il tremblait devant son incapacité personnelle, au point de désirer plus d’une fois être délivré des responsabilités du ministère paroissial dont il se sentait indigne. Toutefois, avec une obéissance exemplaire, il demeura toujours à son poste, parce qu’il était dévoré de la passion apostolique pour le salut des âmes. Il s’efforçait d’adhérer totalement à sa vocation et à sa mission en pratiquant une ascèse sévère : « Ce qui est un grand malheur, pour nous autres curés – déplorait le saint –, c’est que l’âme s’engourdit » ; et il faisait ainsi allusion au danger que court le pasteur de s’habituer à l’état de péché ou d’indifférence dans lequel se trouvent tant de ses brebis. Il maîtrisait son corps par des veilles et des jeûnes, afin d’éviter qu’il n’oppose résistance à son âme sacerdotale. Et il n’hésitait pas à s’infliger des mortifications pour le bien des âmes qui lui étaient confiées et pour contribuer à l’expiation de tant de péchés entendus en confession. A un confrère prêtre, il expliquait : « Je vais vous dire ma recette. Je leur donne une petite pénitence et je fais le reste à leur place ». Par-delà ces pénitences concrètes auxquelles le Curé d’Ars se livrait, le noyau central de son enseignement demeure toujours valable pour tous : Jésus verse son sang pour les âmes et le prêtre ne peut se consacrer à leur salut s’il refuse de participer personnellement à ce « prix élevé » de la rédemption.

Dans le monde d’aujourd’hui, comme dans les temps difficiles du Curé d’Ars, il faut que les prêtres, dans leur vie et leur action, se distinguent par la force de leur témoignage évangélique. Paul VI faisait remarquer avec justesse : « L’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres, ou, s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins ». Pour éviter que ne surgisse en nous un vide existentiel et que ne soit compromise l’efficacité de notre ministère, il faut que nous nous interrogions toujours de nouveau : « Sommes-nous vraiment imprégnés de la Parole de Dieu ? Est-elle vraiment la nourriture qui nous fait vivre, plus encore que le pain et les choses de ce monde ? La connaissons-nous vraiment ? L’aimons-nous ? Intérieurement, nous préoccupons-nous de cette parole au point qu’elle façonne réellement notre vie et informe notre pensée ? ». Tout comme Jésus appela les Douze pour qu’ils demeurent avec lui (cf. Mc 3,14) et que, après seulement, il les envoya prêcher, de même, de nos jours, les prêtres sont appelés à assimiler ce « nouveau style de vie » qui a été inauguré par le Seigneur Jésus et qui est devenu précisément celui des Apôtres.

C’est cette même adhésion sans réserve au « nouveau style de vie » qui fut la marque de l’engagement du Curé d’Ars dans tout son ministère. Le Pape Jean XXIII, dans l’Encyclique Sacerdotii nostri primordia, publiée en 1959 à l’occasion du premier centenaire de la mort de saint Jean-Marie Vianney, présentait sa physionomie ascétique sous le signe des « trois conseils évangéliques », qu’il jugeait nécessaires aussi pour les prêtres : « Si pour atteindre à cette sainteté de vie, la pratique des conseils évangéliques n’est pas imposée au prêtre en vertu de son état clérical, elle s’offre néanmoins à lui, comme à tous les disciples du Seigneur, comme la voie royale de la sanctification chrétienne ». Le Curé d’Ars sut vivre les « conseils évangéliques » selon des modalités adaptées à sa condition de prêtre. Sa pauvreté, en effet, ne fut pas celle d’un religieux ou d’un moine, mais celle qui est demandée à un prêtre : tout en gérant de grosses sommes d’argent (puisque les pèlerins les plus riches ne manquaient pas de s’intéresser à ses œuvres de charité), il savait que tout était donné pour son église, pour les pauvres, pour ses orphelins et pour les enfants de sa « Providence », et pour les familles les plus nécessiteuses. Donc, il « était riche pour donner aux autres, et bien pauvre pour lui-même ». Il expliquait : « Mon secret est bien simple, c’est de tout donner et de ne rien garder ». Quand il lui arrivait d’avoir les mains vides, content, il disait aux pauvres qui s’adressaient à lui : « Je suis pauvre comme vous ; je suis aujourd’hui l’un des vôtres ». Ainsi, à la fin de sa vie, il put affirmer dans une totale sérénité : « Je n’ai plus rien, le bon Dieu peut m’appeler quand il voudra ». Sa chasteté était aussi celle qui était demandée à un prêtre pour son ministère. On peut dire qu’il s’agissait de la chasteté nécessaire à celui qui doit habituellement toucher l’Eucharistie et qui habituellement la contemple avec toute l’ardeur du cœur et qui, avec la même ferveur, la donne à ses fidèles. On disait de lui que « la chasteté brillait dans son regard », et les fidèles s’en rendaient compte quand il se tournait vers le tabernacle avec le regard d’un amoureux. De même, l’obéissance de saint Jean-Marie Vianney fut entièrement incarnée dans son adhésion à toutes les souffrances liées aux exigences quotidiennes du ministère. On sait combien il était tourmenté par la pensée de son incapacité pour le ministère paroissial et par son désir de fuir « pour pleurer dans la solitude sur sa pauvre vie ». L’obéissance seule, et sa passion pour les âmes, réussissaient à le convaincre de rester à son poste. Il montrait à ses fidèles, comme à lui-même qu’il « n’y a pas deux bonnes manières de servir Notre Seigneur, il n’y en a qu’une, c’est de le servir comme il veut être servi ». Il lui semblait que la règle d’or pour une vie d’obéissance fut celle-ci : « Ne faire que ce que l’on peut offrir au bon Dieu ».

Dans ce contexte d’une spiritualité nourrie par la pratique des conseils évangéliques, je tiens à adresser aux prêtres, en cette Année qui leur est consacrée, une invitation cordiale, celle de savoir accueillir le nouveau printemps que l’Esprit suscite de nos jours dans l'Église, en particulier grâce aux Mouvements ecclésiaux et aux nouvelles Communautés. « L’Esprit dans ses dons prend de multiples formes… Il souffle où il veut. Il le fait de manière inattendue, dans des lieux inattendus et sous des formes qu’on ne peut imaginer à l’avance… Il nous démontre également qu’il œuvre en vue de l’unique corps et dans l’unité de l’unique corps ». Ce que dit à cet égard le Décret Presbyterorum ordinis est d’actualité : « Eprouvant les esprits pour savoir s’ils sont de Dieu, ils [les prêtres] chercheront à déceler, avec le sens de la foi, les charismes multiformes des laïcs, qu’ils soient humbles ou éminents, les reconnaîtront avec joie et les développeront avec un zèle empressé ». Ces mêmes dons, qui poussent bien des personnes vers une vie spirituelle plus élevée, sont profitables non seulement pour les fidèles laïcs mais pour les ministres eux-mêmes. C’est de la communion entre ministres ordonnés et charismes que peut naître « un élan précieux pour un engagement renouvelé de l'Église au service de l’annonce et du témoignage de l’Évangile de l’espérance et de la charité partout à travers le monde ». Je voudrais encore ajouter, dans la ligne de l’Exhortation apostolique Pastores dabo vobis du Pape Jean-Paul II, que le ministère ordonné a une « forme communautaire » radicale et qu’il ne peut être accompli que dans la communion des prêtres avec leur Évêque. Il faut que cette communion des prêtres entre eux et avec leur Évêque, enracinée dans le sacrement de l’Ordre et manifestée par la concélébration eucharistique, se traduise dans les diverses formes concrètes d’une fraternité effective et affective. Ainsi seulement, les prêtres pourront-ils vivre en plénitude le don du célibat et seront-ils capables de faire épanouir des communautés chrétiennes au sein desquelles se renouvellent les prodiges de la première prédication de l’Évangile.

L’Année paulinienne qui arrive à sa fin nous invite à considérer encore la figure de l’Apôtre des Gentils dans laquelle brille à nos yeux un modèle splendide de prêtre complètement « donné » à son ministère. « L’amour du Christ nous presse – écrivait-il – à la pensée que, si un seul est mort pour tous, alors tous sont morts » (2 Co, 5, 14) et il ajoutait : « Il est mort pour tous, afin que les vivants ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux » (2 Co 5, 15). Quel meilleur programme pourrait être proposé à un prêtre qui s’efforce de progresser sur le chemin de la perfection chrétienne ?

Chers prêtres, la célébration du 150e anniversaire de la mort de saint Jean-Marie Vianney (1859) vient immédiatement après les célébrations achevées il y a peu du 150e anniversaire des apparitions de Lourdes (1858). Déjà en 1959, le bienheureux Pape Jean XXIII l’avait remarqué : « Peu avant que le Curé d’Ars n’achevât sa longue carrière pleine de mérites, [la Vierge Immaculée] était apparue dans une autre région de France à une enfant humble et pure pour lui communiquer un message de prière et de pénitence, dont on sait l’immense retentissement spirituel depuis un siècle. En vérité, l’existence du saint prêtre dont nous célébrons la mémoire, était à l’avance une vivante illustration des grandes vérités surnaturelles enseignées à la voyante de Massabielle ! Il avait lui-même pour l’Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge une très vive dévotion, lui qui, en 1836, avait consacré sa paroisse à Marie conçue sans péché et devait accueillir avec tant de foi et de joie la définition dogmatique de 1854 ». Le Saint Curé rappelait toujours à ses fidèles que « Jésus-Christ, après nous avoir donné tout ce qu’il pouvait nous donner, veut encore nous faire héritiers de ce qu’il y a de plus précieux, c’est-à-dire sa Sainte Mère ».
Je confie cette Année sacerdotale à la Vierge Sainte, lui demandant de susciter dans l’âme de chaque prêtre un renouveau généreux de ces idéaux de donation totale au Christ et à l'Église qui ont inspiré la pensée et l’action du Saint Curé d’Ars. La fervente vie de prière et l’amour passionné de Jésus crucifié ont nourri le don quotidien et sans réserve de Jean-Marie Vianney à Dieu et à l'Église. Puisse son exemple susciter parmi les prêtres ce témoignage d’unité avec l’Évêque, entre eux et avec les laïcs, qui est si nécessaire aujourd’hui, comme en tout temps. Malgré le mal qui se trouve dans le monde, la parole du Christ à ses Apôtres au Cénacle résonne toujours avec la même force d’actualité : « Dans le monde, vous aurez à souffrir, mais gardez courage ! J’ai vaincu le monde » (Jn 16, 33). La foi dans le divin Maître nous donne la force de regarder l’avenir avec confiance. Chers prêtres, le Christ compte sur vous. A l’exemple du Saint Curé d’Ars, laissez-vous conquérir par Lui et vous serez vous aussi, dans le monde d’aujourd’hui, des messagers d’espérance, de réconciliation et de paix !
Avec ma bénédiction.
Du Vatican, le 16 juin 2009.

 C’est ainsi que l’a proclamé le Souverain Pontife Pie XI en 1929.
 « Le Sacerdoce, c’est l’amour du cœur de Jésus » (in Le Curé d’Ars, Sa pensée, Son cœur. Présentés par l’Abbé Bernard Nodet, éd. Xavier Mappus, Foi Vivante, 1966, p. 98). Par la suite : Nodet. L’expression est citée aussi dans le Catéchisme de l'Église catholique, n. 1589.
 Nodet, p. 101.
 Ibid., p. 97.
 Ibid., pp. 98-99.
 Ibid., pp. 98-100.
 Ibid., p. 183.
 Alfred Monnin, Le Curé d’Ars. Vie de M. Jean-Baptiste Marie Vianney, I, Charles Douniol, 1868.
 Cf. Lumen gentium, n. 10.
 Presbyterorum ordinis, n. 9.
 Ibid.
 « La contemplation est regard de foi, fixé sur Jésus. "Je L’avise et Il m’avise", disait au temps de son saint Curé le paysan d’Ars en prière devant le Tabernacle » (Catéchisme de l'Église catholique, n. 2715).
 Nodet, p. 85.
 Ibid., p. 114.
 Ibid., p. 119.
 Alfred Monnin, o.c.. II.
 Nodet, p. 105.
 Ibid., p. 105.
 Ibid., p. 104.
 Alfred Monnin, o.c. , II.
 Ibid.
 Nodet, p. 128.
 Ibid., p. 50.
 Ibid., p. 131.
 Ibid., p. 130.
 Ibid., p. 27.
 Ibid., p. 139.
 Ibid., p. 28.
 Ibid., p. 77.
 Ibid., p. 102.
 Ibid., p. 189.
 Evangeli nuntiandi, n . 41.
 Benoît XVI, Homélie de la Messe Chrismale, 9 avril 2009.
 Cf. Benoît XVI, Discours à l’Assemblée plénière de la Congrégation pour le Clergé, 16 mars 2009.
 Pars I.
 C’est le nom qu’il donna à la maison où il fit recueillir et éduquer plus de 60 petites filles abandonnées. Il était prêt à tout pour la maintenir : « J’ai fait tous les commerces imaginables », disait-il en souriant (Nodet, p. 214).
 Nodet, p. 216.
 Ibid., p. 215.
 Ibid., p. 216.
 Ibid., p. 214.
 Cf. Ibid., p. 112.
 Cf. Ibid., pp. 82-84 ; 102-103.
 Ibid., p. 75.
 Ibid., p. 76.
 Benoît XVI, Homélie de la Vigile de Pentecôte, 3 juin 2006.
 N. 9.
 Benoît XVI, Discours aux Évêques amis du Mouvement des Focolari et de la Communauté de Sant’Egidio, 8 février 2007.
 Cf. n. 17.
 Cf. Jean-Paul II, Exhort. Ap. Pastores dabo vobis, n. 74.
 Encycl. Sacerdotii nostri primordia, P III.
 Nodet, p. 244.

mercoledì 17 giugno 2009

Dossier Radio II

LA COMUNICAZIONE DELLA CHIESA

RADIO CATTOLICHE
E NUOVE TECNOLOGIE
PER LA MISSIONE

Seconda parte


Il servizio di Radio Vaticana

Intervista a p. Andrzej Koprowski sj, Direttore dei programmi di Radio Vaticana

Esperienze delle radio cattoliche nei paesi di missione

L’impegno delle istituzioni universitarie cattoliche per la comunicazione.
Intervista a Don Luca Pandolfi, Direttore del Centro Comunicazione Sociale della Pontificia Università Urbaniana

Laici e comunicazione cattolica: l’esperienza del Club Santa Chiara.
Intervista al Presidente del Club, Marco Palmisano

Bibliografia e Linkografia








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Il servizio di Radio Vaticana

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Intervista a p. Andrzej Koprowski sj, Direttore dei programmi di Radio Vaticana

