martedì 25 novembre 2008



Comment composer une prière universelle

Extrait du Portail de la Liturgie Catholique

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Comment composer une prière universelle

Avant de se réunir en équipe liturgique ou de se mettre à sa table pour composer une prière universelle, il peut être bon de se remettre devant ce que l'Église nous demande.
La Constitution sur la sainte Liturgie (n53) désigne cette prière par "prière commune" ou "prière des fidèles", parce qu'elle est la prière de toute la communauté chrétienne rassemblée dans la célébration de la liturgie. Le texte conciliaire (voir citation p. Xx) en donne aussi la finalité : « afin qu'avec la participation du peuple, on fasse des supplications pour la sainte Eglise, pour ceux qui détiennent l'autorité publique, pour ceux qui sont accablés par diverses nécessités, et pour tous les hommes et le salut du monde entier. » Il y a des actions liturgiques autres que la messe, dans lesquelles la "prière commune" est prévue par les rituels :
baptême, confirmation, mariage, obsèques. Il est clair que la prière prévue pour une messe dominicale ne conviendrait pas en ces occasions-là. Chaque fois, elle doit être préparée avec soin en fonction du caractère de la célébration.
1. « Le peuple, exerçant sa fonction sacerdotale, supplie pour tous les hommes » (1)
Il convient de réaliser que la prière universelle se différencie d'autres moments de prière dans la célébration liturgique : la préparation pénitentielle est une prière pour les pécheurs ici rassemblés qui se préparent à entrer dans l'Eucharistie ; les intercessions à l'intérieur de la prière eucharistique sont des prières pour le corps du Christ et son unité sans cesse recherchée par l'Eucharistie ; les invocations du chant de la fraction (Agneau de Dieu) sont les prières de ceux qui vont recevoir le pain rompu. La prière universelle est le moment où chacun, dans l'assemblée liturgique, se décentre de lui-même, où l'assemblée liturgique toujours particulière se situe dans l'Église universelle et dans le monde. Par la prière universelle, chaque assemblée fait entrer dans sa prière tous ceux qui ne sont pas là. Comme la PGMR, la Présentation générale du Lectionnaire romain le dit à sa manière : « L'assemblée des fidèles prie normalement pour les besoins de toute l'Église et de la communauté locale, pour le salut du monde, pour tous ceux qui sont accablés par toutes sortes d'épreuves, pour certains groupes de personnes" (2). Quand on a rédigé la prière universelle pour une célébration, on doit toujours se poser la question : ce qui est préparé est-il vraiment universel ?
2. « L'assemblée des fidèles prie à la lumière de la parole de Dieu » (3)
La prière universelle fait partie de la liturgie de la Parole. Même si elle n'est pas absolument bâtie à partir des lectures du jour, elle ne doit pas apparaître comme un bloc à part, étranger à ce qui a précédé, mais au contraire « répondre en quelque sorte » à la parole de Dieu. On ne peut rédiger l'ensemble des intentions sans tenir compte de l'Evangile qui sera proclamé, ni sans savoir sur quels points particuliers des lectures portera l'homélie. Il est donc normal que l'on fasse attention au contenu des lectures, qu'un contact soit pris avec le prêtre chargé de l'homélie. On pourrait trouver avantageux que le refrain de la prière universelle s'inspire du psaume responsorial : bien des versets sont des demandes d'exaucement. Il m'est plusieurs fois arrivé, - exercice périlleux, mais bénéfique ! - ayant la
responsabilité d'une prière universelle, soit de la composer pendant l'homélie que j'écoutais, soit de modifier ce qu'une équipe liturgique avait prévu, en fonction de certaines paroles marquantes de l'homélie.
3. « Les demandes doivent être brèves » (4)
Si la Présentation générale du Lectionnaire romain ajoute aux documents précédents ces indications sur la forme, c'est sans doute que certaines manières de faire, trop répandues, devaient être quelque peu corrigées. Les demandes doivent être brèves. Elles ne doivent pas être des additions à l'homélie, ni de nouveaux commentaires de
l'Écriture, ni des confessions de foi de tel ou tel groupe, ni des considérations particulières sur tel ou tel aspect de la Comment composer une prière universelle
société, ni des explications données à Dieu sur ce qu'il devrait faire. Et l'on peut remarquer que l'Église demande de prier essentiellement pour des personnes, non pour des abstractions, ou des « thèmes ».
Une fois la prière rédigée, on peut se poser la question : Qu'est-ce qui n'étant pas absolument nécessaire rallonge inutilement et doit être supprimé ?
Plusieurs formes sont actuellement d'usage courant :
Prions pour N. et N. ... + Refrain ...
Prions pour N .... afin que .... + Refrain ...
Aujourd'hui, dans l'Église ... nous ... ; prions pour ... afin que ... et que ... etc. + Refrain ...
Les formes brèves, plus concises, moins bavardes, sont les meilleures. Il est préférable que toutes les demandes soient de même structure et de longueur à peu près égale, afin que l'attention de l'assemblée en soit facilitée.
4. « Elles doivent être composées de manière libre et réfléchie » (5)
Il y a celles qui sont prévues par les livres liturgiques. L'exemple le plus fameux est celui de la liturgie de la Passion du Seigneur célébrée le vendredi saint. Dans celle-là même, le Missel (6) prévoit : « Pour une grave nécessité publique, l'Ordinaire du lieu peut autoriser ou imposer une intention spéciale », et « Le prêtre peut choisir, parmi les intentions proposées (...), celles seulement qui sont les plus aptes à nourrir la prière de l'assemblée, de manière toutefois que soient conservées les séries habituelles de la Prière universelle (mentionnée dans la PGMR, n46). »
Il y a celles que l'on peut choisir parmi d'autres, comme dans le cas des rituels pour la célébration des sacrements et des funérailles. Et dans ces cas-là, la PGMR, après avoir dit la structure habituelle de la Prière universelle, invite à la
liberté : « Dans une célébration particulière, comme une confirmation, un mariage ou des obsèques, l'ordre des intentions pourra s'appliquer plus exactement à cette occasion particulière. » (7) Il y a celles qui, de fait, « doivent être composées de manière libre. » De manière libre : sans qu'aucune revue ne puisse imposer des solutions idéales au rayon du « prêt-à-prier ». Libre : en sachant que les livres liturgiques proposent des « modèles » approuvés par l'Église pour modeler la prière et la foi de ses enfants. C'est sans doute cela qui est visé par le texte qui dit : « composées de manière libre et réfléchie » Réfléchie : en tenant compte de ce
que fait habituellement l'Église. Réfléchie : en tenant compte de toute la liturgie de la Parole qui a précédé. Réfléchie: en tenant compte de ce qui intéresse et l'Église dans le monde, et le monde où est immergée l'Église de ce temps.
Réfléchie : en se demandant si telle expression à laquelle je tiens convient bien à l'assemblée qui va la recevoir...
5. « Que l'on fasse des supplications » (8)
La forme générale de la prière universelle est la supplication, et non point la bénédiction ou l'action de grâce, qui ont leur place ailleurs dans la liturgie. Et l'on sait que, selon les recommandations que Saint Paul (1 Timothée 2, 1-2) fait
« avant tout » à Timothée, son « véritable enfant dans la foi », il y a une « organisation » de ces supplications pour qu'elles soient vraiment universelles. La Constitution conciliaire l'indique clairement, tout comme la Présentation
générale du Missel romain (9) : il s'agit de prier pour les besoins de l'Église ; pour les dirigeants des affaires publiques et le salut du monde entier ; pour tous ceux qui sont accablés par une difficulté ; pour la communauté locale. Pourquoi entend-on si peu souvent dans nos assemblées des noms propres de responsables politiques, chefs de partis ou syndicalistes, d'hommes d'Église et des différentes Églises, de chercheurs, d'acteurs de cinéma, de compositeurs, de bienfaiteurs, de prisonniers, de condamnés... ?
Comment composer une prière universelle
6. « Sous la direction du prêtre... » (10) Tout le monde ne fait pas tout et n'importe quoi dans cette prière de tous les fidèles : « C'est au prêtre célébrant de
diriger la prière, d'y inviter les fidèles par une brève monition. » Le prêtre parle d'abord à lassemblée - dont il fait aussi partie -, pas à Dieu. La monition doit être brève. Le texte peut en être proposé par l'équipe liturgique, mais non
imposée, car c'est le prêtre qui dirige la prière. C'est à lui aussi qu'il revient « de la conclure par une oraison. » Ce n'est pas pour reprendre la parole après les autres, mais pour regrouper toutes les intentions formulées et demander
qu'elles soient entendues de Dieu et exaucées, en sadressant directement à lui. Le Missel romain donne des invitatoires et des prières conclusives « modèles ». « Il convient que les intentions soient proférées par le diacre, le chantre ou un autre. » Puisqu'elles ne sont pas dites par le prêtre, les intentions ne sont habituellement pas adressées à Dieu, comme le seraient des prières. Ou quand elles le sont : « Nous te prions, Seigneur, pour... », c'est seulement pour amorcer et conduire la prière de l'assemblée, donner une orientation en lui suggérant les premiers mots.
« C'est toute l'assemblée qui exprime sa supplication, soit par une invocation commune à la suite des intentions, soit par une prière silencieuse. » A ce moment-là, l'assemblée s'adresse à Dieu. On peut imaginer aussi que l'orgue, ou
d'autres instruments de musique « formulent » la réponse silencieuse de l'assemblée par une brève improvisation, adaptée à chaque intention. Cela exige une grande compétence musicale et un vrai sens de la liturgie.
Une fois la prière universelle ainsi rédigée, il faut encore veiller à ce qu'elle soit unifiée : la monition du prêtre, la supplication, l'oraison conclusive sont-elles tournées vers la même personne invoquée ? l'invocation de l'assemblée est-elle bien suppliante ? l'équilibre de l'ensemble va-t-il permettre « que le fruit de la liturgie de la Parole, achevé en lui-même, puisse passer plus pleinement dans la liturgie eucharistique » (11) ?
Tel est l'enjeu de la prière universelle, à l'articulation de la Parole et de l'Eucharistie.

Didier Rimaud

Article extrait de la revue Célébrer, n281, juin 1998, p 10-13.©Editions du Cerf

Notes :

1. Présentation générale du Missel romain, PGMR n45
2. Présentation générale du Lectionnaire romain, PGLR n30
3. PGLR, n30
4. PGLR, n30
5. PGLR, n30
6. Missel romain dautel, petit format p. 215.
7. PGMR, n46
8. Constitution sur la sainte liturgie, n53
9. PGMR n46
10. PGMR, n47
11. PGLR, n30
Card. Angelo Bagnasco
Prolusione all’Università Europea di Roma
(19.11.2008)


Il futuro della Chiesa Cattolica in Italia

Premessa

“Il futuro è nelle mani di Dio”, usa dire il nostro popolo per affermare una persuasione profonda rispetto all’imprevedibilità degli eventi. Tale convinzione non impedisce tuttavia di scrutare l’orizzonte alla luce dell’esperienza umana e soprattutto alla luce della ‘speranza che non delude’, che per il credente resta la riserva di senso più importante. E’ grazie a questa singolare forma di ‘discernimento’ che posso dunque affrontare il tema che mi è stato assegnato, tentando di delineare il futuro della nostra Chiesa in Italia. Occorre riconoscere per altro che viviamo tempi in cui sembra rarefarsi la capacità di inoltrarsi verso il futuro. Forse perché per la prima volta il tempo che ci sta davanti è vissuto più come una ‘minaccia’ che come una ‘promessa’. Ma dietro questa ‘tristezza’ che si annida nello sguardo e che coinvolge spesso proprio le giovani generazioni, si nasconde a ben guardare un ‘deficit’ di speranza che solo la fede riesce a colmare, lasciando che ‘la porta oscura del tempo, del futuro’ (Spe Salvi, 2) si spalanchi davanti a noi.


1. La falsa profezia della secolarizzazione

Per avviare la riflessione sul futuro non sembra inutile partire proprio dalla falsa ‘profezia’ tipicamente moderna circa l’idea di progresso, inteso come un processo inarrestabile che va necessariamente dal bene al meglio, senza soluzione di continuità. Una certa filosofia della storia aveva trasformato tale profezia in una sorta di ‘nuova religione’, che mentre liberava l’uomo da varie forme di povertà e di dipendenza, avrebbe alla fine condotto alla totale sparizione della stessa esperienza religiosa. Si ricorderà a tal proposito l’ingenuo entusiasmo di Voltaire, il quale - dopo il tragico terremoto di Lisbona – affermava che se non tutto va bene, “un giorno tutto andrà bene” (Poème sur le desastre de Lisbonne ou examen de cet axiome: tout est bien, 1756). Al contrario proprio la storia che ne è seguita ha messo radicalmente in discussione questa disinvolta certezza e il crollo improvviso e totale di tutta una serie di illusioni ideologiche (marxismo e liberalismo) - anche nel loro drammatico risvolto economico - ha inferto un duro colpo alla speranza di un “avvenire comunque radioso”. E siamo così arrivati alla sorprendente affermazione di chi, solo qualche decennio fa, ipotizzava la rapida scomparsa della religione dallo scenario pubblico, ed oggi è costretto a rivedere la sua convinzione. Scrive al proposito il sociologo americano Peter L. Berger: ”Il mondo attuale è religioso in maniera massiccia; è tutto tranne il mondo secolarizzato che era stato annunciato da tanti analisti della modernità”.
All’interno di questo nuovo scenario che invita quantomeno ‘a ridiscutere la secolarizzazione’ (cfr. BERGER, P. L., Secolarizzazione la falsa profezia, in Vita e Pensiero, 5/2008, 15-23), l’Italia rappresenta senza dubbio un caso esemplare e, se si vuole, anche assolutamente originale. E’ lo stesso Papa Benedetto XVI a riconoscerlo, quando incontrando i Vescovi italiani per la prima volta dopo la sua elezione, così si esprime:”Il rapporto dell’Italia con la fede cristiana (…) è profondo e vivo. Certo, quella forma di cultura, basata su una razionalità puramente funzionale, che contraddice e tende ad escludere il cristianesimo e in genere le tradizioni religiose e morali dell’umanità, è presente e operante in Italia come un po’ ovunque in Europa. Qui però la sua egemonia non è affatto totale e tanto meno incontrastata: sono molti, infatti, anche tra quanti non condividono o comunque non praticano la nostra fede, coloro che avvertono come una tale forma di cultura costituisca una funesta mutilazione dell’uomo e della sua stessa ragione. E soprattutto, in Italia la Chiesa conserva una presenza capillare, in mezzo alla gente di ogni età e condizione, e può quindi proporre nelle più diverse situazioni il messaggio di salvezza che il Signore le ha affidato” (Discorso all’Assemblea della CEI, 30 maggio 2005).
L’interpretazione così autorevole del Papa aiuta a far emergere uno spaccato significativo del cattolicesimo italiano all’interno del più ampio contesto europeo, rimarcando alcune caratteristiche, da tenere nel debito conto e soprattutto da far lievitare ulteriormente nel futuro.
La prima è senza dubbio il fatto che l’Italia rappresenta un terreno favorevole per la testimonianza cristiana perché in essa la Chiesa è “una realtà molto viva” che può dare risposte positive e convincenti agli interrogativi della gente.
La seconda è che la secolarizzazione non è stata “incontrastata”, anzi gli ultimi anni (vedi referendum sulla Legge 40 o il Familyday) hanno fatto emergere momenti particolari in cui la Chiesa è riuscita ad aggregare intorno a cruciali questioni antropologiche dei consensi significativi, ben oltre la compagine credente.
La terza è infine quella di presentare un carattere non elitario, grazie ad “una presenza capillare” che ancora oggi è garantita dalla parrocchia e da una serie di esperienze riconducibili al territorio e ai vissuti della gente comune.
Si può dunque affermare con ragionevole convinzione che la Chiesa nel nostro Paese è viva nonostante il processo di secolarizzazione l’abbia investita, senza peraltro travolgerla; anzi, essa conserva una indubbia presenza sulla scena pubblica e allo stesso tempo è capillarmente diffusa tra la gente.
Tutto questo però come si svilupperà nel futuro? E’ sempre Benedetto XVI che intervenendo di persona al Convegno di Verona ha lucidamente tracciato il futuro della nostra Chiesa, lasciando intendere che in fondo si tratta di compiere un’unica scelta, quella «di rendere visibile il grande “sì” della fede». Ed è precisamente su questa impegnativa opzione che si distende la cosiddetta Nota dopo Verona, intitolata «Rigenerati per una speranza viva” (1 Pt 1,3): testimoni del grande “sì” di Dio all’uomo», che ho avuto l’onore di presentare e che intende “far risaltare gli aspetti che paiono maggiormente fecondi e sui quali dovrà concentrarsi l’attenzione delle Chiese particolari, in vista delle scelte operative che ciascuna di esse è chiamata a compiere” (Presentazione del Presidente della CEI)

2.Il grande “sì”di Dio all’uomo

Il futuro della Chiesa in Italia è legato in primo luogo alla qualità del suo rapporto con Dio, da cui dipende la sua autenticità. Infatti «il ‘sì’ che continuamente e fedelmente Dio pronuncia sull’uomo trova compimento nel ‘sì’ con cui il credente risponde ogni giorno con la fede nella parola di verità, con la speranza della definitiva sconfitta del male e della morte, con l’amore nei confronti della vita, di ogni persona, del mondo plasmato dalle mani di Dio» (Nota dopo Verona, 10).
Ciò vuol dire ribadire ancora una volta il primato di Dio. E’ infatti la questione di Dio il punto decisivo e primordiale di ogni servizio della Chiesa al mondo. Spetta dunque alla comunità dei credenti ridare a questa domanda, spesso evasa quando non censurata nel nostro mondo occidentale, la sua centralità nell’agenda della vita quotidiana. Infatti oggi la fede si fa più difficile perché viviamo in un mondo che si presenta quasi sempre più come opera nostra, nel quale, per così dire, Dio non compare più direttamente. Sembra divenuto superfluo, anzi quasi estraneo.
Di qui l’esigenza di mettere in testa ad ogni nostra preoccupazione l’opera di Dio, e quindi la preghiera per dilatare gli spazi del silenzio e dell’adorazione. Ai nostri giorni, convulsi e spesso nevrotizzati da tempi dis-umani, la scelta di dare del tempo a Dio, di creare spazio alla sua Presenza, è una sfida che lascia interdetti, se non pensosi. Proprio la recente esperienza di centinaia di migliaia di giovani a Sydney (tra cui almeno diecimila italiani) ha colpito gli analisti più scettici per il grande silenzio che comunque aleggiava; un silenzio peraltro indispensabile affinché il raccoglimento entrasse nelle fibre e lasciasse tracce nelle coscienze. Giustamente Benedetto XVI nella Messa conclusiva della GMG australiana ha detto:”L’amore di Dio può effondere la sua forza solo quando gli permettiamo di cambiarci dal di dentro. Noi dobbiamo permettergli di penetrare nella dura crosta della nostra indifferenza (…). Solo allora possiamo permettergli di accendere la nostra immaginazione e plasmare i nostri desideri più profondi. Ecco perché la preghiera è così importante (…). Essa è pura ricettività della grazia di Dio, amore in azione, comunione con lo Spirito Santo”. Prima di ogni attività e di ogni nostro programma deve esserci l’adorazione che ci rende davvero liberi e ci offre i criteri per il nostro agire.
Il silenzio adorante è la prima qualità dell’essere Chiesa del futuro e dispone all’ascolto della Parola nella quale prende corpo e si fa presente l’incontro irripetibile con il Signore Gesù. La fede nasce dall’ascolto e noi possiamo essere “sale della terra e luce del mondo” (Mt 5,13-14) solo se ci alimentiamo ad essa perché allora il volto di Cristo esce dalla vaghezza in cui talora è confinato in certa generica religiosità e ci aiuta a compiere il grande salto verso Dio. Noi siamo infatti chiamati a riscoprire Dio e non un Dio qualsiasi, ma il Dio con un volto umano, poiché quando vediamo Gesù vediamo Dio. Rendere possibile l’incontro con Dio, senza lasciarlo all’eventualità del caso, resta il vero compito della Chiesa ed è questo anche in futuro il suo vero scopo, sapendo che solo incontrando Dio in un rapporto di reciproco amore, l’uomo compie se stesso ed è pienamente felice per il presente e per il futuro. “La luce delle genti” infatti è Gesù Cristo: solo in Lui Dio rivela il suo vero volto di Padre. E la Chiesa è come la luna che riflette la luce del sole, rendendo possibile all’uomo di scorgere lo splendore di Cristo e la via di un mondo veramente umano.