In che modo, nel momento attuale, il mezzo radiofonico è utile alla missione della Chiesa?
Vorrei introdurre la risposta con le parole di Benedetto XVI: “La prima cosa da fare è che in questa società ci preoccupiamo tutti insieme di rendere chiari i grandi orientamenti etici, di trovarli noi stessi e tradurli, e così garantire la coesione etica della società, … di fronte alle grandi sfide morali già ci troviamo ormai veramente uniti a causa del comune fondamento cristiano. ” (intervista in preparazione al viaggio in Baviera, 5 agosto 2006).
Cresce oggi la responsabilità dei cristiani, nei diversi contesti sociali e culturali, di essere veramente un lievito, un sale per la terra, una testimonianza dell’amore misericordioso di Dio che si è manifestato nella persona di Gesù. C’è una situazione contrastante: da una parte, si respira un clima culturale come se Dio non esistesse, la religione è “a la carte”, c’è sfiducia nelle strutture, compresa la Chiesa. Dall’altra parte il Cristianesimo è sentito come un punto di riferimento nella situazione caotica socio – culturale e politica; c’è una polarizzazione degli atteggiamenti – alcuni lasciano “le cose della religione”, altri ne cercano l’approfondimento.
Nei Paesi “non cristiani” (specialmente in quelli musulmani, o in quelli delle grande religioni dell’Asia ecc.) la visione mercantile e relativista dell’Occidente è considerata come l’“immagine dell’Occidente Cristiano”, del Cristianesimo come tale. Per questo non è banale tornare a riflettere insieme sul lavoro che quotidianamente svolgiamo alla Radio Vaticana (RV), trasmettendo ad una così ampia varietà di popoli il Magistero del Papa e della Chiesa. Le radio cattoliche rappresentano non solo la visibilità della Chiesa, ma possono aiutare quella dinamica per cui lingue e culture diverse, come dice il Papa, possono comprendersi e fecondarsi a vicenda. E così sono espressione della missione ecclesiale nelle rispettive società per costruire una convivenza umana sempre più fraterna e solidale.
La Radio Vaticana è un ‘broadcaster’ internazionale con circa 80 programmi radiofonici quotidiani in 40 lingue, più centinaia di radiocronache dirette all’anno di avvenimenti presieduti dal Papa. Programmi che oggi si possono leggere e ascoltare anche via web, sul nostro sito www.radiovaticana.org . Grazie ad un sistema editoriale interno sviluppato dalla RV, i nostri giornalisti possono scrivere e pubblicare su internet testi in una decina di alfabeti diversi, insieme a clip audio, podcast, foto e video, in collaborazione con il Centro Televisivo Vaticano. La Radio della Chiesa universale è sempre più Radio multimediale.

Qual è il contributo dell’esperienza radiofonica nelle terre di missione ad gentes?
Le difficoltà dovute al mutato quadro antropologico, culturale, sociale e religioso dell'umanità spingono la Chiesa a confrontarsi con sfide nuove e a dialogare con culture e religioni diverse, per realizzare - insieme a ogni persona di buona volontà - il disegno di Dio sull’umanità: essere un’unica famiglia nella pacifica convivenza dei popoli e delle culture. Il campo della missio ad gentes appare così notevolmente ampliato e non più definibile solamente in base a considerazioni geografiche o giuridiche.
Non sono infatti solo i popoli non cristiani e le terre lontane, ma anche i diversi e variegati ambiti socio-culturali, e soprattutto i cuori degli uomini di oggi, i veri destinatari dell'attività missionaria del Popolo di Dio. Per far questo è richiesto oggi un nuovo protagonismo del laicato cattolico, sostenuto da tutta la Chiesa, affinché, come sollecita Benedetto XVI sulla scia di Giovanni Paolo II, i componenti della Chiesa “orientino ed evangelizzino le trasformazioni culturali, sociali ed etiche; offrano la salvezza di Cristo all’uomo del nostro tempo, in tante parti del mondo umiliato e oppresso a causa di povertà endemiche, di violenza, di negazione sistematica di diritti umani” (Messaggio di Benedetto XVI per la Giornata Missionaria Mondiale 2007).
Si comprende così come il ruolo di un ente radiofonico, con i suoi programmi informativi e gli approfondimenti culturali e spirituali, debba orientarsi secondo queste mutate esigenze. Pertanto quando parliamo di missione della Chiesa, ma anche della RV, intendiamo non tanto una finalità ideologica, ma un “orizzonte di vita” in cui ciascun redattore deve imparare a muoversi. Esso è costituito dall’imprescindibile rapporto con la fede in Cristo e dal lavoro di comprensione delle sfide culturali ed etiche che la testimonianza dei credenti incontra oggi. Consapevoli che da ciò scaturisce una duplice responsabilità, quella di individuare le modalità concrete con cui comunicare il Vangelo agli uomini del nostro tempo, e l’altra di partecipare ai successi e alle sconfitte della sua applicazione nella vita.

Perché il mezzo radiofonico è privilegiato rispetto alla tv ?
Mi pare difficile dire “privilegiato”, direi piuttosto “indispensabile”. La televisione è molto più “commovente”, agisce sulle emozioni, ma tocca la superficie e non entra nel “profondo” dell’essere umano. Non è in grado di farci entrare nei meccanismi culturali e sociali degli avvenimenti. La radio aiuta ad approfondire, a riflettere. È una vera sfida. Non è un processo “automatico”, ma crea le possibilità di usare un linguaggio adeguato alla trasmissione del messaggio cristiano in tutta la sua ampiezza, perché non è una teoria, ma deve essere presentato come un punto di riferimento alla luce del quale guardare la vita sociale, politica, familiare, professionale, culturale.
La tv è strettamente legata con il dominio del “tempo mediatico”, dove non esiste “l’inizio” né “la fine”. Informazioni e immagini perdono consistenza temporale e quindi non si oscurano i legami con i “processi di crescita”, di evoluzione… In questo tempo mediatico molte persone avvertono il bisogno di trovare un luogo in cui essere veramente se stesse, in cui intrecciare legami sciolti da vincoli di convenienza immediata: insomma parlo del desiderio di un altrove in cui essere migliori. Questo è molto più facile nel linguaggio radiofonico.
Possiamo dire che la radio corrisponde meglio alle note caratteristiche del “tempo biblico” che conosce le cadenze della semina, dell’inverno, della crescita, della maturazione, della raccolta della messe, cui corrisponde un’analoga sensibilità alla crescita e maturazione dei legami interpersonali, dell’amicizia, dell’amore, della corresponsabilità. E’ una realtà contrastante con il clima culturale dell’epoca dei mass-media e perciò è una sfida per la Chiesa, quella di saper trovare il linguaggio adatto: ciò ci riguarda nei nostri programmi radiofonici. Perché Dio sia una realtà viva, concreta, nella cultura di oggi, occorre che noi riusciamo a comunicare non tanto idee e valori, ma comunità e persone vive che le incarnano; mostrare che è possibile vivere rapporti veri, autentici, solidali, soprannaturali. Infine c’è un altro aspetto cui fare attenzione che mi preme sottolineare.
Nei media oggi assistiamo ad una deformazione del messaggio poiché trasforma strumentalmente ogni cosa in “vedette”. Non esiste lo “Stato”, la “nazione”, la “realtà della comunità ecclesiale”, ma il Personaggio, sia esso il Primo Ministro, il Cardinale, il prete. Il personaggio come riferimento simbolico che sostituisce la realtà. La Chiesa non è vista né presentata nel suo “insieme”, non come il Popolo di Dio con i suoi diversi problemi e molte dimensioni, ma tramite “la vedette” di turno, che appare come portatrice taumaturgica di tutta la responsabilità. Così facendo la priorità va agli scandali, alle note negative, con la conseguente semplificazione dell’immagine “sociologica” che elimina qualsiasi riferimento teologico. Il linguaggio radiofonico non risolve il problema in “modo automatico”, ma è più adatto a presentare in modo più integrale la realtà umana, culturale, sociale. Anche nella dimensione della religione.
In questo contesto, possiamo dire che la Chiesa non ha trovato ancora un modo adeguato di presentare il Cristianesimo “oggi”. La RV cerca di presentare “i punti forti dell’insegnamento di Giovanni Paolo II e di Benedetto XVI”: Dio è una realtà; Gesù Cristo ci introduce nel cammino della salvezza; fede e ragione; la forza creatrice del Cristianesimo nella vita comunitaria; il valore creativo del Cristianesimo come un punto di riferimento per lo sviluppo sociale e culturale, ecc. Ma la stessa RV cerca di essere una realtà multimediale, in collaborazione con il Centro Televisivo Vaticano offre ogni giorno le video news dell’attività del Papa, collabora con YouTube per allargare l’accesso a tutto il mondo…

Evangelizzazione, comunione e solidarietà fra i popoli: quali sono gli altri scopi di un medium cattolico, ed in particolare della radio? E quali caratteristiche deve avere un buon mezzo di comunicazione cattolico?
Ho davanti agli occhi l’esperienza di RV. In un momento e in un contesto culturale particolare, come possiamo essere fedeli alla nostra missione ? Primo, non chiudendoci nel particolare del proprio territorio canonico. Oggi è molto sentita l’esigenza di difendere la propria identità nei confronti dell’altro e perciò si rialzano “muri”. Occorre dunque una nuova stagione in cui la vita cristiana fecondi le culture di oggi, senza paura di perdersi, per non farle sentire estranee o nemiche, aiutando i nostri ascoltatori a sapersi confrontare con l’attuale pluralismo culturale e religioso.
Bisogna porre attenzione ad alcune modalità: porre sempre l’uomo al centro, focalizzando l’attenzione particolare verso l’uomo di oggi, le realtà che vive (famiglia, lavoro, tempo libero, fede), viste alla luce del messaggio evangelico e del magistero del Papa; la cultura cristiana deve essere centrale, il linguaggio legato al messaggio cristiano che si vuole diffondere.
La specificità dei nostri programmi dovrebbe tradursi in una proposta attraente, senza la tentazione di “imitare altre radio”, quelle del servizio pubblico o quelle commerciali, e senza voler sostituire i media cattolici che fanno capo alle rispettive Conferenze episcopali. Ribadisco l’importanza della parte informativa composta dalle notizie, dai servizi, dalle interviste, dai reportage, ecc.; quella degli approfondimenti culturali e quella degli approfondimenti spirituali; occorre adeguare il linguaggio al messaggio cristiano.

Con l’avvento delle nuove tecnologie - sulle quali è in atto una riflessione da parte della Chiesa cattolica - la radio deve ripensare il suo ruolo, o ha ancora un forte contributo da offrire alla comunicazione ecclesiale (istituzionale e non) ?
Per spiegare questo passaggio, faccio un piccolo flash sugli sviluppi tecnologici della Radio Vaticana, che rimane prima di tutto un’emittente radiofonica, ma oggi sempre più multimediale, al servizio degli altri media:
Tutta la produzione audio quotidiana, registrata ed in diretta, è disponibile via web tramite il nostro sito.
Tutti i Programmi linguistici quotidiani e alcuni programmi speciali sono disponibili in Podcast.
Grazie al lavoro del nostro Webteam, ogni redazione linguistica è oggi in grado di gestire la propria produzione sul web, e di pubblicare i testi dei programmi con le clip audio dei servizi e delle interviste.
RSS (in 17 lingue) che alimentano automaticamente gli indici degli articoli pubblicati dalla RV nelle diverse lingue, che possono essere utilizzati da singoli utenti e da altri siti web. Abbiamo già alcune Conferenze episcopali che hanno link al nostro sito.
Bollettini informativi via e-mail (in italiano, tedesco, polacco, slovacco e, tra breve, in spagnolo), a cui ci si può iscrivere via web grazie ad un servizio automatico di mailing list.
Dirette CTV-RV, visibili sulla WebTv della RV, che diffonde lo stesso contenuto del T-DMB sul web.
Produzione giornaliera con il Centro Televisivo Vaticano di una o più videonews sul Papa e la Chiesa, visibili sul nostro sito web, ma con una programmazione specifica in italiano, inglese, francese e tedesco sul canale The Vatican di You Tube. E’ possibile inserire un link a questi contributi video dai vostri rispettivi siti web diocesani, ma anche da quelli di altri media cattolici dei diversi paesi (radio, riviste, agenzie, siti web etc.).

Ma le nuove possibilità esigono una maggiore sensibilità sul ruolo dei media nell’ambiente ecclesiale. Anche un senso di collaborazione e di comunione nell’apostolato. È commovente come diverse Conferenze Episcopali, anche dei Paesi non molto numerosi dove la Chiesa cattolica è minoritaria, subito hanno percepito le nuove possibilità. Ad esempio il sito web della Conferenza Episcopale romena è stato uno dei primi a fare il link alle pagine web della RV.