3. Una fede amica dell’intelligenza e una prassi di vita caratterizzata dall’amore

Oltre a dilatare gli spazi della nostra interiorità, compito della Chiesa del futuro è pure quello di “allargare gli spazi della nostra razionalità”, secondo il pressante invito di Benedetto XVI. In che cosa consiste tale allargamento? Nella presa di coscienza che non esiste una sola forma di razionalità che coincide con quella che va sotto il nome di epistemologia scientifica, per la quale è valido solo quello che è sperimentabile e calcolabile. Nessuno nega ovviamente la legittimità di un tale metodo di ricerca che ha i suoi indubbi vantaggi e, per quel che riguarda l’umanità, i suoi innegabili meriti. L’importante è che non si assolutizzi questo metodo e si finisca con il ritenere razionale soltanto questa forma di conoscenza. Se così fosse non solo la razionalità scientifica entrerebbe in contraddizione con il limite che essa stessa giustamente si è imposta, ma renderebbe im-proponibili le questioni che attengono al bene e al male morale e, più al fondo, il senso e il destino dell’uomo e dell’universo, cioè in ultima istanza la questione di Dio. Ci troveremmo paradossalmente di fronte ad una restrizione della razionalità, perché l’uomo sarebbe conoscibile solo attraverso questa forma di indagine sperimentale, perdendo di vista proprio il soggetto che non è riducibile alla sola ragione calcolante e strumentale (cfr. RUINI, C., Per un progetto culturale orientato in senso cristiano, Casale Monferrato, 1996, 5-34). Si intuisce a questo proposito quanto la fede debba ritrovare la sua piena cittadinanza all’interno della cultura del nostro tempo, riuscendo a riaprire la razionalità alle grandi questioni del vero e del bene, sapendo coniugare insieme la teologia, la filosofia e le scienze, nel rigoroso rispetto dei metodi di ciascuna disciplina, ma anche nella consapevolezza della loro intrinseca unità che le tiene insieme. Emerge con chiarezza a questo punto il senso e la portata di quello che in Italia ormai da più di un decennio va sotto il nome di ‘progetto culturale’. Esso ha aiutato ad individuare una “nuova svolta antropologica come il passaggio obbligato nel rapporto fede-cultura- società”, diventando un “punto di riferimento” per altre Conferenze e “un fattore dinamico di paragone e di confronto, talora dialettico, con tutti i soggetti pubblici che agiscono nella società civile italiana e non solo” (SCOLA, A, Intervento all’Università Cattolica, 5 novembre 2007). Sono convinto che questo Progetto abbia ancora molto da offrire alla Chiesa e alla stessa società italiana, soprattutto se riuscirà nell’intento di mostrare la plausibilità del Vangelo in ordine alle grandi sfide della società contemporanea. In tale prospettiva non c’è ambito dell’esistenza umana che possa ritenersi estraneo. In Cristo infatti ci è data un’immagine e un’interpretazione determinata dell’uomo, un’antropologia plastica e dinamica, capace di incarnarsi nelle più diverse situazioni e contesti storici, mantenendo però la sua specifica fisionomia, i suoi elementi essenziali e i suoi contenuti di fondo. Davvero nel mistero del Verbo incarnato si fa luce il mistero stesso dell’uomo (GS, 22). Ciò spiega pure la singolare capacità del magistero sociale della Chiesa di entrare dentro tutte le problematiche più scottanti di oggi con un giudizio originale che tiene insieme e non contrappone etica individuale (questione antropologica) ed etica sociale (questione economica ed ambientale).
Accanto a questo servizio all’intelligenza, la Chiesa italiana ha e deve continuare ad avere nel suo DNA un’attenzione speciale per i poveri e i sofferenti e comunque per tutte quelle situazioni che reclamano il servizio della carità. Del resto, storicamente si è realizzata una profonda saldatura tra l’impegno intellettuale, di cui si è detto, e la cura delle vecchie e nuove povertà. Permane una serie di obiettive situazioni a rischio che coinvolgono la famiglia, la quale stenta a trovare una propria serenità in ambito economico e per la quale si fatica a far emergere in campo politico la sua ineliminabile soggettività. Così come nel nostro Paese l’integrazione, il lavoro, la casa, la scuola, la sanità presentano diffuse criticità su cui attirare la comune attenzione per affrontare e non rinviare i problemi ad essi sottesi. Altro versante problematico nel quale la Chiesa sa di dover dire il suo “sì” agli italiani è quello della moralità sociale e della legalità pubblica che sono dimensioni proprie della cittadinanza rispetto ai vincoli collettivi. Situazioni specificatamente delicate si presentano – come è noto – in alcuni territori del Paese, quelli più interessati dalla malavita organizzata, dalla ‘ndrangheta e dalla mafia, fenomeni che da tempo tendono peraltro a ramificarsi all’estero. Non solo in tali contesti degradati, ma più in generale il vincolo sociale appare friabile ed esige che sia continuamente ricostruito a partire dalle persuasioni di fondo nelle persone.
Ma c’è un ambito che oggi si fa pressante ed è l’emergenza educativa, su cui come Chiesa dovremo continuare a concentrare i nostri sforzi. Infatti, di fronte a quella che negli anni è diventata una sorta di de-regulation educativa, sono personalmente convinto “che non ci sia altra via che quella di una rinnovata opera educativa, che sarà tale se avrà il coraggio di non obliterare il costo degli ideali e se non rinuncerà alla prossimità che sa farsi compagnia” (Prolusione alla Assemblea della CEI, maggio 2008).
Educare non è stato mai facile; oggi tuttavia lo è ancora di meno perché si è sedimentata l’idea che sia impossibile educare e dunque si rinuncia in partenza a questo compito. Ma a ben guardare dietro questa sfiducia c’è in realtà una più radicale mancanza di speranza che è quella nei riguardi della vita stessa. Si coglie questo stato d’animo rinunciatario e già dimissionario tra gli adulti, finendo per rifluire immediatamente sui più giovani. Sono i giovani infatti i primi bersagli della cultura nichilista “che instilla loro la convinzione che nulla di grande, bello, nobile ci sia da perseguire nella vita, ma che ci si debba accontentare di un “qui ed ora”, di obiettivi di basso profilo, di una navigazione di piccolo cabotaggio, perché vano è puntare la prua verso il mare aperto. L’esito finale della cultura nichilista è una sorta di anestesia degli spiriti incapaci di slanci e quindi inerti (…). In tal modo i sogni e i desideri tipici dei giovani vengono frantumati proprio mentre chiedono invece di essere protetti, coltivati nel loro lavoro educativo, e sospinti verso mete nobili e alte, che noi sappiamo essere a misura dei giovani” (ibidem). Tra queste mete c’è anzitutto “ciò che sta oggettivamente al centro di ogni percorso cristiano, ossia l’adorabile persona di Cristo Signore. Ciò tuttavia non significa che, come si diceva una volta, Cristo arriva alla fine della proposta: l’annuncio kerigmatico oggi cattura più solitamente dall’inizio, perché è realmente il fascino esercitato dalla persona di Gesù a colpire, per contrasto, magari come ragione di un evento che turba o come senso profondo di una testimonianza di vita che colpisce e sgomenta. Ma anche come reazione abissalmente altra rispetto al vuoto desolante, rispetto ai progetti di de-costruzione che passano per l’assunzione delle droghe o dell’alcol, per i riti dell’assordimento e dello stordimento. Cristo allora diventa come il risveglio inaudito ad una vita diversa, radicalmente altra, ideale subito concreto e pertinente, principio riordinatore di un’esistenza via via capace di altri sapori e di altri riti” (ibidem).

4. Una Chiesa popolare, cioè di tutti e per tutti

Compito della comunità cristiana è dunque quello di far emergere dentro le aspirazioni degli uomini e delle donne di oggi i buoni sogni e i buoni desideri, fra tutti il desiderio di Dio. Ma quale sarà concretamente la forma della Chiesa che offre a tutti gli uomini il dono di una fede che abbiamo visto essere amica dell’intelligenza e insieme di una prassi ispirata dall’amore?
Come è noto, la riflessione conciliare ha privilegiato la categoria di comunione, che esprime a sua volta la peculiare unione che fa di tutte le membra un medesimo corpo, il Corpo mistico di Cristo. Quanto il Vaticano II ha individuato attraverso questa immagine è stato peraltro approfondito dal successivo magistero pontificio: oltre che nel Sinodo straordinario del 1985 anche in alcune prese di posizione della Congregazione per la Dottrina della Fede (cfr. Lettera ai Vescovi della Chiesa Cattolica su alcuni aspetti della Chiesa intesa come comunione, 28 maggio 1992). In tal modo si è pervenuti ad una più matura coscienza del mistero della Chiesa, senza perpetuare presunte antinomie o approcci unilaterali, come quando - non senza gratuite semplificazioni – si tende a contrapporre la comunione verticale a quella orizzontale, la comunione visibile a quella invisibile, la comunione eucaristica a quella gerarchica, la comunione che si esprime in ogni Chiesa locale e quella garantita nella Chiesa universale, grazie al ministero di Pietro (cfr. Prolusione al Consiglio permanente della CEI, settembre 2008).
Da questo punto di vista, la Chiesa in Italia appare normalmente estranea a tali contrapposizioni ideologiche, poichè il popolo cristiano sa coniugare insieme le differenti dimensioni e i relativi servizi ministeriali senza creare fratture o contrapposizioni. Nel recente passato l’aver posto l’accento in primo luogo sull’evangelizzazione (anni ’70) e quindi sulla comunione (anni ’80), come condizione per una testimonianza credibile (anni ’90) ed una comunicazione efficace del Vangelo (primo decennio degli anni duemila), ha obiettivamente facilitato la coscienza di essere tutti al servizio della stessa causa comune. Ne è seguito un graduale impegno a condividere la missione da parte di sempre più significative componenti del mondo ecclesiale. Non vi è dubbio, ad esempio, che per entrare dentro i gangli vitali dell’esistenza umana (affetti, lavoro e tempo libero, fragilità, educazione, cittadinanza) con il profumo e il sapore del Vangelo la presenza dei laici appaia indispensabile. Per questo, sempre maggiore e formata dovrà essere la loro presenza, secondo quell’indole propria che l’ultimo Concilio ha bene espresso (LG, 31). Ciò non toglie che il rapporto con i sacerdoti e i diaconi, ed anche quello con il mondo dei religiosi e delle religiose, vada sempre rivitalizzato, se non altro per permettere uno scambio fruttuoso tra le diverse componenti del corpo ecclesiale. E’ grazie a questo interscambio che la Chiesa italiana ha attuato una coerente azione evangelizzatrice nelle parrocchie, nonostante lo scenario culturale e sociale si sia profondamente trasformato. Per questa ragione è lecito attendersi anche per il futuro proprio dalle comunità parrocchiali, più che da altre strutture, iniziative ed atti concreti di testimonianza cristiana. Ovviamente, nel quadro di una pastorale integrata, questo vorrà dire pure lasciarsi arricchire dalla presenza vivificante dei movimenti e delle aggregazioni ecclesiali (cfr. BENEDETTO XVI, Omelia all’incontro con i movimenti ecclesiali e le nuove comunità, 3 giugno 2006).
La corresponsabilità sembra essere la meta da guadagnare sempre più, passando da forme episodiche di collaborazione a una stabile condivisione. La condizione per avviare questa nuova stagione ecclesiale è un clima di fraternità e di dialogo, di franchezza e di mitezza che deve potersi respirare dentro l’esperienza ecclesiale. “In particolare – come suggerisce la Nota dopo Verona – le relazioni tra le diverse vocazioni devono rigenerarsi nella capacità di stimarsi a vicenda, nell’impegno da parte dei pastori ad ascoltare i laici, valorizzandone le competenze e rispettandone le opinioni. D’altro lato, i laici devono accogliere con animo filiale l’insegnamento dei pastori come segno della sollecitudine con cui la Chiesa si fa vicina e orienta il loro cammino. Tra pastori e laici, infatti, esiste un legame profondo, per cui in un’ottica autenticamente cristiana è possibile solo crescere o cadere insieme” (n. 23). Una conseguenza di questa relazione sarà che ai nostri sacerdoti, spesso segnati da un sovraccarico di lavoro, verrà chiesto sempre di più l’essenziale (evangelizzazione e sacramenti), mentre ai laici verrà domandato sempre più di contagiare le dimensioni quotidiane del vivere. Un segno di questa attenzione convergente verso alcuni segmenti della vita sociale particolarmente sensibili sono, a livello nazionale, alcune realtà aggregative che hanno in questi anni inciso profondamente nell’opinione pubblica. Mi riferisco ad esempio al Forum delle Associazioni familiari, all’associazione “Scienza e Vita”, a “RetinOpera”, al “Forum del Terzo Settore”, al “Forum delle Associazioni socio-sanitarie”, al “Forum delle Associazioni degli studenti universitari” e al “Coordinamento delle Associazioni per la Comunicazione” (CoperCom). Questa rete di organismi di coordinamento del laicato rappresenta una forma concreta di convergenza oltre che di presenza sul terreno dei problemi che riguardano tutti .
Alla fine ciò che garantisce, in mezzo alla complessità della trama pastorale di ritrovare l’ordito, è tornare alla centralità della persona. E’ la persona nelle sue dimensioni costitutive ad essere sempre il soggetto-interlocutore diretto della nostra attenzione pastorale. Dunque, nessun astrattismo si dovrà rintracciare nelle nostre iniziative, ma una proposta concreta, che abbraccia la vita, e che porta tutta l’esistenza all’incontro risanatore e liberante di Cristo.



5. Il sagrato come figura sintetica della Chiesa del futuro

Mi piace - per avviarmi alla conclusione – evocare un’immagine sintetica: quella del “sagrato” come figura simbolica della Chiesa vicina e incarnata tra la gente in tutte le sue forme: dalle parrocchie alle aggregazioni antiche e nuove. “Il sagrato è stato nell’ultima stagione riscoperto nelle sue valenze religiose e civili, non solo a cerniera tra il sacro e il profano – come era stato nei tempi antichi – ma anche quale luogo dell’accoglienza e dell’incontro, dell’orientamento a Dio come al prossimo. In altre parole sarà utile se lo spazio antecedente la chiesa, anziché via di fuga o spiazzo che si attraversa frettolosamente, diventa luogo del dialogo, dell’amicizia, dell’ascolto” (cfr. Prolusione all’Assemblea della CEI, 26 maggio 2008).
Se si realizzerà quel che l’immagine del sagrato fa intuire, più facilmente si avvererà quanto detto da Benedetto XVI a Verona:”Se sapremo farlo, la Chiesa in Italia renderà un grande servizio non solo a questa Nazione, ma anche all’Europa e al mondo, perché è presente ovunque l’insidia del secolarismo e altrettanto universale è la necessità di una fede vissuta in rapporto alle sfide del nostro tempo” (Discorso al Convegno).

venerdì 21 novembre 2008

Presentazione al tempio 3


LA VITA CLAUSTRALE

"Quando ogni monaca avrà portato a pieno compimento il suo essere di donna consacrata una vita nuova irromperà nelle vostre case".

(Giovanni Paolo II, Discorso alle Abbadesse,'89)

In occasione del restauro dell'opera del Bernini "La trasverberazione di S. Teresa di Gesù" in un discorso inaugurale P. C. Maccise ocd ha esposto le seguenti riflessioni:
"Cos'è questa grazia della trasverberazione di Santa Teresa, questa scena estasiata ed estasiante, raccontanta da Teresa e plasmata dal Bernini? ... E' come una Pentecoste del cuore, una discesa della viva fiamma di amore dello Spirito Santo che la purifica e la rende capace di donarsi completamente per la gloria di Cristo e per il rinnovamento della Chiesa. Giovanni della Croce parla di questa ferita d'amore come di una grazia che Dio concede a coloro che nella Chiesa ricevono il carisma della paternità e della maternità spirituale per servire la Chiesa e rinnovare il mondo. Sì una grazia per servire e rinnovare la società e la Chiesa. In realtà Teresa non è rimasta perennemente nell'estasi dell'amore che questo gruppo marmoreo ha reso quasi eterno. L'estasi che eleva anche il corpo, dopo averlo colpito nel centro stesso del cuore, non ha annullato l'umanità di Teresa. Il dardo del Serafino che è penetrato nelle sue viscere non l'ha lasciata per sempre sospesa tra il cielo e la terra, come appare nella scena del Bernini; in realtà l'ha rimessa in piedi ancora più umana, più coraggiosa e più audace, per percorrere le vie del mondo annunziando l'amore di Dio ai fratelli. Con l'amore che Dio ha effuso nel suo cuore Teresa ha voluto infiammare il mondo intero con la sua parola, i suoi scritti sempre attuali e vivaci, le sue opere. Per questo l'immagine del Bernini, presenta Teresa nello splendore della sua umanità, nella bellezza della sua femminilità, della sua sponsalità, donata totalmente in corpo ed anima a Dio, con l'ardore della Sposa che, ferita dall'amore dello Sposo, brama di comunicare a tutti la bellezza, la bontà e la Grazia del suo Signore".
La Chiesa, sposa del Verbo, realizza il mistero della sua unione esclusiva con Dio in modo esemplare in coloro che sono dediti alla vita integralmente contemplativa. Le claustrali, in ascolto unanime e in amorosa accoglienza della parola del Padre: "Questo è il mio Figlio prediletto, nel quale mi sono compiaciuto" (Mt 3,17) rimangono sempre con Lui sul monte santo e fissando lo sguardo su Gesù Cristo, avvolte dalla nube della divina presenza, aderiscono pienamente al Signore. Le monache infatti vivendo ininterrottamente con Cristo in Dio realizzano in sommo grado la vocazione contemplativa di tutto il popolo cristiano e diventano così fulgido contrassegno del regno di Dio (Rm 14,17) "gloria della Chiesa e sorgente di grazie celesti".
Scriveva Guglielmo di Saint Thierry: "La vita contemplativa fu predicata familiarmente dallo stesso Signore mentre era insieme con i discepoli, quando si trasfigurò sul monte santo, suscitandone in loro un tale desiderio che Pietro immediatamente disse: "Quanto sarei felice di dimorarvi per sempre".
E Giovanni Paolo II nel discorso alle claustrali (Loreto 1995) così ha definito la vita claustrale: "Cos'altro è se non un continuo rinnovamento di un sì che apre le porte del proprio essere all'accoglienza del Salvatore? Voi pronunziate questo "sì" nel quotidiano assenso all'opera divina e nell'assidua contemplazione dei misteri della salvezza".
L'antica tradizione spirituale della Chiesa ripresa dal Concilio Vaticano II collega espressamente la vita contemplativa alla preghiera di Gesù "sul monte", o comunque in un luogo solitario, non accessibile a tutti, ma soltanto a quelli che egli chiama con sé in disparte (Mt 17,1- 9; Lc 6, 12-13; Mc 6,30 - 31; 2 Pt 1, 16 - 18).
Nella vita di preghiera si prolunga la lode di Cristo al suo eterno Padre. La totalità del suo amore per il Padre e della sua obbedienza alla volontà del Padre è riflessa nella consacrazione d'amore delle claustrali. "La sua immolazione disinteressata per il suo corpo, la Chiesa, trova espressione nell'offerta delle vostre vite in unione al suo sacrificio".
La clausura, anche nel suo aspetto concreto, costituisce una maniera particolare di stare con il Signore, di condividere "l'annientamento di Cristo", mediante una povertà radicale che si esprime nella rinuncia non solo alle cose, ma anche allo spazio, ai concetti, a tanti beni del creato", (Vita consecrata) unendosi al silenzio fecondo del Verbo sulla croce.
Si comprende allora che "il ritirarsi dal mondo per dedicarsi nella solitudine a una vita più intensa di preghiera non è altro che una maniera particolare di vivere ed esprimere il mistero pasquale di Cristo", un vero incontro con il Signore Risorto.
La storia di Dio con l'umanità è una storia di amore sponsale preparato nell'Antico Testamento e celebrato nella pienezza dei tempi.
Scriveva S. Gregorio Magno: " Allora infatti Dio Padre celebrò le nozze di Dio con suo Figlio, quando nel grembo della Vergine lo congiunse alla natura umana, allorché volle che colui che era Dio prima dei secoli, diventasse uomo alla fine dei secoli".
E Sant'Antonio da Padova (Sermoni): " La sapienza del Figlio di Dio ha costruito la casa della sua umanità nel grembo della beata Vergine, casa sorretta da sette colonne, cioé dai doni della grazia settiforme".
E Giovanni Paolo II (Dies Domini) "Dio si manifesta come lo Sposo di fronte alla Sposa ... l'intensità sponsale caratterizza dall'Antico al Nuovo Testamento il rapporto di Dio con il popolo. Dice Osea (2,21 - 22) : Ti farò mia sposa per sempre, ti farò mia sposa nella giustizia e nel diritto, nella benevolenza e nell'amore, ti fidanzerò con me nella fedeltà e tu conoscerai il Signore".
La vita monastica femminile ha quindi una speciale capacità di realizzare la nuzialità con Cristo e di esserne segno vivo: non è forse in una donna, la Vergine Maria che si compie il mistero celeste della Chiesa? (Sant'Ambrogio "Formazione della Vergine")
La contemplativa claustrale adempie in sommo grado al primo comandamento del Signore: "Amerai il Signore Dio tuo con tutto il cuore, con tutta la tua anima, con tutte le tue forze, con tutta la tua mente" facendone il senso pieno della sua vita e amando in Dio tutti i fratelli e le sorelle.
Ancora S. Gregorio Magno: "Quando una persona offre al Dio potentissimo tutto quello che ha, tutta la sua vita, tutto quello di cui gode è un olocausto... ed è quello che fanno coloro che lasciano il secolo presente". (Omelie su Ezechiele)
E Sant'Eucherio di Lione: "Giustamente chiamo l'eremo tempio incircoscritto del nostro Dio... senza dubbio si deve credere che Dio sia più immediatamente lì dove più facilmente si fa trovare" (Lode dell'eremo).
Una bella immagine di San Basilio: "L'anima della Vergine sposa di Cristo è come una fonte purissima... non deve essere agitata da parole provenienti dall'esterno e comunicata dall'udito né distolta dalla sua serena tranquillità da immagini che colpiscono la vista in modo che, contemplando come in uno specchio la sua immagine e la bellezza dello Sposo, venga sempre più riempita dal suo vero amore". ("La vera integrità della verginità")
La contemplazione diviene la beatitudine dei puri di cuore (Mt 5,8). Il cuore puro è lo specchio limpido dell'interiorità della persona purificata e unificata nell'amore, in cui Dio si riflette e dimora; è come un cristallo terso, che investito dalla luce di Dio ne emana lo stesso splendore.
"Nel Monastero tutto è orientato alla ricerca del volto di Dio, tutto è ricondotto all'essenziale, perché è importante soltanto ciò che avvicina a lui. Il raccoglimento monastico è attenzione alla presenza di Dio: se ci si disperde in molte cose si rallenta il cammino e si perde di vista la meta" (G.P.II Discorso alle claustrali, Loreto 1995). Raccolta dalle cose esterne nell'intimità dell'essere, purificando il cuore e la mente mediante un serio cammino di preghiera, di rinuncia, di vita fraterna, di ascolto della parola di Dio, di esercizio delle virtù teologali, la monaca è chiamata a conversare con lo Sposo divino, meditando la sua legge giorno e notte per ricevere in dono la Sapienza del Verbo e diventare con Lui sotto l'impulso dello Spirito Santo, una cosa sola.
Di conseguenza anche la disciplina della clausura nel suo aspetto pratico deve essere tale da permettere la realizzazione di questo sublime ideale contemplativo che implica la totalità della dedizione, l'interezza dell'attenzione, l'unità dei sentimenti e la coerenza dei comportamenti. Alle contemplative claustrali non si chiede perciò di fare comunione con le nuove forme di presenza attiva, bensì di rimanere alla fonte della comunione trinitaria, dimorando nel cuore della Chiesa.
La Chiesa pellegrinante è per sua natura missionaria, perciò la missione è essenziale anche per gli istituti di vita contemplativa. Le claustrali la compiono dimorando nel cuore missionario della Chiesa mediante la preghiera continua, l'oblazione di sé e l'offerta del sacrificio di lode. Così la loro vita diventa una misteriosa fonte di fecondità apostolica e di benedizione per la comunità cristiana e per il mondo intero.
Ammoniva S. Giovanni della Croce: "E' più prezioso al cospetto del Signore e di maggior profitto per per la Chiesa, un briciolo di puro amore, che tutte le altre opere insieme".
"Gli istituti di vita contemplativa (...) hanno grandissima importanza nella conversione delle anime, perché è Dio che quando è pregato manda operai nella sua messe, apre gli animi dei non cristiani all'ascolto del Vangelo e rende feconda nei loro cuori la parola della salvezza". (Giovanni Paolo II Discorso alle claustrali 1980)
E poiché chi diventa assoluta proprietà di Dio diventa dono di Dio a tutti, per questo la loro vita è veramente un dono che si situa al centro del mistero della comunione ecclesiale, accompagnando la missione apostolica di quanti si affaticano nell'annuncio del Vangelo.
Come riflesso e irradiazione della loro vita contemplativa, le monache offrono alla comunità cristiana e al mondo d'oggi, bisognoso più che mai di autentici valori spirituali, un silenzioso annunzio e una umile testimonianza del mistero di Dio, mantenendo viva in tal modo la profezia nel cuore sponsale della Chiesa.
Ireneo di Lione: (Contro le eresie) "Non solo parlando profetavano i profeti, ma anche contemplando e conversando con Dio e con tutte le azioni che compivano, eseguendo quanto suggeriva loro lo Spirito".
La loro esistenza, interamente donata al servizio della lode divina nella piena gratuità, proclama e diffonde per se stessa il primato di Dio e la trascendenza della persona umana creata a sua immagine e somiglianza. E' dunque un richiamo per tutti a "quella cella del cuore dove ciascuno è chiamato a vivere l'unione con il Signore". (M.L.A.)