I programmi di Radio Vaticana vengono ritrasmessi in numerosi paesi, quindi la radio ha un ruolo di osservatorio privilegiato sul mondo. Quali sono le sfide e le difficoltà che percepite nei vari continenti?
Per l’area europea, dopo la guerra nei Balcani è nato il programma “Europa senza Muri”, preparato congiuntamente dalle redazioni "balcaniche": Albanese, Bulgara, Croata, Romena, Slovena e Ungherese. Un contributo significativo alla creazione di una visione comune dei problemi vissuti da quelle popolazioni divise da guerre e da tensioni storico-culturali. Segno della sensibilità alle necessità del tempo. Dopo alcuni anni la situazione è cambiata. La maggior parte dei Paesi è diventata parte della Comunità Europea. “L’Europa senza muri”come programma separato ha perso attualità, ma è rimasto come una dimensione di tutti i programmi “per l’Europa”.
La RV, come la radio della Chiesa universale, come una vera radio internazionale, cerca di seguire ciò che accade nel mondo. Conoscere ed analizzare è la nostra missione, che portiamo avanti cercando di "interpretare i fatti con una lettura di insieme": da alcuni anni ad esempio, i nostri redattori africani si riuniscono periodicamente per confrontarsi su tematiche attinenti il continente africano. Così hanno creato un ambiente più largo che integra gli “Africani a Roma” con incontri e progetti culturali molto interessanti.
Esistono, poi, alcune frontiere prioritarie: ad esempio quella della lingua e della cultura araba, che non sono più “esclusività” del Medio Oriente, ma anche di diverse altre regioni d’Europa e del mondo. Infatti la visione del “mondo arabo” e di quello “musulmano” non sono soltanto una questione politica, ma anche culturale, sociale ed ecclesiale di prima categoria. Altra frontiera prioritaria oggi è quella asiatica. Conosciamo bene lo sviluppo della Chiesa in India e siamo consapevoli del ruolo del Cristianesimo dell’India per il futuro della Chiesa universale, così come anche dell’importanza che si sviluppino, e rimangano aperti, legami “universali” tra la Chiesa in India, la Santa Sede e le Chiese particolari negli altri Continenti. Menziono soltanto la necessità vitale per la Chiesa di dialogare e comprendere le culture degli altri Paesi dell’immenso Continente Asiatico: Cina, Giappone, Vietnam, ecc.
C’è poi l’Africa che chiede di non essere emarginata e dimenticata nella sua legittima richiesta di giustizia, sviluppo, democrazia e pace, nel rispetto delle sue culture e delle sue risorse. Un continente in cui la Chiesa è presente, talvolta unica testimone e artefice di questa speranza per il futuro, ma dove non mancano pure positive esperienze civili e politiche. Proprio l’anno 2009 è segnato fortemente dall’Africa. Il viaggio del Santo Padre in Camerun e Angola, viaggio legato al Sinodo Speciale per l’Africa che si svolgerà in ottobre, è un avvenimento importante per la Chiesa, ma anche per le società intere. Direi di più: per dare un cenno forte sui bisogni e le possibilità del Continente nel quadro culturale, economico, sociale e politico internazionale. Il tema del Sinodo (identico al tema del viaggio pastorale del Santo Padre) “La Chiesa in Africa a servizio della riconciliazione, della giustizia e della pace. “Voi siete il sale della terra… Voi siete la luce del mondo” è più che significativo.
L’America Latina rappresenta un altro bacino importante della vita e della missione ecclesiale. Dinamico, pieno di vigore, con Chiese ormai fortemente radicate nel tessuto umano e sociale dei rispettivi paesi, ma anche alle prese con la necessità di approfondire la fede e adottare stili di vita veramente cristiani nella cultura e negli affari pubblici, per vincere le tante povertà che ancora segnano le società latinoamericane. La Missione Continentale come uno dei frutti visibili della Conferenza delle Conferenze episcopali del Continente e del Viaggio apostolico di Benedetto XVI in Brasile mostra una dinamicità molto promettente.

Quali sono gli elementi distintivi che fanno di Radio Vaticana un elemento fondamentale nella comunicazione della Santa Sede?
I programmi della RV riflettono la situazione ed i problemi della Santa Sede e della Chiesa universale. Papa Pio XI intuì l’importanza del nuovo mezzo di comunicazione, ma era anche consapevole della delicatezza della situazione all’inizio degli anni Trenta: la necessità che la Santa Sede fosse indipendente nella propagazione del messaggio del Vangelo. Solo grazie alla RV la voce di Papa Pio XII ha potuto portare l’incoraggiamento alle popolazioni occupate dai nazisti e diffondere il messaggio di pace. Anzi, nell’arco complessivo degli anni 1940 – 1946 la Radio Vaticana trasmise un totale di 1.240.728 messaggi - richieste di notizie circa i dispersi, brevi messaggi indirizzati dalle famiglie ai prigionieri, il cui nome veniva lentamente scandito. Inoltre, in momenti specifici della vita della Chiesa e del mondo, sono state create le redazioni linguistiche della RV, seguendo lo sviluppo della Chiesa nei vari continenti, dall’America Latina all’Asia, all’Africa. Da 15-20 anni a questa parte riusciamo ad arrivare ad un pubblico sempre più vasto perché esiste un folto numero di radio cattoliche e non, grandi e piccole, pubbliche e locali che ritrasmettono i nostri programmi.
Un altro punto di forza è quello di essere una vera radio internazionale, una radio della Chiesa universale. Radio significa prima di tutto un’emittente audio, ma oggi è sempre più un’emittente multimediale, al passo con le nuove opportunità tecnologiche. Credo che il nostro tratto distintivo per eccellenza sia, comunque, l’esperienza che è uno degli obiettivi della Radio: essere “ponte” tra il Santo Padre - la Santa Sede – la Chiesa universale e le rispettive società e le rispettive Chiese particolari.
Credo di poter dire che la RV costituisca un laboratorio culturale e giornalistico veramente singolare nel panorama dei mezzi di comunicazione, facendosi quotidianamente voce, in quaranta lingue diverse, del magistero e dell’attività del Papa, della Santa Sede e dei vari dicasteri vaticani, con un occhio attento ai bisogni delle rispettive Chiese particolari. Nella domanda Lei ha espresso una parola forte, una parole di grande responsabilità parlando di RV, “un elemento fondamentale nella comunicazione della Santa Sede”. Ma vorrei menzionare anche altri due elementi significativi.
Il primo: la sinergia con gli altri media della Santa Sede. È significativo per lo sviluppo tecnologico che la radio rimanga “una radio”, ma diversa dalle “radio tradizionali” – è una emittente multimediale. Così per la natura sua, ma anche per la natura della Santa Sede, deve essere in costante e crescente sinergia con gli altri media, specialmente quelli vaticani. Il secondo: la riflessione approfondita (cosa che non fanno altri media…) sull’insegnamento del Papa nel senso di sintesi, di descrivere i temi più ampi che il Santo Padre sta sviluppando “nel tempo”, di essere sensibili agli avvenimenti che danno l’interpretazione più ampia degli eventi. Ad esempio, alla fine di febbraio si è svolto il Convegno internazionale su “La sollecitudine ecclesiale di Pio XI alla luce delle nuove fonti archivistiche”.Il professore Levillan, professore dell’Università Paris X – Nanterre e membro dell’Istitute Francaise, ha fatto un’osservazione significativa: esiste una certa analogia tra Pio XI e Benedetto XVI. Pio XI si è trovato davanti a 5 dittatori e totalitarismi dell’epoca – Hitler, Mussolini, Stalin, Franco e Salazar con i quali dovette destreggiarsi tra le due guerre mondiali del secolo scorso – senza contare gli stravolgimenti causati dalla crisi del 1929. Ha intrapreso inoltre diverse misure, fortemente criticate dalle forze politiche dell’epoca, convinto di dover presentare il Vangelo con tutta la sua forza e di difendere la visione della persona umana e dell’ordine sociale fondato sulla dignità della persona creata ad immagine e somiglianza di Dio.
Due recenti Pontificati, quello di Giovanni Paolo II e quello di Benedetto XVI, mostrano lo stesso sforzo nel contesto della dittatura del relativismo, delle nuove forme di colonialismo economico che distrugge le società nei Paesi di sviluppo, delle “strutture di peccato” legate alle visioni unilaterali e riduttive che hanno portato fino alla crisi economica mondiale del 2008. La secolarizzazione ha toccato la qualità della vita cristiana della stessa comunità ecclesiale, che vive in questo caos culturale, sociale e politico che caratterizza il mondo di oggi. Giovanni Paolo II ha fatto passi enormi per restaurare il Cristianesimo e la Chiesa nella vita pubblica, per segnalare l’importanza della visione cristiana della persona umana e dell’insegnamento sociale della Chiesa come punti di riferimento per le linee di sviluppo e per un ordine internazionale più giusto.
Benedetto XVI fa uno sforzo significativo per l’approfondimento della fede, per il rinnovamento della fede della stessa comunità ecclesiale. Come Pio XI, anche gli ultimi Papi - non compresi e spesso fortemente criticati come “segni di contraddizione” - sono convinti della verità e dell’efficacia del Vangelo. La specificità della Radio Vaticana è legata con questi aspetti più approfonditi che riguardano la vita della Chiesa nel mondo di oggi. In un periodo segnato da azioni di “manipolazione dell’opinione pubblica tramite i media” è molto importante avere uno strumento che informi le società e le Chiese particolari sul “contenuto” del magistero papale e sui punti importanti che riguardano la vita della Chiesa nei diversi contesti culturali, sociali, politici. In questo campo l’autorevolezza della RV sta anche nel suo essere alla fonte dell’informazione sul Papa e sulla Chiesa, che le permette di fornire un servizio tempestivo e accurato.
Infine, un ultimo aspetto: in una fase di globalizzazione economico-politica, ma non di globalizzazione della solidarietà, è molto importante creare una “rete informativa” che dia risalto a “come” la comunità ecclesiale svolge la sua missione e vede crescere la sua rilevanza pubblica. Anche se ci sono tendenze a chiudere la dimensione religiosa della vita in un ambito puramente privato – anche come reazione di difesa alla globalizzazione che sradica le radici culturali e offre una visione più personalistica della vita – spesso, in modo inconscio, crescono i particolarismi, i nazionalismi, fino alla xenofobia. Siamo convinti che tutto questo accresca l’importanza della testimonianza e del messaggio universale della Chiesa cattolica. Un messaggio universale, ma radicato nel “concreto” della vita delle rispettive Chiese particolari, così da rispondere alle attese di solidarietà, di giustizia, di pace, di sviluppo di tutti i popoli.

In una radio cattolica, come vengono scelti i programmi da trasmettere e il linguaggio da usare per arrivare agli ascoltatori?
A RV ci interroghiamo spesso sull’importanza di un linguaggio adeguato. Non basta “trasmettere l’informazione in generale”. Cerchiamo di essere “un ponte”: ciò significa trasmettere il contenuto del pensiero e della realtà cristiana dal centro dell’unità ecclesiale alla gente concreta, condizionata dalla cultura dell’ambiente, spesso priva delle “conoscenze fondamentali del Cristianesimo”. L’anno 2009 sarà segnato in modo speciale dall’Africa. Sarà importante avere la capacità di ascoltare la voce delle Chiese del Continente, della loro riconquista del proprio immaginario autenticamente africano e autenticamente cristiano, con l’identità cristiana che penetra la cultura, la sensibilità umana e comunitaria, la capacità innovativa nel campo sociale, e scoprire il loro contributo a tutto il Corpo di Cristo che è la Chiesa nel mondo di oggi. L’Africa, ma anche il Medio Oriente e lo sviluppo della Missione Continentale in America Latina e – grazie ai latinoamericani – in tutto il Continente dell’America del Nord. Senza dimenticare l’Asia con i grandi sforzi nel campo dell’evangelizzazione, con le speranze e le ricchezze di culture millenarie, ma anche con le difficoltà di vario genere. Infine, l’Europa, con le radici cristiane decisive per l’evangelizzazione dei Continenti che hanno dato una forte specificità e identità all’Europa stessa.
“Il mondo occidentale” attraversa oggi una fase di turbolenza che devasta non solo la sua demografia e la qualità del tessuto sociale e culturale, ma inoltre rinforza le “strutture di peccato”, che aumentano la povertà e le nuove forme di schiavitù dappertutto nel mondo, ma specialmente in Africa. Ma oltre “la tematica” importante è anche la tipologia dei programmi della RV. Per decenni abbiamo trasmesso “direttamente” in tutto il mondo, tramite le Onde Corte. Negli ultimi anni è cresciuto in molti Paesi il numero delle radio grandi e piccole (oggi sono più di 1.000 in tutto il mondo) che ritrasmettono stabilmente, sulla base di un accordo, i nostri programmi. Tra queste vi sono numerosissime radio cattoliche (alcune organizzate in veri e propri network interregionali o nazionali), ma non mancano le radio pubbliche nazionali e quelle commerciali. Questo significa che abbiamo non solo “i nostri ascoltatori”, ma gli ascoltatori delle rispettive radio. Così possiamo raggiungere regioni più ampie del mondo.
Per esempio i programmi della Sezione Francese della RV coprono, grazie anche a Cofrac (Communauté francophone des radios chrétiennes), praticamente “tutta la francofonia nel mondo”, non solo in Europa e in Africa, ma anche nel Canada Francese, nei Caraibi, nelle isole dell’Oceano Indiano (Reunion) e dell’Oceano Pacifico (Polinesia francese). Abbiamo iniziative speciali per le radio dell’America Latina con la Cadena de Amistad, altri servizi nell’area “Radio per Radio” del sito web RV. La dimensione internazionale della Radio Vaticana e la rilevanza pubblica del suo servizio (non esclusivamente limitato al solo ambito ecclesiale) emerge anche dalla partecipazione attiva della nostra emittente alla vita di importanti associazioni professionali, tra le quali segnaliamo l’EBU – UER (Union Européenne de Radio Télévision) e membro e l’UAR (Union Africane de Radiodiffusion).
Un altro importante contributo è quello dei notiziari informativi, offerti dai Servizi Informativi Centrali della RV, che curano i Radiogiornali nelle tre lingue: italiana, francese ed inglese, con ben 15 appuntamenti quotidiani dalle 8 della mattina alle 19.30 della sera. Un lavoro che ha una funzione di supporto anche per le altre redazioni linguistiche, con una panoramica molto ampia sull’attività del Papa e della Chiesa, sull’attualità politica, sociale e culturale del mondo, e sulla vita della Chiesa nei cinque continenti. A questi vanno aggiunti anche i notiziari in lingua spagnola, portoghese e brasiliana. Altro contributo specifico è la copertura informativa durante i viaggi del Papa, che la RV segue in diretta con una propria squadra di inviati, e altri eventi ecclesiali speciali, come i Sinodi o alcuni incontri promossi dai raggruppamenti regionali delle Conferenze episcopali.

Le modalità comunicative di Radio Vaticana sono cambiate dal Pontificato di Giovanni Paolo II a quello di Benedetto XVI?
Sui cambiamenti provocati dal progresso tecnologico ho già parlato. Un aspetto più profondo tocca lo stile dei pontificati. Guardando sinteticamente a come gli ultimi due pontificati si sono inseriti nella dialettica tra fede e cultura, potremmo dire che il pontificato di Giovanni Paolo II ha portato il Cristianesimo negli areopaghi contemporanei, ha sviluppato l’immagine della Chiesa missionaria e del “papato pellegrino”. Il pontificato di Benedetto XVI porta alla Chiesa ed al mondo un approfondimento della fede, della conoscenza del “fatto cristiano” come tale, come incontro con la persona viva di Gesù. Il Pontificato di Benedetto XVI è in corso, ma è evidente lo sforzo di un notevole approfondimento della “conoscenza pratica del fatto cristiano”, del ruolo della comunità cristiana nella società. RV cerca di interpretare tutto questo, dobbiamo sempre essere “un ponte” tra il Papa ed il suo magistero, tra la Santa Sede e la missione che svolge la Chiesa universale, e le società e Chiese particolari. Nel “concreto” della loro realtà, della bellezza della diffusione del Vangelo e dello svolgimento della vita cristiana delle persone, delle famiglie, delle parrocchie e delle diocesi. Ma anche nel declino del tessuto sociale, nell’abbandono degli Obiettivi del Millennio, nella crescita delle tensioni, delle guerre, dello sfruttamento di intere nazioni. Mi pare che la RV debba ricercare come presentare “i punti forti dell’insegnamento di Giovanni Paolo II e di Benedetto XVI”: Dio è una realtà; Gesù Cristo ci introduca nel cammino della salvezza; fede e ragione; la forza creatrice del cristianesimo nella vita comunitaria, il valore creativo del cristianesimo come un punto di riferimento per lo sviluppo sociale e culturale.


Esperienze delle radio cattoliche nei paesi di missione

La missione della Chiesa è continua ed incessante, poiché il messaggio che trasmette non si esaurisce mai. Le sfide, quindi, per quanti lavorano nelle radio cattoliche sono molteplici, a seconda del contesto regionale, sociale, economico in cui operano. Nel mondo cosiddetto sviluppato, si denota una ricchezza dal punto di vista tecnologico e della comunicazione, ma una profondissima crisi nell’etica, nella morale ed un pregiudizio sul ruolo della Chiesa e dei valori cristiani nelle vicende della società civile: in questo caso, il ruolo delle radio cattoliche deve essere certamente indirizzato ad eliminare tale pregiudizio, e a rappresentare la Chiesa come un tassello importante della vita civile, strettamente legata alla vita culturale, sociale, economica.
Una zona del mondo in cui la sfida per le radio cattoliche è particolarmente interessante è quella dell’Africa, luogo in cui, nella maggior parte dei casi, la radio è l’unico mezzo di comunicazione. La radio, in Africa, riveste anche un altro, importantissimo, ruolo: quello di mezzo che può favorire l’inculturazione. Il continente africano è ricchissimo di culture, di credenze, di usi e costumi diversi: la cultura è formata da tutte queste modalità culturali che si esprimono nei diversi gruppi e contesti, non in ultima analisi anche le culture che più si sono mescolate con la cultura occidentale. In un contesto così variegato le molteplici esperienze - di piccole dimensioni, ma molto numerose - in Africa, possono aiutare a recuperare il rapporto fra fede e ragione, tra fede e cultura, ed aprire, così, una speranza forte in uno dei continenti più dilaniati della nostra epoca.
Le radio cattoliche in Africa devono spesso lottare contro governi molto sospettosi, coi quali è facile entrare in conflitto: non di rado, infatti, le piccole emittenti vengono chiuse. Alcune esperienze, però sono molto significative, come quella di Radio Don Bosco in Madagascar: una radio educativa, libera, di ispirazione cattolica, senza scopo di lucro, nata per le esigenze del Madagascar, con lo scopo di favorire tutte le attività mirate a promuovere lo sviluppo del popolo del Madagascar e in particolare dei giovani.
Nell’ agosto 2008, vicino alla città di Bukavu, capoluogo della provincia del Kivu meridionale nella Repubblica Democratica del Congo, è nata Radio Concordia, una radio dove Padre Jean Paul Bahati, ex studente di Comunicazione sociale all’Università della Santa Croce di Roma, e sacerdote missionario barnabita, lavorava con tre giornalisti. In un paese in cui la maggior parte della popolazione è analfabeta, la sfida di Radio Concordia è quella di integrare il messaggio in una “nuova cultura”, quella creata dalla comunicazione moderna, far parlare gli esclusi, raccontare le loro esperienze, le sfide di guerra, del dopo guerra e del dopo elezioni. Questo è uno dei cardini della radio, come informare sull’emarginazione, educare gli adulti, formare i giovani ai mezzi di comunicazione sociale, formare le donne. Anche se Radio Concordia è generalista nei suoi programmi, è una radio tematica: solidarietà, salute e handicap, intercultura, giovani e la terza età e infine l’ambiente sono argomenti di un palinsesto che va in onda dalle 6 alle 21,30. In ogni ora c’è l’informazione, una necessità per la popolazione martoriata dalla guerra, fame e ingiustizia. Dopo solo sette mesi di lavoro, Radio Concordia ha chiuso per mancanza di fondi, ma la popolazione aspetta la riapertura di un luogo di unità, di giudizio, di speranza.
La Chiesa guarda con occhio attento anche quanto accade in Asia, dove le difficoltà maggiori derivano dalla difficile convivenza tra diverse religioni, e da una sorta di ostilità che si riscontra nei confronti della Chiesa cattolica. Le radio cattoliche, per esempio, pur potendo affrontare temi sociali ed etici, non possono esplicitamente nominare Gesù Cristo: una sfida particolarmente interessante, poiché, in questa zona le radio cattoliche si esercitano, ancora più che altrove, a parlare a tutti, non solo ai fedeli; e lo fanno giudicando coi criteri cristiani tutti gli avvenimenti delle società asiatiche; in questo modo la Chiesa può divenire un interlocutore credibile del dibattito sociale, culturale, religioso. Certamente, uno degli sforzi di cui sono protagoniste le radio cattoliche asiatiche è quello di cercare di avvicinarsi e comprendere - a partire dalla lingua - le molteplici e diverse culture e popoli dell’Asia, molti dei quali hanno una storia millenaria. Punto di riferimento delle radio cattoliche in Asia è Radio Veritas Asia, il network della Federazione delle Conferenze Episcopali asiatiche (FABC) che trasmette in tutto il continente, fondata a Manila nel 1969, con lo scopo di essere la voce missionaria dell’Asia. Trasmette in 16 lingue (tra le quali il Bengali, l’Urdu, il Tamil, l’Hindi) ed è ascoltata prevalentemente dalla popolazione non cattolica. Per questo motivo il palinsesto è ricco e variegato, affronta tematiche trasversali come lo sviluppo o la cultura, senza intraprendere mai apertamente dibattiti di carattere religioso. Anche in questo caso la difficoltà maggiore è il reperimento dei fondi: il palinsesto diversificato per linguaggio è una ricchezza, ma gli introiti della radio derivano esclusivamente da finanziamenti esterni.
Molto dinamico si presenta il ruolo delle radio cattoliche in America Latina: la Chiesa è fortemente radicata nel territorio, ma si sente l’esigenza di mettere in pratica ulteriormente i principi cristiani, soprattutto nella vita pubblica. In Perù opera, dal 1958, Radio Santa Rosa, un punto di evangelizzazione, cultura, educazione e difesa dei diritti umani, che si avvale di un palinsesto ricco, disponibile anche in internet. In Messico un gruppo di sacerdoti e laici, con l’intento di rispondere all’invito di Giovanni Paolo II e, quindi, di utilizzare i media per diffondere il messaggio di Gesù Cristo in tutto il mondo, ha dato vita a Red Catolica in Monterrey (Radio Cattolica di Monterrey); un’emittente che si avvale soprattutto dell’ausilio di internet, consapevole del fatto che possa essere un importante mezzo per la diffusione della Dottrina della Chiesa, un modo per arrivare capillarmente nel territorio, ancor più che con la sola radio tradizionale.
L’attenzione sociale e la diffusione del Vangelo sono le caratteristiche fondanti della Radio Cattolica Nazionale dell’Ecuador, il cui palinsesto è ricco di programmi volti all’evangelizzazione, ma anche all’informazione e alla diffusione della cultura. Radio Evangelizacion fonda la sua forza su due considerazioni: l’esistenza di numerose radio che possono cooperare fra loro; la convinzione che la radio sia un ottimo strumento per l’evangelizzazione, destinata ad accompagnare, formare e guidare il popolo nella vita quotidiana, sulla base dei principi del Vangelo. Anche questa emittente si avvale di un sito internet strutturato, che ha il compito di essere un luogo di incontro e di scambio con e tra gli ascoltatori.
L’impegno delle istituzioni universitarie cattoliche per la comunicazione.
Intervista a Don Luca Pandolfi, Direttore del Centro Comunicazione Sociale della Pontificia Università Urbaniana

La comunicazione è sempre stata una caratteristica pregnante dell’annuncio cristiano: quali sono, a suo avviso, le sfide che la comunicazione della Chiesa deve affrontare nel momento attuale? Quali i punti di maggiore difficoltà?
La comunicazione per ogni essere umano implica la dimensione della consapevolezza, della competenza e della scelta etica. La consapevolezza vuol dire essere consapevoli di comunicare, l’esperienza umana è fatta di comunicazione, si nasce, si ci incontra, si cresce, comunicando. Ci sono studi che attestano che l’essere umano non può vivere se qualcuno non comunica con lui. Fin da bambini l’azione comunicativa non è solo il passaggio di un messaggio, ma il riconoscere l’esistenza dell’altro; se qualcuno comunica con noi, noi percepiamo di esistere. La comunicazione è una dimensione antropologica fondamentale, l’uomo è tale perché comunica, e lo fa in mille modi: tutta l’esperienza umana è comunicazione. Per questo la dimensione della consapevolezza è fondamentale per chi si occupa di comunicazione, poiché tutto è dentro una dinamica di comunicazione.
La Chiesa da sempre si rende conto che il suo essere nel mondo è di per se una comunicazione: presentarsi in un modo o nell’altro, parlare o non parlare, la comunicazione liturgica, l’evangelizzazione. Alla consapevolezza che tutto è comunicazione si aggiunge la dimensione della competenza: si impara ad essere esseri umani e si impara a comunicare. La Chiesa deve continuamente apprendere a comunicare, acquisire competenze, come ha sempre fatto. La Chiesa è caratterizzata nella sua missione dall’annuncio del Regno di Dio, questo annuncio è già una comunicazione; la Chiesa che percepisce la chiamata di Dio, deve decifrare la Parola di Dio, e deve continuamente acquisire competenze comunicative; e la Chiesa ha una storia di duemila anni di competenza comunicativa. La comunicazione, poi, è caratterizzata anche da una dimensione etica: si può scegliere di comunicare in diversi modi e la scelta non riguarda più la competenza o la dinamica comunicativa, ma opzioni differenti che esprimono valori diversi. Quindi comunicare in un certo modo indica una scelta etica, che tiene conto dei contesti comunicativi. Ovviamente si può fare una scelta etica solo nel momento in cui è stata acquisita la competenza e la consapevolezza della comunicazione.

Le nuove tecnologie sono la sfida più importante, in questo momento, per la comunicazione della Chiesa?
Occorre fare attenzione alla storia bimillenaria della Chiesa, quella delle nuove tecnologie è solo una delle sfide. Il sistema della rete comunicativa globale e i nuovi mezzi tecnologici sono un modello comunicativo, un’esperienza comunicativa, una delle sfide; non saranno l’unica esperienza del domani, rimangono numerosissime altre forme di comunicazione: dalla comunicazione interpersonale, alla relazione personale, a comunicazioni mediate in altro modo. La sapienza della Chiesa deve essere proprio questa, di saper distinguere come i diversi modelli e mezzi abbiamo tutti la loro importanza e dignità. Nessun mezzo comunicativo può totalmente sostituirne un altro. L’evangelizzazione sarà sempre un incontro tra persone, non potrà trasformarsi in un incontro con un messaggio via internet; internet sarà un modello comunicativo, come lo erano le lettere di Paolo ai fedeli: ma la lettera non sostituiva l’evangelizzazione di Paolo, basata sull’incontro, sulla presenza di Paolo e sul suo annuncio del Vangelo.
I vari mezzi servono alla complessiva attività di evangelizzazione della Chiesa e all’annuncio del Vangelo, ma ogni mezzo ha il suo ambito. I nuovi mezzi di comunicazione devono essere organizzati e pensati all’interno del primato della persona e della relazione personale. La comunicazione è integrale, ma nessun mezzo è semplicemente un mezzo, diventa anche contenuto, esiste una relazione profonda tra medium e contenuto, che hanno una reciproca influenza: certi sistemi di comunicazione orientano i contenuti e viceversa. La sapienza della Chiesa è stata quella di avvicinarsi sempre ai metodi comunicativi, e di usarli tutti, cioè di non pensare che un mezzo sostituisse gli altri. I mezzi di comunicazione, infatti, non esistono per incrementare la comunicazione, ma, nella comunità cristiana, per aumentare la comunione; c’è una dimensione personale, relazionale e umana che non è una semplice comunicazione per se stessa. In questo la dimensione etica e la comprensione della missione della Chiesa fa sì che l’uso dei mezzi di comunicazione debba essere attenta, poiché l’obiettivo non è la comunicazione di per sé, ma l’orizzonte sociale e comunionale.

In che modo il Magistero di Papa Giovanni Paolo II e di Papa Benedetto XVI, personalità di diverso carisma anche nella comunicazione, hanno cambiato e continuano a cambiare l’approccio comunicativo della Chiesa rispetto ai grandi temi che interessano l’umanità?
Due caratteristiche diversificano i due Pontefici, anche se confrontiamo un pontificato lungo con uno appena iniziato. Giovanni Paolo II ha tracciato una connessione profonda tra mezzi di comunicazione di massa e opzione morale, la scelta etica. Giovanni Paolo II ha sempre sottolineato il valore morale dei mezzi di comunicazione e l’attenzione etica da avere nell’uso e anche nel pensare la fruizione della comunicazione; il suo monito è stato principalmente etico. In questo senso ha attraversato gli orizzonti della Chiesa Cattolica, il suo messaggio non era rivolto solo agli operatori della Chiesa Cattolica, ma anche a tutti coloro che attraverso un mezzo di comunicazione possono offrire un servizio.
C’è alla base l’idea di un mezzo di comunicazione che è sempre più diffuso ed è sempre più un servizio per il bene dell’umanità. L’attenzione che richiama Giovanni Paolo II è che il mezzo sia per il bene della comunità. Giovanni Paolo II ha vissuto l’esplosione dei mezzi di comunicazione di massa, e quindi anche la tensione a capire se fossero usati per il meglio o no; inoltre è stato un Papa che è andato per le vie del mondo, ha capito, cioè, la consapevolezza che si comunica non solo attraverso le parole, ma coi gesti, col corpo. Il corpo giovanile del Papa che va per il mondo era un messaggio, così come il corpo sofferente e malato del Papa era un messaggio, un messaggio di condivisione con le sorti dell’umanità. Giovanni Paolo II comunicava, poi, soprattutto con gli eventi, dove l’incontro era la parte fondamentale: mezzi di comunicazione di massa apprezzabili e sostenibili nella misura in cui aumentano la possibilità di incontro tra gli uomini. In Giovanni Paolo II la dimensione etica si sposava con una competenza comunicativa, fatta di consapevolezza di come tutto sia comunicazione.
Con Benedetto XVI dalla dimensione etica si passa all’importanza di un messaggio che sia vero, e allo stesso tempo ad un’attenzione ai diritti umani e alla condivisione, che questa verità possa essere condivisa: attenzione a che i mezzi di comunicazione di massa siano strumenti per la comune conoscenza della verità. La seconda attenzione è alla condivisione dei mezzi; in più occasioni il Papa, occupandosi di argomenti della dottrina sociale della Chiesa, si è preoccupato del problema della disuguaglianza nel mondo, si è preoccupato dei mezzi di comunicazione di massa a servizio di un materialismo consumistico: da qui il digital divide, o la diversa distribuzione di beni.
Non c’è, quindi, solo un problema di verità, ma anche un problema di uguaglianza fra gli uomini. Specialmente nel messaggio per la Giornata delle Comunicazioni Sociali il Pontefice ci mostra come un mezzo di comunicazione di massa che non cerca la verità non serva a nulla, e un mondo in cui, dove non c’è uguaglianza e condivisione, non si ha a cuore che i mezzi di comunicazione siano fruibili per tutti. Sapientemente il Papa mette insieme il tema della condivisione col tema della ricerca della verità: quando non c’è verità, vuol dire che dietro la comunicazione c’è un interesse, ogni manipolazione della verità serve a non ampliare e diffondere a tutti la conoscenza della verità. Per questo verità e condivisione viaggiano insieme.