Presentazione al tempio 2

 
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Papa Pio XII ci ha lasciato alcuni bellissimi documenti sulla vita consacrata. Pur considerando che sono stati scritti prima del Concilio Vaticano II e in una epoca in cui la condizione femminile non era certamente quella di oggi, non hanno perso nulla della loro bellezza. "Sponsa Christi" porta la data del 21 novembre 1950. (Nell'immagine S. Clemente Papa consacra S. Domitilla, Roma Basilica SS. Nereo e Achilleo)

COSTITUZIONE APOSTOLICA
SPONSA CHRISTI
PIO VESCOVO
Servo dei Servi di Dio
a perpetua memoria

La Chiesa, Sposa di Cristo, fin dai primi inizi della sua storia, non solo dimostrò con ripetute manifestazioni i sensi di stima e di materno amore di cui soavemente circondava le vergini consacrate a Dio, ma le confermò con importantissimi documenti.
Nè ciò desta meraviglia giacchè le vergini cristiane, « parte più eletta del gregge di Cristo », mosse dall'amore, non facendo conto di tutte le sollecitudini del mondo e superando la connaturale divisione di affetti piena di pericoli, non solo si dettero totalmente a Cristo, vero Sposo delle anime, ma consacrarono integralmente la loro vita, adorna delle gemme di tutte le virtù, in perpetuo al servizio di Cristo Signore e della Chiesa.
Questa mistica consacrazione delle vergini a Cristo e questa dedizione alla Chiesa, nei primi secoli del cristianesimo s'andava svolgendo spontaneamente, e più ancora nei fatti che nelle parole. Quando poi le vergini formarono non solo una classe, ma uno stato ben definito e un ordine riconosciuto dalla Chiesa, la professione della verginità cominciò a emettersi pubblicamente, e ad essere sempre più rafforzata da un vincolo ancora più stretto. In seguito la Chiesa, quando accettava il santo voto o proposito di verginità, consacrava la vergine come persona unita inviolabilmente a Dio e alla Chiesa con un rito così solenne, che giustamente viene classificato tra i più belli dell'antica liturgia; e la distingueva chiaramente da quelle che si offrivano a Dio solo con vincoli privati.
La professione della vita verginale veniva conservata con vigilante e severa ascesi, e nutrita e incrementata con ogni esercizio di pietà e di virtù. Nella dottrina tanto dei primi Padri greci e degli altri orientali quanto dei Padri latini, ci si profila dinanzi una immagine fedele e bellissima della vergine cristiana. Nei loro scritti, tutto quanto potesse in qualche modo riguardare, internamente come esternamente, la santità e la perfezione delle vergini, fu in maniera accuratissima e con grande amore illustrato e vividamente descritto.
Fino a che punto l'angelica vita delle vergini cristiane, in questo suo primo periodo di storia, risponda alle esortazioni e alle descrizioni dei Padri, e di quante gemme delle più alte ed eroiche virtù cristiane ci si dimostri adorna, in parte lo conosciamo direttamente e con certezza dai documenti e dai monumenti storici; in parte poi indubbiamente possiamo congetturarlo, e anzi dedurlo, anche da altre sicure fonti.
Specialmente dopo la pace concessa ai cristiani, sull'esempio degli Eremiti e dei Cenobiti, la consacrazione a Dio della verginità, cominciò sempre più frequentemente a essere completata e confermata coll'esplicita e pubblica professione dei consigli di povertà e di più stretta obbedienza.
Le donne professanti la verginità, le quali sia per amore della solitudine, sia per difendersi dai gravissimi pericoli dovunque in agguato nella corrotta società romana, già si erano indirizzate verso una forma di vita comune, separata, quanto più fosse possibile, dal consorzio degli uomini, favorendolo le circostanze, quasi subito, dietro l'esempio della immensa moltitudine dei Cenobiti, e lasciata generalmente agli uomini la forma di vita eremitica, imitarono la vita cenobitica, e quasi tutte vi si rifugiarono.
La Chiesa raccomandava, generalmente, alle vergini la vita comune intesa in senso lato, ma, per lungo spazio di tempo, non volle rigorosamente imporre la vita monastica neppure alle vergini consacrate, le quali, con tutto l'onore loro dovuto, lasciò libere nel secolo. Tuttavia queste vergini liturgicamente consacrate che abitavano a casa propria o in una più libera vita comune, andarono sempre più diminuendo finchè in molti luoghi scomparvero di diritto e dappertutto di fatto; e anzi, sebbene generalmente non fossero più ricomparse, in seguito furono anche proibite.
Giunte le cose a questo punto, la Chiesa rivolse la sua materna attenzione soprattutto a quelle vergini, che, eleggendo la parte migliore, davano l'addio al mondo, si consacravano ad una vita di completa perfezione cristiana, aggiungendo al voto di verginità anche la professione di stretta povertà e di totale obbedienza. La Chiesa ebbe cura di difendere esternamente la professione di vita cenobitica di queste vergini mediante leggi di clausura sempre più severe. Dal punto di vista interiore, poi, ordinò la loro vita in maniera tale, da delineare a poco a poco, chiaramente e precisamente, nelle sue leggi e nell'ascesi religiosa, il tipo della Monaca dedita alla vita contemplativa, sotto una rigida e regolare disciplina.
Quasi all'inizio del medioevo, quando cioè le vergini consacrate che vivevamo nel secolo erano scomparse del tutto, le Monache, aumentate in modo straordinario di numero, fervore e varietà, furono considerate come le sole eredi universali che succedevano alle antiche vergini; e non solo, eredi e continuatrici, ma fedeli conservatrici del patrimonio ricevuto e fautrici industriose che, dotate di cinque talenti, ne fecero fruttificare altri cinque. Riti liturgici, documenti canonici, testimonianze storiche di ogni genere, scritti, sculture, pitture, comprovano e rivendicano tale origine, dignità, meriti e santità delle Monache.
Le Monache furono le uniche, fra le donne, che, unitamente ai Monaci e ai Canonici regolari, per molti secoli, fino alla fine del medioevo - come si deduce abbondantemente dalle Decretali e anzi da tutto il Corpo del Diritto Canonico - ebbero uno stato di perfezione, già accettato solennemente e pienamente riconosciuto come quello che fino allora perfettamente rivestiva natura pubblica.
Successivamente, e dopo aver superato non poche e non lievi difficoltà, in un primo tempo tutti i Fratres che si chiamarono o Mendicanti, o Ospitalieri, o Redentori o con altro nome, e similmente, quasi dopo tre secoli, anche i Chierici che si chiamarono Regolari, furono annumerati tra i veri religiosi e regolari, insieme coi Monaci e Canonici regolari; le Monache invece, sia quelle che aderivano all'antico monachismo o vita canonicale, sia quelle che facevano professione nei secondi Ordini dei Frati Mendicanti, seguivano, per quello che era il diritto canonico, un unico nobile e antico istituto, e professavano uno stesso modo di vita religiosa.
Fino alle prime Congregazioni femminili, sorte nel secolo XVI o XVII, erano ritenute come Monache solo quelle che di fatto e di diritto professavano legittimamente la vita religiosa. Anzi, anche dopo che le Congregazioni furono tollerate, e successivamente pure riconosciute prima di fatto e poi, in un certo senso, anche di diritto, fino alla promulgazione del Codice di Diritto Canonico, solo le Monache, furono ammesse, di pieno diritto, come vere Religiose e Regolari.
Se a questo punto volessimo introdurci nei profondi segreti della vita monastica, chi potrebbe enumerare e valutare i tesori di perfezione religiosa nascosti nei monasteri? chi i fiori e i frutti di santità che questi orti chiusi portarono a Cristo e alla Chiesa? chi l'efficacia della preghiera, l'abbondanza di dedizione, i beni di ogni genere, con cui le Monache, con tutte le loro forze, adornarono, sostennero, confortarono la loro Madre Chiesa?
Il tipo vero e ben definito delle Monache, precisato nelle leggi canoniche e nelle pagine dell'ascesi, fu accettato con facilità e, nelle linee generali, anche con fedeltà, da innumerevoli Ordini, Monasteri, Conventi, che esistettero in seguito nella Chiesa e fu conservato tenacemente per molti secoli. Da questa comune fedeltà e costanza, nel sacro istituto delle Monache sorse, tale unità che resistette, sempre e più fortemente che non in tutti gli altri Istituti Regolari o religiosi di ambo i sessi, a qualunque innovazione. Questo, entro certi giusti limiti, è senza dubbio un grande loro merito.
D'altronde questa unità dei Monasteri femminili, che abbiamo lodato, non impedì, per quanto riguarda l'ascesi e la disciplina interna, che fin dall'antichità si ammettessero diversi aspetti e varietà di Monasteri, di cui Dio, mirabile nei suoi Santi, dotò e decorò la Chiesa, Sua Sposa. Questa varietà delle religiose claustrali, del resto sembra provenire dalla stessa varietà degli Ordini e delle Religioni maschili, a cui gli Ordini delle Monache erano in qualche modo uniti. In realtà si può dire che non c'erano Monaci, Canonici regolari, e soprattutto Mendicanti che non si preoccupassero di erigere dei secondi Ordini che, pur conservando le linee generali delle Monache, apparissero come primi Ordini diversi tra loro. Parimenti taluni Ordini di Chierici Regolari e talune Congregazioni maschili più recenti, fondarono Ordini di Monache sulla base del proprio Istituto.
La varietà delle Monache, cui abbiamo sopra accennato, sia che si guardi la storia del loro istituto, sia che si contemplino le comuni interne mutazioni di esso, merita una speciale considerazione. Senza dubbio, questa varietà messa al sicuro la forma generale di vita contemplativa, e lasciati intatti alcuni principi e norme fondamentali di disciplina già approvata, diede come una nuova forza di santità al vecchio istituto.
In tempi più recenti, specialmente verso la fine del secolo XVI furono introdotte nuove forme di Ordini di Monache, approvate mano mano dalla Chiesa: per esempio, l'Istituto di Sant'Orsola, delle Angeliche, la Congregazione delle Religiose di Nostra Signora, l'Ordine della Visitazione, la Società di Nostra Signora, le Monache della Beata Vergine della Carità e molte altre. Queste nuove fondazioni mentre all'inizio della loro istituzione, o successivamente, venivano spinte o moralmente costrette ad accettare il diritto comune vigente delle Monache - perchè potessero professare l'unica vita religiosa riconosciuta allora per le donne - preparavano in vari modi la rinnovazione del diritto stesso.
Queste nuove forme di Monache, quantunque professassero la vita contemplativa canonica e avessero ricevuto, malvolentieri ma infine sinceramente, secondo la dottrina vigente, la stretta clausura pontificia adattata al loro sistema di vita, tuttavia qualche volta non accettarono la recita dell'Ufficio divino. Si dedicarono invece, con lodevole sollecitudine, e come parte del loro dovere, a molte opere di apostolato e di carità consentanee al loro sesso e al loro stato giuridico.
Col volger degli anni, sia per l'esempio dei nuovi Ordini, sia per il progresso delle Congregazioni e delle Società che con la vita di perfezione cercavano di unire feconde opere di carità, di soccorso, di educazione, sia per il comune evolversi delle cose e delle idee, non pochi Monasteri di molti Ordini, che per istituzione professavano unicamente la vita contemplativa, in più luoghi, con l'approvazione e sotto la guida prudente della Santa Sede, si diedero a opere di apostolato.
Così, quasi insensibilmente, avvenne che non solo il comune istituto delle Monache contenesse Ordini diversi con Regole e Costituzioni proprie, ma si venne creando una più profonda distinzione tra gli Ordini e i Monasteri che praticavano la sola vita contemplativa, e gli Ordini e i Monasteri nei quali per diritto speciale delle Costituzioni o per successive concessioni della Sede Apostolica, alla vita contemplativa canonicamente approvata aggiungevano convenienti opere di apostolato.
In questo nostro tempo, tutto l'istituto delle Monache sia in quegli Ordini e Monasteri che sono rimasti fedelmente legati alla vita contemplativa, sia soprattutto in quelli che per statuto ecclesiastico sapevano associare la vita contemplativa con le opere di apostolato, ha fortemente risentito la varietà e il cambiamento delle circostanze e delle cose. Naturalmente questi Ordini occupandosi di educazione e altre opere del genere, che per introdotte costumanze o per intervento degli stessi poteri civili, dovevano esercitarsi in modo tale da essere poco compatibili o del tutto incompatibili con alcune regole classiche della clausura pontificia, tali regole di clausura, salvo il loro concetto comune, dovettero essere sapientemente mitigate, perchè si potessero conformare con quelle opere. Tutto questo certamente era richiesto dall'utilità stessa della santa Chiesa e delle anime; chè se non si fosse agito così, tali opere o non si sarebbero potute assumere, o per lo meno non assumerle in quella forma. La necessità di mitigazione o di più larghe interpretazioni non si è riscontrata soltanto per gli Ordini apostolici ma anche per gli Ordini soltanto contemplativi, per le circostanze dei tempi e la grave penuria di cui spesso soffrono.
Oggi, per esempio, il senso sociale dei cittadini a stento sopporterebbe una troppo stretta interpretazione del can. 601, anche trattandosi di Monache contemplative. Per questo la S. Sede, provvede maternamente e sempre più largamente alle innumerevoli necessità e utilità, che secondo il pensiero di una volta non erano ritenute così gravi da poter sminuire o addirittura abolire, la clausura pontificia. Del resto, la sicurezza e la santità del domicilio, che furono solo una delle tante cause che, attraverso le necessità dei tempi, resero necessaria la costituzione e l'ordinamento della clausura pontificia, oggi è più protetta e sicura di una volta.
Proposto per sommi capi l'origine e le glorie del sacro istituto delle Monache, a questo punto ci vien fatto di distinguere accuratamente gli elementi propri e necessari che attingono direttamente e in maniera primaria e principale la vita contemplativa canonica delle monache e il loro fine. A questi originari e principali lineamenti coi quali viene definita chiaramente nel diritto la figura canonica delle Monache, ne accedono altri, pur essi di somma importanza, che, sebbene non necessari, ne completano la figura, rispondendo assai opportunamente al pubblico fine delle Monache e rendendolo sicuro. D'altra parte nell'istituto delle Monache troviamo degli elementi che non sono nè di necessità nè di complemento, ma solo esterni e storici, sorti cioè dalle impellenti necessità del tempo, oggi profondamente mutate. Sono precisamente questi elementi che, qualora non servano più, o impediscano il maggior bene, non hanno più ragione di esistere.
Perciò, salvi tutti gli originari e principali elementi del venerando istituto delle Monache, tutto ciò che sa di esterno e di avventizio, abbiamo decretato che venga conformato, sempre con la dovuta cautela, alle odierne necessità dei tempi, perchè ciò oltre a conferire decoro all'istituto stesso gli darà anche una più completa efficacia.
A questo moderato aggiornamento dell'istituto delle Monache, ci muovono, anzi ci costringono le accurate informazioni che su questo punto ci giungono da ogni parte del mondo e, conseguentemente, il concetto che ci siamo formato dei gravi bisogni in cui spesso, se non sempre, esse si dibattano. Difatti ci sono non pochi monasteri che purtroppo soffrono la fame, la miseria, l'inedia; e molti conducono, per difficoltà domestiche una vita dura e non più oltre tollerabile. Tal'altri poi, quantunque non vivano nell'indigenza, stando però completamente separati dagli altri Monasteri, non di rado languiscono. Troppo rigide leggi di clausura facilmente aprono la strada a non lievi difficoltà. Infine, crescendo ogni giorno più le necessità della Chiesa e delle anime, e dovendo provvedervi con la molteplice opera di tutti, sembra esser giunto il momento in cui la vita monastica, generalmente, anche tra le Monache dedite alla vita contemplativa, debba conciliarsi con una moderata partecipazione all'apostolato.
Questo nostro pensiero è stato più volte confermato dalle testimonianze degli Ordinari dei luoghi e dei Superiori religiosi, che da alcune nazioni ci pervennero con consenso del tutto unanime.
Di quanto sarà stabilito più sotto, cioè negli Statuti Generali delle Monache, sarà bene illustrare alcuni punti affinchè possiamo poi proporre delle regole e dei principii dai quali facilmente e con sicurezza possano essere rettamente interpretate le singole prescrizioni. In primo luogo per quanto riguarda la vita contemplativa delle Monache, si tenga per fermo e inviolato ciò che fu sempre il pensiero costante della Chiesa e cioè che tutti i monasteri di Monache devono professare canonicamente, sempre e ovunque, come loro primo e principale fine la vita contemplativa. Perciò tutti quei lavori e ministeri in cui possono e debbono esercitarsi, devono essere ordinati e disposti in maniera, quanto al luogo, al tempo, al modo, che una vita veramente e solidamente contemplativa, tanto di tutta la comunità quanto delle singole Monache, sia non solo salva ma alimentata e rinvigorita.
Le prescrizioni e le concessioni che una volta, per circostanze speciali furono concesse ad alcune regioni, per cui i voti solenni venivano commutati in semplici, comportano una odiosa dispensa (can. 19 ), tanto più odiosa in quanto avversa la principale caratteristica delle Monache. Difatti i voti solenni, che comportano una più stretta e più completa consecrazione a Dio degli altri voti pubblici, mostrano una nota canonicamente necessaria e principalissima degli Ordini. Perciò, risultando apertamente e per comprovata esperienza, che in molti luoghi i voti solenni tanto degli istituti regolari maschili quanto delle Monache, benchè ignorati dalla legislazione civile, possono essere osservati con facilità e senza fatica e insieme si può per altra via provvedere convenientemente alla sicurezza degli altri beni comuni nonostante sia negata, come in alcuni luoghi accade, la personalità giuridica alle Religioni e ai Monasteri, le leggi e l'opera della S. Sede già da molti anni mirano a che le odiose dispense, di cui abbiamo parlato, vengano ristrette e, per quanto si può, abolite. Del resto non è conveniente privare le Monache dell'onore, del merito e del gaudio di emettere i voti solenni che sono loro propri.
Per conseguire una maggiore protezione del voto solenne di castità e della vita contemplativa, e perchè l'orto chiuso dei Monasteri non venga infranto dall'ardire del mondo, nè violato da astuzie insidiose, nè turbato da contatti secolari e profani, ma diventi un vero rifugio delle anime, in cui le Monache passano più liberamente servire Dio, la Chiesa, con sapiente e vigilante sollecitudine, stabilì una più severa clausura come prerogativa propria delle Monache, la ordinò diligentemente e la munì in perpetuo di gravi sanzioni pontificie. Questa venerabile clausura delle Monache che, per l'autorità suprema da cui procede, e per le sanzioni con cui internamente ed esternamente viene protetta, è chiamata papale, in questa nostra Costituzione, non solo viene di proposito e solennemente confermata, secondo le diverse circostanze dei Monasteri che fino ad oggi vi sono ancora soggetti; ma viene cautamente estesa anche a quei Monasteri che per legittima dispensa, non vi erano obbligati.
I Monasteri che professano unicamente la vita contemplativa, e che non hanno, entro i confini della casa religiosa, opere stabili di educazione, di carità, di ritiro o cose del genere, riterranno, o dovranno accettare la clausura pontificia di cui si parla nel Codice (can. 600-602), la quale sarà chiamata « maggiore » .
Per quei Monasteri invece che, per istituzione o per legittime prescrizioni della S. Sede, alla vita contemplativa uniscono l'esercizio di qualche ministero compatibile con essa nell'interno delle stesse abitazioni monastiche, la clausura pontificia, ritenuto ciò che le è essenziale e necessario, viene mitigata in alcune cose che sono impossibili o che difficilmente si possano osservare; riguardo invece agli elementi non ritenuti tanto necessari alla clausura pontificia secondo il Codice (can. 599, 604, § 2) sarà perfezionata. Questa clausura pontificia moderata e adattata alle odierne necessità, e che per distinguerla dall'antica più rigida si chiamerà « minore », si potrà concedere anche a quei Monasteri che, pur professando solo la vita contemplativa, o non hanno voti solenni o mancano di alcune condizioni che giustamente, secondo la giurisprudenza e lo stile della Curia, si richiedono per una clausura pontificia maggiore. Un'accurata definizione di tutti gli elementi di questa clausura pontificia minore sarà data più avanti negli Statuti Generali, e nelle Istruzioni che saranno emanate a nome e per autorità Nostra dalla S. Congregazione dei religiosi.
Per quanto riguarda l'autonomia o mutua indipendenza dei Monasteri di Monache, riteniamo opportuno ripetere qui e applicarlo alle Monache, quanto pensatamente dicemmo per i Monaci nell'Omelia del 18 settembre del 1947 nella Patriarcale Basilica di S. Paolo fuori le mura, in occasione del decimoquarto centenario della morte di S. Benedetto da Norcia. Essendo cambiate le circostanze, molteplici motivi ormai consigliano, anzi spesso richiedono la consociazione dei Monasteri delle Monache, onde ottenere una più facile e conveniente distribuzione degli uffici, un transito temporaneo utile e spesso necessario, per varie cause, delle Religiose da uno ad altro Monastero, un aiuto economico vicendevole, una coordinazione di lavoro, una difesa dell'osservanza comune e altri motivi di questo genere. Che tutto ciò si possa fare ed ottenere senza togliere la necessaria autonomia, senza sminuire in qualche modo il vigore della clausura e senza arrecare danno al raccoglimento e a una più severa disciplina di vita monastica, è provato con certezza e sicurezza tanto dalla lunghissima esperienza delle Congregazioni monastiche maschili quanto dai non rari esempi di unioni e di federazioni che tra le Monache furono approvate fino ad oggi. Del resto l'erezione delle federazioni e l'approvazione degli Statuti che debbono governarle, saranno sempre riservate alla Santa Sede.
Al lavoro, manuale o intellettuale, sono obbligati tutti, non esclusi gli uomini e le donne che si dedicano alla vita contemplativa, non solo per legge naturale ma anche per un dovere di penitenza e di soddisfazione. Il lavoro inoltre è il mezzo comune con cui l'anima è preservata dai pericoli e si eleva a cose più alte; il mezzo con cui noi, come è nostro dovere, prestiamo la nostra opera alla divina Provvidenza, tanto nell'ordine naturale che nell'ordine soprannaturale; il mezzo con cui si esercitano le opere di carità. Il lavoro infine è norma e legge fondamentale della vita religiosa fin dalle sue origini, secondo il motto « prega e lavora ». E senza dubbio, le norme disciplinari della vita monastica, in gran parte furono stabilite per comandare, ordinare ed eseguire il lavoro.
Il lavoro delle Monache, se si considera sotto l'aspetto soprannaturale, deve essere tale che la Religiosa lo assuma con santa intenzione, lo compia alla presenza di Dio, lo prenda nell'obbedienza e lo congiunga con la volontaria rinuncia di se stessa. Chè, se il lavoro sarà compiuto in tal modo, sarà un potente e costante esercizio di tutte le virtù e pegno di una soave ed efficace unione della vita contemplativa con l'attiva, sull'esempio della famiglia di Nazareth.
Se poi si guarda la natura del lavoro monastico e le norme che lo devono regolare, allora bisogna che esso, dalle Regole, dalle Costituzioni e dalle consuetudini legittime dei singoli Ordini, risulti non solo adatto alle forze delle Monache, ma anche ordinato e compiuto in modo che, secondo il corso e le circostanze dei tempi, dia il vitto necessario alle Monache e procuri utilità ai bisognosi, alla società e alla Chiesa.
Consistendo la perfezione della vita cristiana soprattutto nella carità, e siccome la carità per la quale amiamo Iddio sopra tutte le cose e in Lui tutti gli altri, è in concreto una e identica, la Chiesa Madre, da tutte le Monache che canonicamente professano la vita contemplativa, assieme a un perfetto amore di Dio esige anche un perfetto amore del prossimo. In forza di questa carità e del loro stato, è necessario che i religiosi e le religiose sentano di essere completamente consacrati alle necessità della Chiesa e di tutti i bisognosi.
Le Monache quindi tengano ben presente che la loro è una vocazione pienamente apostolica, non circoscritta da limiti di luogo, di tempo e di circostanze, ma sempre e dovunque pronta a zelare tutto ciò che in qualche modo può riguardare l'onore dello Sposo e la salute delle anime. Questa universale vocazione apostolica delle Monache, non impedisce in alcun modo che i singoli Monasteri nelle loro preghiere raccomandino le necessità della Chiesa e dei singoli uomini, o di ceti particolari.
L'apostolato comune col quale tutte le Monache devono zelare l'onore dello Sposo Divino e promuovere il bene della Chiesa e di tutti i fedeli cristiani, si attua soprattutto con questi tre mezzi:
1. Con l'esempio di perfezione cristiana: la vita claustrale infatti, pur nel silenzio, fa sentire potentemente la sua voce e irresistibilmente conduce i fedeli a Cristo e alla perfezione cristiana, e come vessillo incita i soldati di Cristo a combattere la buona battaglia e li attira al premio.
2. Con la preghiera fatta, sia pubblicamente a nome della Chiesa colla solenne recita delle ore canoniche sette volte al giorno, sia privatamente, da offrirsi perennemente a Dio in tutte le forme.
3. Con l'immolazione, di maniera che alle penitenze che provengono dalla vita comune, e dalla fedele e regolare osservanza, si aggiungano altri esercizi di abnegazione prescritti dalle regole e dalle costituzioni o assunti del tutto volontariamente, per compiere cioè generosamente « ciò che manca alla passione di Cristo, per il suo corpo, che è la Chiesa » .
Dopo aver descritta la storia meravigliosa dell'istituto delle Monache e in quali termini l'istituto stesso possa adattarsi alle odierne necessità, diamo le norme secondo le quali tale aggiornamento deve praticamente attuarsi. La S. Congregazione applicherà questa Costituzione e gli Statuti Generali a tutte le federazioni di Monasteri già fatte o che si faranno nonchè ai singoli Monasteri; e, per Nostra autorità, per mezzo di istruzioni, chiarimenti, responsi e altri documenti del genere, potrà fare quanto è necessario per applicare diligentemente ed efficacemente la Costituzione e per far osservare fedelmente e prontamente gli Statuti Generali.