Quale apporto può trovare la Chiesa nei mass media e nelle nuove tecnologie?
L’apporto è quello di essere strumenti molto versatili e molto utili, e nella misura in cui si acquisisce più competenza nella dinamica della diffusione e della interattività, credo che la Chiesa possa trovare utili strumenti per la sua missione, per poter annunciare il Vangelo, portarlo a tutti e annunciare una lettura profetica dei segni dei tempi, un messaggio evangelico incarnato nella storia delle persone. Sul fronte dell’interattività la Chiesa può trovare uno strumento adatto per tutte le dinamiche relazionali di costruzione della comunione e della fraternità universale che fanno parte di un obiettivo serio di condivisione fra gli esseri umani. L’ interazione con le storie degli uomini attraverso i mezzi di comunicazione è uno strumento utilissimo per l’aumento della comunione ecclesiale e fra gli uomini. Quindi, occorre puntare su diffusione e interazione, come frontiera tecnologica.

A questo proposito qual è il contributo dei mass media cattolici?
Un mezzo di comunicazione cattolico può testimoniare un servizio alla verità e un valore di condivisione, ma soprattutto viverlo al suo interno. Prima di portare al mondo un messaggio di autenticità, di verità, di servizio all’uomo, di condivisione, credo che debba farlo con l’integralità dell’esperienza, con la propria storia e la propria vita di mezzo di comunicazione. In questo modo si può aiutare l’umanità attraverso i mezzi di comunicazione: occorre, quindi, prima la testimonianza, poi l’annuncio.

Che legame esiste tra comunicazione e missione?
Nella Pontificia Università Urbaniana, dove dirigo il Centro di Comunicazioni Sociali, abbiamo attivato un Master in Comunicazione sociale nel contesto interculturale e missionario. Il rapporto tra comunicazione e missione è al centro della nostra riflessione e del nostro sforzo accademico, e di quello di molte realtà ecclesiali: coniugare la dinamica comunicativa delle comunicazioni sociali con l’impegno missionario della Chiesa, inteso in senso ampio, come incontro fra due culture diverse. Il rapporto tra comunicazione e missione si gioca sulla capacità di riflessione, crescita della competenza e di giudizio di un’esperienza già in atto che la Chiesa può fare sulla sua capacità di inculturazione: la comunicazione è sempre un evento interculturale, di incontro tra la cultura di chi parla e di chi ascolta. Nella missione della Chiesa, soprattutto nella missione ad gentes la competenza nella comunicazione interculturale è la grande sfida della comunicazione oggi.

Stiamo vivendo l’Anno Paolino, dedicato al bimillenario della nascita dell’Apostolo delle genti, un testimone dall’enorme impeto comunicativo: quali insegnamenti il comunicatore moderno può trarre dall’esperienza paolina?
La capacità di comunicare un messaggio che si è ricevuto, una fedeltà al messaggio giocata in una passione comunicativa e in una attenzione all’intercultura e alla mediazione interculturale. Paolo è chiamato “l’Apostolo delle genti”, colui che sapeva parlare a molti popoli, soprattutto al mondo ellenistico, estremamente variegato, a quei tempi: per un ebreo, le genti erano tutti i non ebrei e Paolo era l’Apostolo di tutte le genti non di origine ebraica e greco-cristiana. Paolo – ed è questa la sua sfida - pur rimanendo fedele al messaggio, si è fatto debole coi deboli, ebreo con gli ebrei, greco coi greci, usando, con ogni interlocutore, categorie di comunicazione diverse e cercando di capire e comprendere quelle di coloro che incontrava.
Non si tratta di mimetizzarsi, ma di utilizzare le opportune mediazioni culturali per comprendere l’altro, prima di chiedergli di comprendermi, e di utilizzare il più possibile la sua lingua. La grande sfida, allora, che San Paolo accoglie e che lascia come testimonianza al comunicatore moderno e al comunicatore cristiano, è, non solo la grande capacità comunicativa, ma anche il modo in cui ha saputo mediare la comunicazione in una molteplicità culturale, sforzandosi, per esempio, di mediare il messaggio, la storia e le radici ebraiche con la novità cristiana, con un mondo ellenistico estremamente composito, con una molteplicità di uomini e culture qual era quello del Mediterraneo e dell’Impero Romano. Questa è l’agorà con cui San Paolo si è confrontato, una piazza in cui si parlavano lingue diverse ed ha vissuto l’esperienza della Pentecoste, poiché ognuno lo ha sentito parlare in una lingua diversa.

Docenti e istituzioni universitarie hanno una grande responsabilità nel trasmettere la dottrina sociale della Chiesa e formare i “comunicatori di domani”: in che modo e con quali strumenti portano avanti questo compito?
Come Università Urbaniana portiamo avanti questo compito con l’esperienza stabile di un luogo dove l’annuncio del Vangelo e l’approfondimento biblico ed evangelico, filosofico, di Diritto canonico ecclesiale viene vissuto in un contesto estremamente interculturale. Tra gli studenti, infatti, più del 90% sono extraeuropei, spesso in un’aula sono presenti tutti e cinque i continenti; questa caratteristica la condividiamo con le Università Pontificie romane. Abbiamo attivato corsi speciali per le comunicazioni sociali e di formazione alla dottrina sociale della Chiesa, con un’attenzione alla prassi pastorale; abbiamo, poi, il Master di cui ho accennato prima. Credo che il ruolo delle università è quello di educare lo studente che proviene dalla varie Chiese, affinché cresca la consapevolezza specifica di come ogni azione ecclesiale sia un’azione comunicativa e di come occorre avere una competenza comunicativa, e cresca la competenza specifica nei mezzi di comunicazione di massa, e sia chiaro l’orizzonte della ricerca della verità e la scelta etica ogni volta che scegliamo un mezzo di comunicazione. Credo che la comunità accademica debba qualificare lo studente e aumentare le sue conoscenze in ordine alla consapevolezza della dinamica interculturale di ogni esistenza umana e di ogni cultura; aiutare a sviluppare, quindi, la consapevolezza, la competenza e la scelta etica.


Laici e comunicazione cattolica: l’esperienza del Club Santa Chiara.
Intervista al Presidente del Club Santa Chiara, Marco Palmisano

Da dove nasce l’esigenza di un luogo come il Club Santa Chiara?
L’esigenza è quella della persona. Nacque tutto, inizialmente - era il 1995 - insieme ad un amico, Guido Confalonieri, con il quale ci ponevamo continuamente la domanda di come documentare l’ appartenenza cristiana nel nostro lavoro. Da questa domanda nacquero una serie di incontri, chiamati ‘Scuola di comunità’, che poi si trasformarono nell’Associazione Club Santa Chiara: è la prima associazione nazionale che raccoglie quanti gravitano dentro e attorno al mondo della comunicazione: dalla pubblicità alla musica, dalla stampa allo spettacolo, dalla tv al cinema, dai new media alle public relations.

Quali sono, dal suo osservatorio privilegiato, le sfide della comunicazione moderna?
Le stesse che rappresentano le sfide dell’uomo moderno, poiché non c’è comunicazione autentica che sia possibile disgiungere dalla situazione reale dell’uomo che la vive. Le sfide dell’uomo sono le esigenze di verità, giustizia, bellezza. Uno dei maggiori guadagni, acquisiti in questi anni, è stato quello di comprendere che non c’è nulla da inventare: le risposte più esaurienti e pertinenti alle esigenze fondamentali del mondo della comunicazione sono esattamente le risposte ai bisogni di bellezza, di giustizia, di verità, che contraddistinguono il cuore dell’uomo, oggi, domani, come duemila anni fa. Nel Club Santa Chiara queste esigenze devono poter trovare una declinazione specifica dentro il mondo dei media, della comunicazione. In questo senso, molteplici sono i compiti che può seguire chi segue la strada del Club: in termini di autori, registi, produttori cinematografici e televisivi essere sempre più ancorati all’esigenza della verità piuttosto che a quella della convenienza; occorre, poi, capire che la responsabilità della comunicazione pone le persone che la esercitano come dei nuovi formatori ed educatori. Come tali il fondamento deve essere quello del rispetto della persona; senza questo la comunicazione è falsa e parziale.

Come si può fare missione, da laici, nella comunicazione ?
La missione non possiamo che farla da laici. Ci sono due equivoci: il primo è quello di pensare che esistano le strutture e i media cattolici, cattolico è chi la esercita, chi la usa, chi la impugna, non il mezzo in sé. Da laici diciamo che bisogna tornare a guardare alle persone, agli operatori e non alle strutture. La seconda ambiguità è che il richiamo non deve essere mai portato in termini moralistici, bisogna tornare, innanzitutto a dire dei sì: sì alla vita, alla bellezza, all’arte, ai criteri della giustizia e della verità nella comunicazione. Questa è la sfida del secondo Rinascimento: che ci siano operatori cristiani nei media laici a costruire nuove opere e nuovi simboli per tutto il popolo.

Su quali aspetti sta lavorando, in questo momento, il Club Santa Chiara?
Il Club Santa Chiara si sta dotando di strumenti operativi, dove far crescere una nuova generazione di autori, registi, produttori, in campo giornalistico, televisivo, del mondo dello spettacolo in genere. Inoltre, entro pochi mesi, organizzeremo la prima giornata di ritiro spirituale di tutti gli operatori laici. Vogliamo tornare all’origine di un annuncio, invitiamo i nostri colleghi a risentire l’unica vera, grande notizia, che è quella di Nostro Signore, Salvatore di tutti, giornalisti compresi.


Bibliografia e Linkografia

Discorso del Santo Padre a Ratisbona
www.vatican.va/.../2006/september/documents/hf_ben-xvi_spe_20060912_university-regensburg_it.html - 36k - 2006-10-09 –

Sinodo dei Vescovi
http://www.vatican.va/roman_curia/synod/documents/rc_synod_doc_20081025_elenco-prop-finali_it.html

Omelia del Santo Padre per la conclusione della XII° Assemblea Generale ordinaria del Sinodo dei Vescovi
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2008/documents/hf_ben-xvi_hom_20081026_conclusione-sinodo_it.html

Lettera Apostolica di Papa Paolo VI “In fructibus multis”
http://translate.google.it/translate?hl=it&sl=en&u=http://www.vatican.va/&ei=ASexScX0EoHO-AbirZyNAw&sa=X&oi=translate&resnum=1&ct=result&prev=/search%3Fq%3DLvatican%26hl%3Dit

Lettera Apostolica di Giovanni XXIII, “Boni Pastoris”
http://translate.google.it/translate?hl=it&sl=en&u=http://www.vatican.va/&ei=ASexScX0EoHO-AbirZyNAw&sa=X&oi=translate&resnum=1&ct=result&prev=/search%3Fq%3DLvatican%26hl%3Dit

Messaggio per la Giornata delle Comunicazioni Sociali 2008
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/messages/communications/documents/hf_ben-xvi_mes_20080124_42nd-world-communications-day_it.html

Messaggio per la Giornata delle Comunicazioni Sociali 2009
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/messages/communications/documents/hf_ben-xvi_mes_20090124_43rd-world-communications-day_it.html

Sito del Vaticano
www.vatican.va

http://www.youtube.com/vaticanit

Sito della Radio Vaticana
www.radiovaticana.org

Pontificio Consiglio per le Comunicazioni Sociali
www.pccs.it

Pontificia Università Urbaniana
www.urbaniana.edu

Pontificia Università della Santa Croce
www.pusc.it

Club Santa Chiara
www.clubsantachiara.it


Perú – Radio Santa Rosa 
http://www.radiosantarosa.com.pe/index.php
México - Red Catolica en Monterrey 
http://www.redcm.net/
 
Ecuador – Radio Católica Nacional
http://www.radiocatolica.org.ec/joomla/
 
Radio Evangelización
http://www.radioevangelizacion.org/

Madagascar Radio don Bosco
www.radiodonbosco.mg

Dossier Radio I parte

LA COMUNICAZIONE DELLA CHIESA

RADIO CATTOLICHE
E NUOVE TECNOLOGIE
PER LA MISSIONE

Prima parte

Introduzione

Il Magistero dei Papi e la comunicazione

Intervista a Sua Ecc. Mons. Claudio Maria Celli,
Presidente del Pontificio Consiglio delle Comunicazioni Sociali

Il Congresso Internazionale delle Radio cattoliche

Intervista al dott. Angelo Scelzo,
Sottosegretario del Pontificio Consiglio delle Comunicazioni Sociali

Intervista al prof. Don José Maria La Porte,
esperto di Fondamenti della Comunicazione Istituzionale della Chiesa
presso la Pontificia Università della Santa Croce








Questo dossier è disponibile anche sul sito dell’Agenzia Fides: www.fides.org
Introduzione

Città del Vaticano (Agenzia Fides) - In un’epoca in cui le innovazioni tecnologiche occupano - e quasi invadono - una grossa fetta della comunicazione e della vita quotidiana, la radio può apparire un mezzo di comunicazione vecchio e in disuso. Nulla di più errato. Proprio la radio, infatti, in tempi recenti è riuscita ad avere una nuova vita e nuova linfa anche grazie all’utilizzo di internet. Un mezzo di comunicazione, quindi, ancora molto utilizzato nel nord, ma anche del sud del mondo, grazie al fatto di essere uno strumento fruibile semplicemente senza bisogno di troppe spese e troppi apparati tecnologici.
Un mass medium, la radio, fondamentale, perché veicola i suoi messaggi basandosi esclusivamente sull’utilizzo della parola, e sul suo potere evocativo ed educativo. Inoltre la radio si ascolta mentre si fanno altre cose, è fruibile anche da chi è ammalato o non particolarmente istruito, entra direttamente nelle case, negli uffici, nelle automobili. Uno strumento povero, ma dalle grandi potenzialità: solo in Italia si contano 38 milioni di radioascoltatori, su una popolazione di circa 55 milioni di persone.
La radio è solo uno dei tanti mezzi di comunicazione, privilegiato, insieme alla carta stampata, che la Chiesa utilizza per comunicare il Messaggio per eccellenza, quello cristiano. Come dimostra il tema del Messaggio del Santo Padre Benedetto XVI per la Giornata Mondiale delle Comunicazioni sociali di questo anno 2009, "Nuove tecnologie, nuove relazioni. Promuovere una cultura di rispetto, di dialogo, di amicizia", la Chiesa pone attenzione anche alle potenzialità comunicative delle nuove tecnologie, internet fra tutte. Il Messaggio più importante della storia è stato annunciato fin dai suoi albori attraverso la parola, Gesù stesso può definirsi un eccellente maestro di comunicazione. Per questo motivo l’ambito comunicativo deve essere un campo di interesse e di missione per il cristiano moderno, intelligente nell’utilizzare al meglio i mezzi (media) che la realtà offre.