giovedì 20 novembre 2008

Presentazione al tempio 1


Papa Pio XII ci ha lasciato alcuni bellissimi documenti sulla vita consacrata. Quello he segue è l'introduzione della "Sacra Virginitas", firmata nel 1956. Pur considerando che sono stati scritti prima del Concilio Vaticano II e in una epoca in cui la condizione femminile non era certamente quella di oggi, non hanno perso nulla della loro bellezza. (Nell'immagine S. Teresa di Gesù)

SACRA VIRGINITAS
LA CONSACRATA VERGINITÀ (Pio XII)

 
INTRODUZIONE
La sacra verginità e la castità perfetta consacrata al servizio di Dio sono certamente, per la chiesa, tra i tesori più preziosi che il suo Autore le abbia lasciato, come in eredità.
Per questo motivo i santi padri sottolineavano che la verginità perpetua è un bene eccelso di carattere essenzialmente cristiano. Essi osservano a buon diritto che, se i pagani dell'antichità richiedevano dalle vestali un tale tenore di vita, questo era temporaneo;(2) e quando nell'Antico Testamento si comanda di conservare e praticare la verginità, si trattava soltanto di una condizione preliminare al matrimonio (cf. Es 22,16-17; Dt 22,23-29; Eccle 42,9); sant'Ambrogio(3) aggiunge: «Noi leggiamo che anche nel tempio di Gerusalemme vi erano delle vergini. Ma che cosa dice l'apostolo? "Tutte queste cose avvenivano ad essi in figura" (1Cor 10,11) per preannunciare il futuro».
E, certamente, fin dai tempi apostolici questa virtù cresce e fiorisce nel giardino della chiesa. Quando negli Atti degli apostoli (At 21,9) si dice che le quattro figlie del diacono Filippo furono vergini, più che la loro giovinezza, si vuole indicare uno stato di vita. Non molto tempo dopo, Sant'Ignazio di Antiochia ricorda nel suo saluto le vergini,(4) che costituivano già, insieme con le vedove, un elemento importante della comunità cristiana di Smirne. Nel II sec. - come attesta s. Giustino - «molti e molte, di sessanta e settant'anni, si conservano intatti sin dall'infanzia, per l'insegnamento di Cristo».(5) Poco alla volta si accrebbe il numero di uomini e donne che avevano consacrato a Dio la loro castità; e nello stesso tempo il loro compito nella chiesa acquistò importanza maggiore, come più diffusamente abbiamo esposto nella Nostra costituzione apostolica Sponsa Christi.(6)
Inoltre i santi padri - come Cipriano, Atanasio, Ambrogio, Giovanni Crisostomo, Girolamo e Agostino e non pochi altri - nei loro scritti celebrarono la verginità con altissimi elogi. Questa dottrina dei santi padri, arricchita nel corso dei secoli dai dottori della chiesa e dai maestri dell'ascetica cristiana, influisce certo molto tra i cristiani d'ambo i sessi nel suscitare e confermare il proposito di consacrarsi a Dio con la perfetta castità e di perseverare in essa fino alla morte.
Il numero dei fedeli così consacrati a Dio, dall'origine della chiesa fino ai nostri giorni, è incalcolabile: gli uni hanno conservato intatta la loro verginità, gli altri hanno votato al Signore la loro vedovanza dopo la morte del consorte; altri, infine, hanno scelto una vita casta dopo aver fatto penitenza dei loro peccati; ma tutti hanno questo di comune tra loro: che si sono impegnati ad astenersi per sempre, per amore di Dio, dai piaceri della carne. Ciò che i santi padri hanno proclamato circa la gloria e il merito della verginità, sia a tutte queste anime consacrate di invito, di sostegno e di forza a perseverare fermamente nel sacrificio e a non sottrarre e prendere per sé una parte anche minima dell'olocausto offerto sull'altare di Dio.
La castità perfetta è la materia di uno dei tre voti che costituiscono lo stato religioso(7) ed è richiesta nei chierici della chiesa latina ordinati negli ordini maggiori(8) e nei membri degli istituti secolari,(9) ma è praticata pure da numerosi laici, uomini e donne che, pur vivendo al di fuori dello stato pubblico di perfezione, rinunziano completamente, di proposito o per voto privato, al matrimonio e ai piaceri della carne per poter servire più liberamente il loro prossimo e unirsi a Dio più facilmente e intimamente.
A tutti i dilettissimi figli e figlie, che in qualsiasi modo hanno consacrato a Dio il loro corpo e la loro anima, rivolgiamo il Nostro cuore paterno e li esortiamo vivamente a confermarsi nel loro santo proposito e a restarvi diligentemente fedeli.
Vi sono, però, oggi alcuni che, allontanandosi in questa materia dal retto sentiero, esaltano tanto il matrimonio da anteporlo alla verginità; essi disprezzano la castità consacrata a Dio e il celibato ecclesiastico. Per questo crediamo dovere del Nostro apostolico ufficio proclamare e difendere, al presente in modo speciale, l'eccellenza del dono della verginità, per difendere questa verità cattolica contro tali errori.
 

lunedì 17 novembre 2008


Obama confirme sa volonté de fermer Guantanamo et d'organiser un retrait des troupes d'Irak

Le président élu des Etats-Unis Barack Obama a confirmé dimanche sa volonté de fermer le centre de détention de Guantanamo Bay (Cuba) et d'organiser un retrait des troupes américaines d'Irak après son arrivée à la Maison Blanche le 20 janvier, dans une interview diffusée dimanche soir sur la chaîne CBS.

"J'ai dit plusieurs fois que je voulais fermer Guantanamo, et je vais m'y tenir", a-t-il déclaré lors de son premier entretien télévisé depuis son élection le 4 novembre.

"J'ai dit au cours de la campagne, et je me suis tenu à cette position, que dès que je prendrai mes fonctions, j'appelerai l'état-major et les responsables de la sécurité nationale, et nous lancerons un plan de retrait de nos troupes" d'Irak, a-t-il affirmé, en ajoutant: "particulièrement à la lumière de ce qui se passe en Afghanistan" où la situation s'est dégradée, selon lui.

M. Obama entend mettre fin à la présence américaine en Irak, un conflit débuté en mars 2003 et qui a fait plus de 4.000 morts dans les rangs militaires américains, afin notamment de libérer des soldats et du budget pour la guerre en Afghanistan, dont M. Obama a fait une priorité de sa politique étrangère.

Le prochain président américain a promis plusieurs fois pendant sa campagne de fermer le centre de détention de Guantanamo, situé à Cuba, symbole des excès de "la guerre contre le terrorisme" menée par George W. Bush et critiqué par la communauté internationale.

Ouvert début 2002 sur une base navale américaine située au sud-est de Cuba, le centre de détention retient aujourd'hui 255 détenus sur les 800 qui y sont passés.

Contre tous les principes de la justice américaine, ces hommes sont détenus pour une durée illimitée sans aucun chef d'inculpation. Simplement déclarés "combattants ennemis" par un tribunal militaire, ils ne disposent que depuis juin d'une possibilité de recours devant un tribunal fédéral.

La semaine dernière, John Podesta, co-président de l'équipe de transition avait été interrogé sur le sujet lors d'une conférence de presse à Washington. "C'est à l'étude, quand nous aurons quelque chose à dire, nous le dirons", avait-il assuré.

Par ailleurs, M. Obama a également confirmé qu'il entendait donner un coup d'arrêt à la torture comme méthode d'interrogation par l'armée américaine.

"J'ai dit plusieurs fois que l'Amérique ne torture pas. Et je vais m'assurer que nous ne torturons pas", a-t-il dit.

La fermeture de Guantanamo et l'arrêt de la torture, a ajouté M. Obama, "font partie d'un effort pour permettre à l'Amérique de retrouver son rang sur le plan moral".

Concernant l'Irak, alors que la situation s'est visiblement améliorée sur le terrain depuis un an, M. Obama, qui s'était prononcé contre l'invasion de ce pays en 2003, veut retirer l'essentiel des troupes américaines en 16 mois, d'ici à l'été 2010, pour ne garder sur le terrain que des forces chargées de la lutte antiterroriste.

Le délai prévu par M. Obama est encore plus cours que celui figurant dans l'accord américano-irakien de retrait approuvé dimanche par les Irakiens.

Le gouvernement irakien a approuvé à la quasi-unanimité dimanche l'accord de sécurité avec les Etats-Unis qui prévoit le retrait total des troupes américaines d'Irak d'ici fin 2011.

M. Obama qui a enregistré l'émission sur CBS vendredi n'a pas pu par conséquence se prononcer sur l'approbation de l'accord.

Par ailleurs, M. Obama, interrogé sur la capture d'Oussama Ben Laden, a affirmé dans son interview: "Je pense que c'est une haute priorité pour nous de supprimer Al-Qaïda une fois pour toutes".

"Et je pense que capturer ou tuer Oussama Ben Laden est un aspect crucial de la suppression d'Al-Qaïda. Il n'est pas simplement un symbole, il est aussi le chef opérationnel d'une organisation qui envisage des attaques contre des intérêts américains", a-t-il dit.


(da http://www.lepoint.fr)

domenica 16 novembre 2008




La trascrizione integrale dell'intervento del papa al sinodo dei vescovi su "La Parola di Dio nella vita e nella missione della Chiesa"

di Benedetto XVI



Cari fratelli e sorelle, il lavoro per il mio libro su Gesù offre ampiamente l'occasione per vedere tutto il bene che ci viene dall'esegesi moderna, ma anche per riconoscerne i problemi e i rischi.

La [costituzione conciliare] "Dei Verbum", (12) offre due indicazioni metodologiche per un adeguato lavoro esegetico. In primo luogo, conferma la necessità dell'uso del metodo storico-critico, di cui descrive brevemente gli elementi essenziali. Questa necessità è la conseguenza del principio cristiano formulato in Giovanni 1, 14: "Verbum caro factum est". Il fatto storico è una dimensione costitutiva della fede cristiana. La storia della salvezza non è una mitologia, ma una vera storia ed è perciò da studiare con i metodi della seria ricerca storica.