Il Magistero dei Papi e la comunicazione

La comunicazione della Chiesa, in passato e soprattutto nel nostro secolo, con l’avvento della radio e della tv, è stata in gran parte affidata alle comunicazioni dei Pontefici: dalle Lettere, ai Messaggi, alle Encicliche, fino all’Angelus e ai numerosi messaggi in particolari occasioni. La Chiesa è sempre stata estremamente intelligente nel cogliere e nell’avvicinarsi ai mezzi di comunicazione, anche se spesso, come nel caso della tv prima, ed ora delle nuove tecnologie, deve apprenderne proprietà e problematiche. In ogni tempo, la Chiesa, ha saputo utilizzare tutto quel che poteva essere utile alla diffusione del messaggio cristiano: basti pensare al rapporto con la stampa, che rese possibile la diffusione della Bibbia, pur in un periodo non semplice dal punto di vista religioso.
Nel nostro secolo alcuni Pontefici hanno dato grande impulso alla comunicazione della Chiesa, apportando novità significative e durature. Già alla fine del secolo scorso, nel 1898, ci furono le prime immagini cinematografiche di un Papa, Leone XIII, ripreso mentre passeggiava nei giardini vaticani. Importante l’esempio di Papa Pio XI, che il 12 febbraio del 1931 inaugurò la Radio Vaticana, fondata da Guglielmo Marconi. Ancora oggi la Radio Vaticana è l’emittente radiofonica della Santa Sede; la radio ha compito di essere strumento di comunicazione ed evangelizzazione, attraverso la diffusione dei messaggi del Pontefice, le informazioni sulla Santa Sede e la vita della Chiesa Cattolica nel mondo, aiutando i fedeli nelle problematiche della situazione attuale, illuminandoli con gli Insegnamenti e col Magistero della Chiesa.
Il 2 aprile del 1964, con la Lettera Apostolica Motu Proprio “In fructibus multis”, Papa Paolo VI istituì la Pontificia Commissione per le Comunicazioni sociali. Il Santo Padre, in questo modo, dava seguito a quanto stava emergendo nel Concilio Vaticano II, e all’intuizione del suo predecessore, Giovanni XXIII, che nel 1959, col Motu Proprio “Boni Pastoris”, aveva dato un diverso assetto alla Commissione permanente, facendo diventare la Pontificia Commissione per la cinematografia, la radio e la televisione un ufficio stabile presso la Santa Sede. A questa Commissione, durante il Concilio, venne data anche la competenza relativa a tutti gli organi di comunicazione, compresa la stampa. Onorata di questi nuovi compiti, la commissione prese il nome di Pontificia Commissione per le Comunicazioni sociali e ancora oggi – il nome è ora Pontificio Consiglio - è l’organismo della Santa Sede a cui è affidato il compito di ‘sostenere adeguatamente l'azione della Chiesa e dei fedeli nelle molteplici forme della comunicazione seguendo i quotidiani cattolici, le pubblicazioni periodiche, le emittenti radiofoniche e televisive’.
Giovanni Paolo II è stato, certamente, un Papa estremamente comunicativo: in lui tutto è stato comunicazione, a partire dai suoi viaggi, passando per le Giornate Mondiali della Gioventù, fino ai momenti della sua malattia e della sua morte. Il Pontificato di Giovanni Paolo II si è sviluppato nel periodo di maggiore ampliamento dei mezzi di comunicazione, e il Papa ha ben compreso l’importanza dei media e la possibilità di farne un uso positivo: sotto il suo Pontificato, nel 1983, venne istituito il Centro Televisivo Vaticano (CTV), divenuto, poi, nel 1996, un organismo direttamente collegato alla Santa Sede, con lo scopo di documentare con le immagini il Ministero Petrino. Durante il Pontificato di Giovanni Paolo II, nel 1991, ha visto la luce anche il VIS (Vatican Information Service), un sistema, interno alla Sala Stampa della Santa Sede, che fornisce, dal lunedì al venerdì, per tutto l’anno, e in quattro lingue (italiano, spagnolo, inglese e francese) informazioni sulle attività del Papa e della Curia Romana.
Il Pontificato di Papa Benedetto XVI è ancora agli inizi, ma l’attenzione comunicativa è molto evidente; in particolare l’accordo con Youtube, grazie al quale le attività del Papa potranno essere seguite in quello che è noto come il “sito dei video”, fruito soprattutto da quella che lo stesso Papa ha definito la digital generation; si tratta di un canale dedicato, che contiene videonews sulle attività del Papa e sugli eventi vaticani, aggiornato quotidianamente e disponibile in italiano, inglese, tedesco e spagnolo. Inoltre, nel Messaggio per la Giornata Mondiale delle Comunicazioni Sociali 2009, Papa Benedetto XVI ha mostrato ulteriormente la sua sensibilità comunicativa, rivolgendosi in particolare ai giovani cattolici, “per esortarli a portare nel mondo digitale la testimonianza della loro fede”. Dice loro il Papa: “Nei primi tempi della Chiesa, gli Apostoli e i loro discepoli hanno portato la Buona Novella di Gesù nel mondo greco romano: come allora l’evangelizzazione, per essere fruttuosa, richiese l’attenta comprensione della cultura e dei costumi di quei popoli pagani nell’intento di toccarne le menti e i cuori, così ora l’annuncio di Cristo nel mondo delle nuove tecnologie suppone una loro approfondita conoscenza per un conseguente adeguato utilizzo. A voi, giovani, che quasi spontaneamente vi trovate in sintonia con questi nuovi mezzi di comunicazione, spetta in particolare il compito della evangelizzazione di questo ‘continente digitale’ “.


Intervista a Sua Ecc. Mons. Claudio Maria Celli,
Presidente del Pontificio Consiglio delle Comunicazioni Sociali

Da Youtube in poi, c’è un diverso approccio della Chiesa Cattolica verso le nuove tecnologie: quali sono i reali vantaggi che le nuove tecnologie possono portare alla diffusione del messaggio evangelico?
Credo che la Santa Sede, e in particolare il messaggio del Santo Padre, abbiano evidenziato la consapevolezza della positività delle nuove tecnologie. Tutti siamo coscienti anche dei limiti, delle ambiguità delle nuove tecnologie, ma ciò non toglie nulla alla valutazione di positività della Santa Sede. E questo implica il nesso “nuove tecnologie, nuove relazioni”: oggi nuovi strumenti permettono di superare barriere geografiche, offrono delle possibilità prima insospettate di conoscenza e relazione. Questo favorisce una visione del mondo che definirei ‘cristiana’, perché eliminando determinate barriere che pur esistono, veramente si percepisce che si appartiene ad una stessa famiglia. Le nuove tecnologie, quindi, offrono delle grandi possibilità: il problema è fare in modo che queste possibilità siano al servizio di valori umani e di contenuti umani. Per questo la seconda parte del messaggio del Papa esorta a promuovere una cultura del dialogo, del rispetto e dell’amicizia.
Le tecnologie, inoltre, hanno in sé degli aspetti tecnici, ma devono avere anche un’anima, data dai valori, innanzitutto quello del dialogo e del rispetto per l’altro. Il grande invito del Papa è di promuovere una nuova cultura e la Chiesa vede con interesse queste possibilità e cerca di favorirle il più possibile. Bisogna sottolineare che i mezzi di comunicazione forniscono un grande aiuto, ma non sostituiscono la comunità. I mezzi di comunicazione possono creare contatti, simpatia, un ascolto che può favorire un cammino di conoscenza. È la comunità, però, quella che aiuta a trovare i veri valori, la tecnologia va collegata ad una comunità che accoglie colui che vuole fare un certo tipo di cammino. I mezzi di comunicazione non possono sostituire una comunità viva ed operante. La vita cristiana non è un’ideologia che si apprende, ma uno stile di vita; ed è la comunità cristiana che aiuta a fare sì che quel messaggio possa essere esplicitato in una vita sempre più ricca.

Poco tempo fa Lei è stato in Costa d’Avorio: vecchie o nuove tecnologie per la missione? E come si elimina il digital divide e si facilita l’accessibilità ai mezzi di comunicazione?
L’incontro in Costa d’Avorio con i Vescovi – e i due incontri successivi con i Vescovi nigeriani - sono stati un’occasione per parlare anche di comunicazioni sociali e di nuove tecnologie. La Nigeria ha una popolazione di più di cento milioni di persone, e circa 4 milioni sono coloro che frequentano internet. Questo vuol dire che anche i giovani del mondo africano, soprattutto coloro che hanno una cultura superiore, si stanno aprendo alle nuove tecnologie; la nuova gioventù, in particolare coloro che accedono alle università, sono inseriti nelle problematiche dell’uso delle nuove tecnologie. E se da un lato non vanno abbandonati i vecchi mezzi di comunicazione, come ad esempio la carta stampata (basti pensare alle piccole pubblicazioni delle diocesi, che permettono alle comunità di avere una loro espressione e di rimanere in contatto coi Vescovi) o la radio – anche se in Africa, dove esistono circa duecento radio cattoliche, la situazione è problematica da questo punto di vista - si pone il problema dei nuovi mezzi.
I vecchi mezzi di comunicazione sono utili dove non c’è energia elettrica, dove esiste il digital divide, fenomeno per cui vasti settori dell’umanità sono tagliati fuori dall’accesso alle nuove tecnologie, e che è strettamente collegato allo sviluppo: la globalizzazione è tale anche per il grande contributo offerto dalle tecnologie dell’informazione; esserne fuori vuol dire esser tagliati fuori da possibilità di sviluppo sociale ed economico, per questo il Papa è molto attento a questo problema e lo ha riportato nel messaggio. Oggi vasti settori dell’umanità, soprattutto i giovani, sono tagliati fuori dall’accesso al computer, ad internet, ai telefoni cellulari. C’è un cammino che va aiutato, capito e supportato. Uno dei problemi che stiamo affrontando in questo momento è quello della ‘banca programmi’: spesso, infatti, i media hanno le equipe tecnologiche, ma non hanno la capacità di produrre programmi idonei.

Quando si parla di nuove tecnologie, è facile evocare il binomio relativo ai giovani: qual è il loro contributo alla Chiesa del Terzo Millennio?
Il Messaggio del Papa del 2009 per la prima volta è rivolto alla digital generation, anche perché la maggioranza di coloro che, per esempio, frequentano Youtube sono giovani che vanno dai 25 ai 35 anni. In occasione del lancio dell’accordo con Youtube un giornalista mi chiese se, in questo modo, il Papa non sminuiva troppo se stesso. La mia risposta fu semplice: innanzitutto il Figlio di Dio stesso si è abbassato, facendosi uomo in mezzo a noi, e questa è la Chiesa. In secondo luogo, il Papa desidera essere presente lì dove gli uomini si trovano, in questo areopago moderno; per questo i giovani possono dare davvero un contributo a questa realtà, un contributo che va accolto e compreso. La Chiesa non può ridurre la sua missione unicamente a questo, ma credo che debba utilizzare tutto ciò che la tecnologia mette a sua disposizione; la Chiesa, inoltre, sa di essere una comunità vivente e che qualsiasi messaggio, pur annunciato con le più differenti e moderne tecnologie, deve trovare accoglienza in una comunità viva e operante.

Come è possibile fare missione, attraverso la comunicazione, dove i mezzi di comunicazione non esistono?
In questi paesi, soprattutto le radio cattoliche portano contributi di duplice natura: il primo è la formazione per uno sviluppo integrale umano; la Chiesa nel suo messaggio di evangelizzazione ha come scopo anche quello di formare gli uomini; quindi è un messaggio che comprende anche una importante dimensione umana; l’altro contributo è l’annuncio del Vangelo. Il nostro scopo oggi è preparare persone che sappiano essere attente alle nuove tecnologie e che sappiano trasmettere, attraverso le nuove tecnologie, la verità del messaggio evangelico. I mezzi di comunicazione, come dice anche il Papa nel suo messaggio, non sono più solo degli strumenti, ma nelle comunicazioni moderne stanno creando una nuova cultura e l’interesse della Chiesa è essere presente in questa nuova cultura, interattiva e multimediatica. Il nostro problema è preparare persone che siano, all’interno di questa nuova cultura, strumenti di valori umani ed evangelici, e possano permeare, come lievito fecondo, questa nuova realtà umana in cui viviamo.

Nel giugno 2008 si è svolto il Congresso delle Radio Cattoliche: quali punti di riflessione e lavoro sono emersi in quell’occasione? Cosa rende la radio uno strumento così adatto alla missione?
Nel momento attuale c’è una riscoperta della radio, perché è più adattabile al cammino dell’uomo, è innegabile che si plasma meglio, dal punto di vista formale, al movimento della vita dell’uomo di oggi; è innegabile che la radio debba avere alcune funzioni, come ricordava il titolo del convegno incentrato su “Identità e missione”: da un lato c’è l’identità di una radio cattolica che deve essere annunciatrice del Vangelo, ma deve essere dialogante, non parlare solamente ai cattolici, ma ad ogni uomo, soprattutto nel momento attuale, in cui l’uomo sperimenta la solitudine ed è alla ricerca di una sua identità. La funzione della radio non deve essere solamente devozionale, che è pure una caratteristica positiva, ma anche avere capacità di dialogo con chi è lontano, con chi non condivide o non conosce il Vangelo. Per questo ogni radio cattolica ha una dimensione di missionarietà, deve essere una comunità che accoglie chi, attraverso la radio, scopre i valori cristiani e Cristo stesso; le radio cattoliche devono avere una dimensione dialogante, devono diventare dialogo di vita con le persone che accolgono, fino a condividere le gioie, i dolori, le lotte delle persone. Qui si pone il cammino per una radio cattolica oggi.

Nel giorno della festa di San Francesco di Sales, Patrono dei giornalisti, Lei ha auspicato che i giornalisti siano messaggeri di verità: quali caratteristiche deve avere un buon comunicatore? Come si arriva alla verità?
È eloquente il messaggio per la Giornata delle Comunicazioni Sociali dello scorso anno, dove il Papa parlava di mass media ad un bivio, tra protagonismo e verità, ricerca della verità. Credo che non solo i giornalisti, ma ogni uomo dovrebbe esprimere nella sua vita la forte ricerca della verità. E questa ricerca della verità deve essere condivisa con gli altri; questo vale per ogni uomo, e maggiormente per i giornalisti, per i quali è un servizio: i grandi giornalisti che hanno marcato i momenti della storia di ogni paese non hanno fatto pettegolezzo, ma hanno cercato la verità, qualunque essa fosse, ed hanno pagato di persona per quella verità. Bisogna scoprire, allora, cos’è la Verità: la ricerca dell’uomo non è una verità qualsiasi, c’è una solo Verità, la Verità sull’uomo, sul suo destino, sul suo significato, sulla vita di tutti i giorni. Questa ricerca appassionata per la Verità dovrebbe essere la caratteristica del vero giornalista; inoltre, la missione affascinante, coinvolgente e appassionante è condividere questa Verità con gli altri, nonostante ci siano vari settori della società che non amano sentire la verità.

Cosa si aspetta dopo la celebrazione della Giornata delle Comunicazioni Sociali ?
Le Giornate delle Comunicazioni Sociali vogliono attirare l’attenzione di quanti operano nel settore su determinati valori. Un primo risultato lo abbiamo già ottenuto: poiché il messaggio è rivolto principalmente ai giovani, abbiamo coinvolto i giovani nella diffusione del messaggio. Circa 100 mila giovani hanno trasmesso ai loro amici, via internet, il messaggio del Papa. Come dice il Signore Gesù, a noi spetta seminare, poi il crescere bisogna lasciarlo al buon Dio, e sarà Lui a verificare in che modo questo messaggio fermenta, trasforma, anima la presenza della Chiesa e degli uomini di buona volontà in questo settore.


Il Congresso Internazionale delle Radio cattoliche

Viste le sue caratteristiche – fruibilità, semplicità, uso della parola, facilità di reperimento dei mezzi necessari - la radio è uno strumento che è stato riscoperto anche per la missione cattolica. Il rapporto tra missione e radio cattoliche è stato oggetto di un Convegno, organizzato a giugno 2008 dal Pontificio Consiglio delle Comunicazioni Sociali, dal titolo significativo: “L’identità e la missione delle radio cattoliche oggi. Dal pensiero sull’uomo ad una informazione a servizio della persona”. Il convegno, del quale sono stati protagonisti rappresentanti da più di 60 paesi dei cinque continenti, è stata l’occasione per riflettere sul ruolo della radio nelle zone di missione e per raccontare le esperienze significative già in atto. I partecipanti al Congresso sono stati ricevuti in udienza dal Santo Padre Benedetto XVI , che ha posto l’accento sull’importanza della parola, strumento fondamentale per l’uomo di esaudire uno dei connotati antropologici che lo contraddistingue, quello della comunicazione.
La capacità di relazione dell’uomo si basa “sulla ricchezza condivisa di una ragione creata ad immagine e somiglianza del Logos eterno di Dio, quel Logos per cui tutto liberamente e per amore è creato”. Un Logos non estraneo alla vita degli uomini, ma che, anzi, nell’amore da Lui rivelato e donato in Cristo, suscita in essi la possibilità e il desiderio di un rapporto nuovo con Lui e fra loro. Il tema della parola è stato centrale anche nel Sinodo dei Vescovi, lo scorso ottobre, imperniato effettivamente sul tema della Parola di Dio, sull’ascolto , la lettura e l’amore di cui il Verbo deve essere oggetto.
Il Congresso è stato pensato come una possibilità reale di contributo e di scambio tra le varie realtà presenti: per questo è stato organizzato in gruppi che, nel corso delle varie giornate, si sono confrontati sul ruolo delle radio nella comunicazione della parola, sulle potenzialità della radio a seconda del messaggio e del pubblico a cui si rivolge, sui temi che è più importante affrontare attraverso la radio, e sull’apporto delle nuove tecnologie nell’utilizzare la radio al massimo delle opportunità di cui è fatta. Importanti spunti di lavoro sono emersi da questo Congresso: come ha detto anche il Papa, incontrando i congressisti, la consapevolezza di un modo sempre nuovo che le radio cattoliche hanno di fare missione; la certezza che anche l’esperienza radiofonica nasce dall’incontro con Gesù, quindi ha come missione la diffusione del Vangelo, vissuta in un contesto specifico (a seconda dei luoghi, per esempio); la promozione umana, alla quale le radio devono sempre guardare, soprattutto nei luoghi più difficili, in cui persino fare la radio è una sfida che sembra impossibile; e, come ha ricordato mons. Celli, la consapevolezza di essere portatori del messaggio di un Altro, più grande di noi: non sono, quindi, le innovazioni tecnologiche o le capacità personali a fare della radio un importante veicolo per l’evangelizzazione, ma soprattutto la Grazia di Dio che si trasmette attraverso la Parola.


Intervista al dott. Angelo Scelzo,
Sottosegretario del Pontificio Consiglio delle Comunicazioni Sociali

È recente la creazione di un canale dedicato alle attività del Papa e del Vaticano su Youtube: come cambia la comunicazione della Chiesa con l’utilizzo di internet ?
Non si può dire che cambi la comunicazione della Chiesa; la Chiesa semplicemente utilizza tutte queste opportunità per diffondere il messaggio al meglio, ad una platea sempre più vasta e più articolata, soprattutto alla generazione digitale, ai giovani. Il messaggio specifico della Chiesa non cambia. L’accordo con Youtube, infatti, non prevede una produzione specifica delle attività del Papa, della Chiesa, della Curia; semplicemente Youtube prende per sé tutto ciò che già producono gli organi ufficiali della Chiesa. Non c’è, quindi, variazione nella modalità di comunicazione della Chiesa, ma la Chiesa tiene conto di questi nuovi strumenti, perché sa di avere un messaggio da offrire, e non si ferma di fronte alle nuove tecnologie, anzi, riconosce che queste hanno un ruolo fondamentale nella diffusione del messaggio. La Chiesa è di per sé comunicazione, ha un ruolo, che è quello di annunciare la Parola, quella notizia che duemila anni fa ha cambiato il mondo; lo ha fatto nei primi anni con la predicazione orale, ora lo fa con gli strumenti che le nuove tecnologie mettono a disposizione.

Quali sono i rischi e le opportunità che le nuove tecnologie possono portare alla diffusione del messaggio evangelico?
La Chiesa utilizza le nuove tecnologie, ma non solo dal punto di vista tecnico. L’utilizzazione di questi mezzi comporta alcune conseguenze e la Chiesa riflette sul modo migliore per utilizzare questi strumenti, che, come sottolinea bene il Messaggio del Papa, possono essere alla base di una nuova rete di relazioni, possono allargare l’area in cui il dialogo, i contatti, le nuove aggregazioni nascono. Nuove tecnologie, nuove relazioni, E l’obiettivo è che le nuove relazioni siano improntate al dialogo, alla tolleranza, all’amicizia, a tutti quei valori positivi che di per sé non offre la rete, ma possono derivare dalle nuove tecnologie. Questo non vuol dire mettere da parte i rischi, né accostarsi ingenuamente a queste nuove realtà; si fa una valutazione dei rischi, soprattutto dall’uso improprio della rete, ma il Papa sottolinea un altro rischio fondamentale: che queste nuove tecnologie possano allargare il divario tra paesi ricchi e paesi poveri, e il deficit di comunicazione dei paesi poveri. Questo è grave, perché in una società sviluppata come quella attuale, la mancanza di comunicazione è equiparata alla mancanza di un bene primario.
Un altro rischio deriva dal fatto di valutare le nuove tecnologie solo dal punto di vista tecnico e non solo da quello relazionale, che si possano, cioè, creare, comunità solo virtuali; non è importante esclusivamente la possibilità di entrare in collegamento, in contatto, ma occorre guardare anche alla qualità di questo contatto. L’obiettivo dell’avvicinamento alle nuove tecnologie non è quello di annullare il valore e l’importanza del contatto diretto, dell’incontro, delle comunità reali, poiché sono queste il senso ultimo della comunicazione. Le nuove tecnologie sono un’opportunità, che va curata, implementata, inserita in un progetto più ampio; questo è il compito di quanti lavorano nei media e hanno a cuore il bene comune.

Nel suo Messaggio per la Giornata delle Comunicazioni Sociali 2009 il Santo Padre parla di “desiderio di connessione e istinto di comunicazione”: quali caratteristiche deve avere una buona comunicazione per favorire il dialogo, l’integrazione, il rispetto reciproco, la ricerca della verità?
Tutti gli esseri umani hanno bisogno di relazionarsi, oggi questa necessità passa anche attraverso le nuove tecnologie. L’uomo non è un’isola, non può stare da solo, l’istinto di comunicazione è nella sua natura. Occorre che questa comunicazione sia di qualità. Non basta essere ‘connessi’, ormai siamo tutti sempre connessi, ma questo non basta; se il problema fosse solo la connessione, noi saremmo sommersi dalle nuove tecnologie e dalle informazioni che veicolano da tutte le parti del mondo. Il punto della questione non è la connessione, ma dare un senso vero alla comunicazione e guardare ai mezzi di comunicazione come un’opportunità. Non potrà mai esistere un mezzo di comunicazione o un mezzo tecnologico senza apporto dell’uomo, senza l’intelligenza o i sentimenti che guidano la vita dell’uomo.

Tante iniziative mostrano che la Chiesa sta riflettendo sulle potenzialità delle nuove tecnologie e mostrando di essere attuale: un duro colpo per chi ritiene la Chiesa Cattolica un’istituzione vetusta e chiusa?
La Chiesa è di per sé comunicazione, è nata su un annuncio, su un fatto; un annuncio e un fatto che non hanno avuto difficoltà a propagarsi perché a quei tempi non c’era internet! La Chiesa è una specie di “internet concreto”, una connessione ramificata, fatta di articolazioni centrali e periferiche, è universale e vive in ogni territorio. Chi afferma che la Chiesa è un’istituzione vetusta non parte dalla natura stessa della Chiesa, nata su una parola - il Vangelo - e su un fatto – la nascita di Cristo -, che poi, in ogni tempo, la Chiesa non ha mai cessato di comunicare, poiché il suo dovere fondamentale è quello dell’annuncio e dell’evangelizzazione. La Chiesa non può rinunciare alle nuove tecnologie, strumenti che utilizza per portare la notizia dell’annuncio, che è la base su cui la Chiesa può impostare il suo lavoro.

Con l’avvento delle nuove tecnologie, i mass media classici dovranno ripensare al loro ruolo, alle modalità e ai contenuti?
Indubbiamente sì, i prodotti di giornali e tv rischiano di diventare vecchi in breve tempo. Internet e le nuove tecnologie rendono il ritmo delle notizie molto più veloce. I mezzi classici mantengono il primato dell’ approfondimento e dell’analisi grazie alle valutazioni degli specialisti, non congeniali ai new media, che puntano, invece, molto sulla velocità e sulla partecipazione di un pubblico più vasto (per esempio i blog). Anche i mezzi classici si rendono conto, però, dell’importanza della rete: ormai tutti i maggiori quotidiani hanno una versione online, per offrire al lettore un flusso di notizie veloce e continuo, un aggiornamento in progress di tutto ciò che avviene.

Se è vero che, in Italia, il sistema dei media è in declino, in che modo i cattolici che lavorano nei media possono testimoniare la loro fede senza scendere a compromessi e manipolare la realtà?
I cattolici nei media sono chiamati, certamente, a testimoniare la loro fede, ma soprattutto a svolgere con competenza il proprio lavoro. Il fatto di essere cattolici e di avere fede, non rende di per sé valido un giornalista, anzi in questo momento c’è bisogno di professionisti più preparati, in grado di fare bene il proprio mestiere, nei diversi ambiti in cui i media svolgono il loro lavoro. È una sfida sempre nuova, perché le nuove tecnologie impongono nuovi approfondimenti, ritmi di lavoro diversi, valutazioni diverse. Nel Messaggio per la Giornata delle Comunicazioni sociali, il Santo Padre, dopo essersi rivolto ai giovani, si rivolge ai cattolici, che sono invitati ad essere dentro le problematiche della comunicazione, non solo con la testimonianza della loro fede, ma soprattutto con valori professionali alti.

La radio ha ancora la forza di essere strumento per la missione? E in quali luoghi questo mezzo è più utilizzato dalle comunità cristiane?
La radio oggi è molto diversa dal passato, è entrata pienamente nel mondo dei new media, ma resta un mezzo di comunicazione validissimo: innanzitutto, in molte zone, basti pensare all’Africa, la radio è l’unico mezzo di comunicazione, usato non solo per una comunicazione dottrinale, ma anche come mezzo di comunicazioni di servizio, di avviso, di allarme, di comunicazione sociale. È un mezzo che è la voce di alcune comunità che non hanno altri mezzi per comunicare. La radio, poi, è la colonna sonora della vita quotidiana, di quanti restano a casa o svolgono altre attività mentre l’ascoltano; rispetto alla tv, necessita di minore concentrazione e applicazione per essere ascoltata. È il medium che tiene più compagnia, ha una funzione sociale più umanizzante degli altri. Per le missioni è fondamentale, è la voce delle comunità che si cercano, e permette a molti gruppi di entrare in contatto, scambiarsi notizie, opinioni e commenti. Nei paesi di missione ha un ruolo importantissimo: basti pensare che in Africa c’è il maggior sviluppo di radio diocesane, unico modo di contatto tra le varie comunità.

La multimedialità può offrire un servizio valido alla comunicazione della Chiesa e, quindi, ai fedeli ?
Certamente, poiché la multimedialità è lo sviluppo di tante occasioni e opportunità che la Chiesa ha per raggiungere i fedeli dove vivono; consente di avere più strade a disposizione per raggiungere le comunità con diverse modalità, e pone anche alla Chiesa il problema di graduare il messaggio: non è, infatti, uguale parlare per radio o tramite internet o attraverso la stampa. C’è anche in questo caso la necessità di attenzione da parte della Chiesa al fatto che i mezzi sono essi stessi un messaggio, una parte fondamentale del messaggio. La Chiesa si rivolge ai fedeli, ma non solo, si rivolge alla comunità: la multimedialità consente una gradazione di temi e di toni.


Intervista al prof. Don José Maria La Porte,
esperto di Fondamenti della Comunicazione Istituzionale della Chiesa
presso la Pontificia Università della Santa Croce

Come affrontare dal punto di vista ecclesiale la comunicazione?
Per certi versi la Chiesa sta comunicando da duemila anni, non è una novità. Ha comunicato, con la predicazione, coi Padri della Chiesa, coi Santi che hanno scritto, con le biografie, ha comunicato attraverso l’arte.

E adesso, quali sono i tratti distintivi della comunicazione istituzionale della Chiesa?
Occorre vedere ora, nel XXI° secolo come riuscire a comunicare meglio sfruttando i mezzi che abbiamo a disposizione. Comunicare istituzionalmente la Chiesa vuol dire approfondire gli elementi essenziali della propria identità e cercare di farli diventare cultura; visto che nel XXI° secolo la cultura è mediatica, occorre comunicare la fede istituzionalmente e mediaticamente, non solo usare i mezzi per proclamare il Vangelo, certamente, ma anche creare una cultura. In questo senso è interessante il “Progetto culturale” della Conferenza Episcopale Italiana.
E come?
La Chiesa comunica come soggetto di comunicazione quando realizza la comunicazione attraverso canali propri e ufficiali, e come oggetto di comunicazione, quando diventa tema della comunicazione, come nel caso di giornali o radio o tv o pagine web, che non hanno a che vedere con la Chiesa, ma che parlano di essa, di aspetti collegati alla sua missione. In questo senso se la Chiesa riesce a creare una strategia adeguata, riuscirà a presentare la fede in modo adeguato anche in contesti apparentemente indifferenti. In tutti e due i casi, come oggetto e soggetto, la Chiesa ha grandissime possibilità di comunicare la fede in maniera adeguata.

In che modo la Chiesa Cattolica, attraverso i suoi rappresentanti, comunica oggi il messaggio di cui è depositaria?
La Chiesa interviene nel dibattito pubblico, in un modo ufficiale, attraverso i suoi rappresentanti. Questa comunicazione ufficiale ha un ruolo, come contrappunto morale nel dibattito pubblico. Ma esiste anche una comunicazione non ufficiale, ugualmente importante, in linea con il Concilio Vaticano II, che realizzano i fedeli laici, sia perché intervengono nei media, sia come destinatari dell’informazione.

Qual è il ruolo dei laici?
Attraverso il lavoro professionale nei media possono realizzare un giornalismo aperto verso la verità e riuscire a proporre la fede in modo attraente. Hanno anche un ruolo essenziale come destinatari della comunicazione dei media perché saranno critici con le notizie che non abbiano accuratezza, quando si parla di fede.

Che valore ha (ed ha avuto) il linguaggio utilizzato e come varia a seconda dei momenti diversi che la società e la cultura attraversano e a seconda dei luoghi in cui la Chiesa opera?
Il linguaggio è chiave e lo è stato sempre nella storia della Chiesa. Tra le sfide istituzionali ma è anche un punto positivo, c’è il fatto di avere un ‘deposito’ che non può cambiare, un deposito che è dinamico e statico allo stesso tempo, dinamico perché serve da fonte d’ispirazione e statico perché diventa un punto fermo, come un indicatore, un segnale nella strada della storia .

Per esempio?
San Paolo, le cui lettere sono state decisive nel genere letterario epistolare, tanti movimenti artistici che si sono generati come frutto della fede della gente nei secoli, la stessa Cappella Sistina, hanno alla radice una fonte d’ispirazione che è il messaggio rivelato, una linfa che alimenta le possibilità espressive e artistiche degli uomini e le porta ad un livello superiore.

E’ così anche nel XXI secolo?
La particolarità del XXI secolo è che la Chiesa deve riuscire a trasmettere questo suo deposito in un contesto mediatico, senza avere paura, come non l’ha avuta prima. Attualmente la società è molto secolarizzata e ci sono problemi complessi, ma anche quando la Chiesa ha iniziato ad usare la stampa, per esempio, c’erano le guerre di religione, problemi sociali e tutto un continente appena scoperto, e comunque, anche in quel difficile contesto la stampa è servita per diffondere la Bibbia.

Come si collegano il linguaggio dei media e il linguaggio della fede?
La fede è capace di vivificare ogni realtà umana, anche i mezzi che si sono sviluppati negli ultimi decenni. Il linguaggio è chiave e ogni mezzo che viene creato e sviluppato ha un linguaggio proprio. A sua volta, la fede ha una dinamica e natura particolare, deve vivificare quel linguaggio e portarlo oltre; non si tratta soltanto di un mutuo adattamento, ma la fede diventa vero motore di sviluppo dei linguaggi comunicativi. C’è un linguaggio dei media che va vissuto, che va collegato con il linguaggio umano e col linguaggio della fede, vanno messi in rapporto, perché tutti e tre sono fonti creative. Il risultato di questa interazione è molto di più che la semplice somma di tutti e tre.


La comunicazione del messaggio cristiano, però, non è solo istituzionale…
Quando la Chiesa comunica istituzionalmente deve trovare dei modi di illustrare quella comunicazione, trovare esempi e testimonianze in cui quel messaggio viene incarnato nelle persone. Per comunicare la fedeltà matrimoniale non basta un comunicato, forse è più utile l’esperienza di una coppia che ha festeggiato 50 anni di matrimonio! In questo modo, si parla di amore e anche di fede.

Quanto influisce l’esperienza vissuta dei numerosi testimoni della fede ?
Quando il cristiano lavora nei media o è spettatore dei media, deve sapere mostrare con autenticità la propria fede e non avere paura. Bisogna trovare, anche come strategia di comunicazione istituzionale, la fede incarnata nelle persone, cioè far vedere, toccare, come la Grazia di Dio agisce nelle persone concrete, perché rimanda alla Chiesa e a Dio. L’esperienza, per esempio dei volontari o dei missionari, esprime non solo la solidarietà e il desiderio di fare bene il loro lavoro lì dove sono ma lascia intravedere un’altra prospettiva, la fede in Dio, vera motivazione per dedicare la vita agli altri. La sfida è trovare esempi di queste persone che attraverso il loro atteggiamento e modo di fare ti fanno intravedere il mistero di Dio, ti cambiano e ti aiutano. Occorre trovare esempi soprattutto di giovani che lavorano ed operano nel concreto.

Da molte parti viene spesso fuori la critica alla Chiesa Cattolica di essere poco moderna e addirittura oscurantista, troppo conservatrice: i metodi comunicativi della Chiesa sono attuali e adatti alle esigenze dell’uomo del Terzo Millennio?
Il tema religioso, anche per i media, non ha diminuito il suo interesse. In fondo è un pregiudizio pensare che la Chiesa sia oscurantista, pregiudizio basato sulla logica minoranza/maggioranza. Secondo me, in questo momento, i veri progressisti sono i cristiani, perché non hanno paura di cambiare cose che alcuni considerano inamovibili; se c’è qualcuno che è progressista e che si fida della ragione è proprio il cristiano che vive la fede della Chiesa, come mostra il Discorso di Ratisbona, in cui Benedetto XVI non ha avuto paura di parlare di fede e di ragione. È oscurantista chi non vuole mettere in campo la ragione, dialogare, affrontare i problemi veri.

Ma lei pensa che queste idee vengono comunicate?
C’è una strada da fare. Questo è, certamente, per la Chiesa un momento appassionante per comunicare. La fede non è vista bene da parte di un settore della società che spesso non è aperto alle domande essenziali dell’uomo, un settore che alimenta gruppi di pressione molte volte minoritari, mentre le persone reali vedono di buon occhio la fede; un esempio è la morte di Giovanni Paolo II. Come dice un consultore del Pontificio Consiglio per le Comunicazioni Sociali, c’è differenza tra l’opinione pubblica e quella pubblicata, cioè alle volte quel che viene pubblicato non rispecchia del tutto l’opinione della gente comune.

I metodi comunicativi della Chiesa sono attuali e adatti alle esigenze dell’uomo del Terzo Millennio?
Credo che i mezzi di comunicazione ufficiali della Chiesa, seppure si sono sviluppati molto, ancora hanno strada da fare, mentre l’iniziativa dei cattolici singoli è davvero all’avanguardia. In internet, per esempio, ci sono molte cose, anche piccole, parte della vita stessa, notizie, blog, forum sulla Chiesa e sul Papa, un movimento da basso che sta andando più avanti dal punto di vista della comunicazione.

In che direzione la Chiesa può migliorare e sviluppare le sue capacità mediatiche?
Innanzitutto, con la formazione delle persone che lavorano negli uffici che fanno comunicazione istituzionale, con la sensibilità comunicativa e con l’amore per la professione giornalistica; poi formando i laici che lavorano negli ambiti comunicativi, dandoli supporto per vivere con integrità la fede. Infine, aiutando la formazione di un criterio morale di tutti quanti usufruiscono dei media. La sfida è aiutare i cristiani ad esprimere la fede in mille modi possibili.

La necessità di utilizzare i mass media e le nuove tecnologie rischia di indebolire la forza del messaggio cristiano?
Mai come ora il messaggio della fede è riuscito ad arrivare in ogni posto, la Chiesa riesce ad arrivare molto più lontano di prima. Comunque, i mass media non sono i mezzi assoluti, internet non potrà sostituire la diffusione personale della fede, perché sempre la fede avrà bisogno del rapporto umano, della testimonianza, di una catechesi, di un percorso, di una comunità dei credenti.

Come si comporta, allora, un buon medium cattolico?
Il medium per eccellenza è quello che si pensa e si concepisce come complemento e servizio; un sito internet cattolico può aiutare le persone ad avvicinarsi alla fede, alla preghiera, è un mezzo straordinario, molto utile, grazie al quale molte persone sanno del Papa, dei cattolici di altri posti del mondo, cosa che fino a poco fa era impossibile. Il problema può nascere se si fa di internet un sostituto dei mezzi usati in precedenza, se viene cancellata la dimensione interpersonale dell’ annuncio, della direzione spirituale, della formazione. L’importante è che un mezzo di comunicazione non voglia sostituire gli altri canali attraverso cui si sviluppa la fede, ma ne sia complemento e servizio. La potenzialità è, comunque, straordinaria, anche dal punto di vista della creazione di una cultura cattolica.

Da dove deriva una certa ‘diffidenza’ della Chiesa nei confronti della tv?
I mezzi non sono in sé né negativi, né positivi, dipende dal messaggio che veicolano. In una società secolarizzata, la tv assume un ruolo negativo, se i programmi non sono di qualità e se le persone passano troppe ore al giorno di fronte alla tv; inoltre, molte volte il modo in cui i media, e soprattutto la tv, guardano le questioni della Chiesa è superficiale; spesso le trasmissioni tv vogliono un rappresentante della Chiesa per il dibattito, non per l’interesse a cercare la verità sugli argomenti trattati.

E questo suppone una barriera?
Ci si trova in difficoltà di fronte a un mezzo che spettacolarizza, che semplifica, che drammatizza, che ha bisogno di sintetizzare in un minuto duemila anni di storia. La barriera non è con il mezzo, ma con la cultura della superficialità e del doppio linguaggio di alcuni che intervengono nei media; per loro frequentemente le religioni e la fede rappresentano una difficoltà, ma non è un problema del mezzo. Il vero problema è culturale ed ideologico; inoltre, si sono formati dei cliches comunicativi che non sono veri.

Il mezzo radiofonico possiede ancora la forza comunicativa e missionaria di cui la Chiesa necessita?
Sì, perché ogni mezzo ha un proprio pubblico, e soprattutto in alcuni luoghi di Asia, Africa e America Latina, la radio continua ad essere l’unico mezzo per ragioni collegate alla geografia e alla propria storia.

E quando arriverà il satellite?
Credo che la radio continuerà ad avere il suo pubblico, anche se in quei luoghi arriverà la tv, poiché ha un’enorme immediatezza, è un mezzo caldo, favorisce l’intimità del messaggio, ci si concentra sulle parole e non sulle immagini, è un veicolo straordinario. Il problema è quando si funzionalizza troppo la radio e non si è creativi, quando si pensa che il mezzo in se è tutto. Invece no, la radio è come un’orchestra, tu devi riuscire a tirar fuori il meglio di quel mezzo, e se sei creativo, riuscirai anche ad avere un’alta audience.

Soltanto con programmi religiosi?
Fare radio cristiana non vuol dire solo fare radio confessionale, essere giornalisti cristiani non vuol dire parlare solo di fede, ma dire la verità e fare un lavoro da professionisti. Alcune radio cattoliche sono punto di riferimento informativo in Europa, Africa e America Latina. La radio ha davvero una potenzialità ancora oggi straordinaria, anche se spesso sottovalutata.

In particolare nel secolo scorso ed in quello attuale, il rapporto tra comunicazione e Pontificato è stato strettissimo: quali a suo avviso i passi più innovativi che i Pontefici hanno compiuto in ambito comunicativo?
Mi vengono in mente le prime immagini cinematografiche del Papa che passeggia nei giardini vaticani nel 1898 (Leone XIII) o la creazione di Radio Vaticana (Pio XI) o il fatto che Paolo VI fosse il figlio di un direttore di giornale, ma anche Giovanni Paolo II e Benedetto XVI hanno avuto una grande influenza nei media.

In che senso?
Sono andati oltre il rappresentare il Magistero della Chiesa nei media. Giovanni Paolo II ha posto la Chiesa come tema di interesse in ambito pubblico, ha eliminato un po’ i pregiudizi sulla fede che esistono tra alcuni professionisti dell’informazione; ha viaggiato molto, è andato fuori, ha dialogato con i giornalisti, in certo senso, lui stesso era il messaggio, come testimone, e sotto il suo Pontificato la comunicazione è stata molto potenziata.

E Benedetto XVI?
Si tratta di due Pontefici diversi, ma molto mediatici. Benedetto XVI è collegato non al mezzo come mezzo, ma ai suoi contenuti, alla capacità di entrare nel dibattito pubblico su argomenti specifici. Come diceva di recente un vaticanista, la cosa che sorprende positivamente è che insieme alla capacità di intervenire in questioni morali pubbliche allo stesso tempo, nel suo magistero ordinario mette sempre la liturgia al centro, per così dire, non segue “l’agenda dei media”, ma la logica del messaggio proposto attraverso la liturgia. E allo stesso tempo non ha paura di affrontare alcun tema quando è necessario, anche se può sembrare impopolare perché va sempre all’essenziale.

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Dossier a cura di P.C. - Agenzia Fides 30/05/2009; Direttore Luca de Mata