Tuttavia, questa storia ha un'altra dimensione, quella dell'azione divina. Di conseguenza la "Dei Verbum" parla di un secondo livello metodologico necessario per una interpretazione giusta delle parole, che sono nello stesso tempo parole umane e Parola divina. Il Concilio dice, seguendo una regola fondamentale di ogni interpretazione di un testo letterario, che la Scrittura è da interpretare nello stesso spirito nel quale è stata scritta ed indica di conseguenza tre elementi metodologici fondamentali al fine di tener conto della dimensione divina, pneumatologica della Bibbia. Si deve cioè: 1) interpretare il testo tenendo presente l'unità di tutta la Scrittura; questo oggi si chiama esegesi canonica; al tempo del Concilio questo termine non era stato ancora creato, ma il Concilio dice la stessa cosa: occorre tener presente l'unità di tutta la Scrittura; 2) si deve poi tener presente la viva tradizione di tutta la Chiesa, e finalmente 3) bisogna osservare l'analogia della fede.

Solo dove i due livelli metodologici, quello storico-critico e quello teologico, sono osservati, si può parlare di una esegesi teologica, di una esegesi adeguata a questo Libro. Mentre circa il primo livello l'attuale esegesi accademica lavora ad un altissimo livello e ci dona realmente aiuto, la stessa cosa non si può dire circa l'altro livello. Spesso questo secondo livello, il livello costituito dai tre elementi teologici indicati dalla "Dei Verbum", appare quasi assente. E questo ha conseguenze piuttosto gravi.

La prima conseguenza dell'assenza di questo secondo livello metodologico è che la Bibbia diventa un libro solo del passato. Si possono trarre da esso conseguenze morali, si può imparare la storia, ma il Libro come tale parla solo del passato e l'esegesi non è più realmente teologica, ma diventa pura storiografia, storia della letteratura. Questa è la prima conseguenza: la Bibbia resta nel passato, parla solo del passato.

C'è anche una seconda conseguenza ancora più grave: dove scompare l'ermeneutica della fede indicata dalla "Dei Verbum", appare necessariamente un altro tipo di ermeneutica, un'ermeneutica secolarizzata, positivista, la cui chiave fondamentale è la convinzione che il Divino non appare nella storia umana. Secondo tale ermeneutica, quando sembra che vi sia un elemento divino, si deve spiegare da dove viene tale impressione e ridurre tutto all'elemento umano.

Di conseguenza, si propongono interpretazioni che negano la storicità degli elementi divini. Oggi il cosiddetto "mainstream" dell'esegesi in Germania nega, per esempio, che il Signore abbia istituito la Santa Eucaristia e dice che la salma di Gesù sarebbe rimasta nella tomba. La Resurrezione non sarebbe un avvenimento storico, ma una visione teologica. Questo avviene perché manca un'ermeneutica della fede: si afferma allora un'ermeneutica filosofica profana, che nega la possibilità dell'ingresso e della presenza reale del Divino nella storia.

La conseguenza dell'assenza del secondo livello metodologico è che si è creato un profondo fossato tra esegesi scientifica e "Lectio divina". Proprio di qui scaturisce a volte una forma di perplessità anche nella preparazione delle omelie. Dove l'esegesi non è teologia, la Scrittura non può essere l'anima della teologia e, viceversa, dove la teologia non è essenzialmente interpretazione della Scrittura nella Chiesa, questa teologia non ha più fondamento.

Perciò per la vita e per la missione della Chiesa, per il futuro della fede, è assolutamente necessario superare questo dualismo tra esegesi e teologia. La teologia biblica e la teologia sistematica sono due dimensioni di un'unica realtà, che chiamiamo teologia.

Di conseguenza, mi sembra auspicabile che in una delle proposizioni [del sinodo] si parli della necessità di tener presenti nell'esegesi i due livelli metodologici indicati dalla "Dei Verbum" 12, dove si parla della necessità di sviluppare una esegesi non solo storica, ma anche teologica. Sarà quindi necessario allargare la formazione dei futuri esegeti in questo senso, per aprire realmente i tesori della Scrittura al mondo di oggi e a tutti noi.

L'impegno comune



L'impegno futuro cristiano-islamico
di Christian W. Troll

(Pontificia Università Gregoriana)


Consentitemi, prima di tutto, di esprimere la mia gratitudine a Dio per aver ispirato un piccolo gruppo di fedeli musulmani a scrivere la lettera aperta "A Common Word" (ACW) del 13 ottobre 2007, e numerosi altri eminenti guide e studiosi musulmani a firmarla. Lasciatemi ringraziare Dio anche per aver ispirato l'arcivescovo di Canterbury a scrivere la sua risposta: "A Common Word for the Common Good" (ACWCG), dopo aver chiamato a consulto all'inizio di quest'anno un buon numero di cristiani di diverse denominazioni ed aver ascoltato con attenzione le loro risposte a ACW. Queste due iniziative hanno contribuito in modo significativo a far progredire il dialogo religioso tra musulmani e cristiani. Dico qui la mia piena concordia con ciò che l'arcivescovo ha scritto all'inizio della sua profonda e ispirata risposta ad ACW: "Solo aprendoci alla prospettiva trascendente alla quale la vostra lettera è orientata, e alla quale anche noi guardiano, noi troveremo le risorse per una dedizione radicale, trasformante, non violenta, a favore dei più profondi bisogni del nostro mondo e della nostra comune umanità".

I due documenti non perdono tempo nei complimenti di circostanza, né scansano le contestazioni e le critiche, ma dall'inizio alla fine mantengono un attitudine di ascolto, di gentilezza, di rispetto, nella consapevolezza della comune responsabilità di fronte a Dio, il genere umano e l'intero creato. Di fatto, essi aprono la possibilità di un nuovo stadio nel processo in corso dell'incontro cristiano-islamico.

Sono stato invitato a questa sessione sul tema "L'impegno futuro cristiano-islamico", alla luce dei due documenti citati e di altre risposte e discussioni nella scia di "A Common Word", per svolgere alcune riflessioni su "I modi migliori di praticare l'impegno cristiano-islamico".

Gli autori di ACW hanno giustamente fatto appello alla responsabilità politica e sociale di cui sono portatori cristiani e musulmani, anche solo per il fatto di costituire circa la metà della popolazione del mondo. Noi possiamo rendere giustizia a questa responsabilità ed esaudire le attese espresse nei due documenti, con un minimo di credibilità, solo se abbiamo il coraggio e la fiducia di parlarci gli uni gli altri su ciò che ci muove nel profondo dei cuori e delle menti, mentre riflettiamo sul reale incontro nei fatti tra cristiani e musulmani. Siamo davvero preparati a un'autocritica onesta, siamo desiderosi di ascoltare e magari di accettare ogni critica argomentata che ci proviene dai nostri interlocutori nel dialogo, ed anche da interlocutori di una società ancor più vasta?

Questo contributo inizia dalla comune affermazione del posto assolutamente centrale tenuto in ciascuna delle due fedi dall'amore di Dio e dall'amore del prossimo, ossia dal duplice comandamento dell'amore. Senza entrare nelle impegnative questioni teologiche toccate da ACW e ACWCG, mi soffermerò brevemente su cinque precise questioni che sembrano richiedere attenzione ed azione, da parte dei cristiani e dei musulmani, sempre tenendo presente il tipo particolare di incontro in questione.


1. Il duplice comandamento dell'amore e il continuo centrarsi su di sé dell'uomo


ACW, sorprendentemente alla luce del ritratto che il Corano fa della condizione dell'uomo, dice poco a proposito di quelle realtà costanti che contrassegnano la vita umana individuale e associata come, ad esempio, la dimenticanza di Dio e la ribellione contro di lui, o l'oppressione nel senso dell'eccedere i giusti limiti di comportamento nel trattare con gli altri, violando i diritti umani essenziali, specialmente quelli dei deboli e degli emarginati. Pensa forse ACW che gli esseri umani, se solo sufficientemente e volonterosamente istruiti sul duplice comandamento dell'amore, potranno e vorranno superare questa situazione problematica? ACW non discute i modi in cui l'amore di Dio è capace di arrivare e sanare "la situazione dell'uomo". Al contrario, la risposta dell'arcivescovo dice che "quando Dio agisce verso di noi con compassione per liberarci dal male, per sanare le conseguenze della nostra ribellione contro di lui e per farci capaci di invocarlo con fiducia, il suo è un naturale, ma non automatico, fluire all'esterno del suo agire eterno". Abbiamo in comune noi, cristiani e musulmani, una consapevolezza del nostro bisogno di essere liberati da Dio nella libertà del suo dono di amore? In questo caso, la nostra risposta d'amore all'agire di Dio sembrerebbe richiedere pentimento, preghiera per un'intima purificazione così come per una purificazione fatta di atti di compassione, la pratica dell'autocritica come individui e come persone associate, e la preghiera perché possiamo essere sanati, redenti e rigenerati dalla forza dell'amore di Dio che si dona.

Questa consapevolezza produrrà in noi uno sforzo risoluto verso una onesta autocritica, così come un intenso desiderio di ricevere istruzioni e di essere purificati e trasformati dall'ascolto di ciò che Dio vuole dirci attraverso i nostri interlocutori nel dialogo, siano essi seguaci dichiarati di una fede religiosa o no. Riteniamo il nostro dialogo sufficientemente sostenuto da queste convinzioni e le nostre attitudini modellate da esse?


2. Il duplice comandamento dell'amore come chiave di interpretazione delle Sacre Scritture


L'arcivescovo di Canterbury ha messo in rilievo la differenza sostanziale tra come i cristiani e i musulmani comprendono ciò che sono le Sacre Scritture, come anche i posti differenti tenuti dalle rispettive Scritture nell'insieme delle loro teologie. Concordo pienamente con lui quando dice che, a dispetto di queste differenze, "studiare le nostre Scritture insieme può continuare a procurare momenti fruttuosi nel nostro impegno reciproco nel processo di costruire una casa insieme". Di fatto ritengo che sforzi risoluti ed efficaci, nel promuovere lo studio da cima a fondo della tradizione religiosa dell'interlocutore musulmano o cristiano del dialogo, siano essenziali specialmente tra gli studiosi di religione, musulmani e cristiani. Tale studio dovrebbe essere caratterizzato al tempo stesso da empatia e da rigore critico, e dovrebbe sforzarsi di comprendere le singole dottrine dentro l'insieme dell'universo di fede dell'interlocutore nel dialogo. Abbiamo studiosi cristiani dell'islam e studiosi musulmani del cristianesimo sufficientemente preparati in questa visione d'insieme? Uno studio critico e al tempo stesso empatetico dell'interlocutore nel dialogo implicherebbe che sempre più cristiani studino l'islam come i musulmani lo vedono idealmente e anche come esso è stato ed è vissuto in concreto; allo stesso modo, implicherebbe che sempre più musulmani studino gli insegnamenti normativi così come le realtà empiriche della fede cristiana e della tradizione della cristianità, con una pari attitudine di apertura critica. In questo modo, dottrine quali ad esempio "l'alterazione delle scritture blbliche fatte da ebrei e cristiani" (tahrif), "l'incarnazione di Dio nel Messia Gesù", "la Santa Trinità di Dio", "la natura increata del Corano", "Maometto sigillo dei profeti" (khatam an-nabiyyin) potrebbero essere meglio apprezzate anche da coloro che non possono accettarle nella fede. Avanzo qui la richiesta di un insegnanento critico cristiano-musulmano contrassegnato dalla volontà di comprendere, olte che di amare. Perché non riformulare anche in questo modo la regola d'oro: Cerca di comprendere la fede dell'altro come tu vorresti che la tua fede sia compresa?

Quei musulmani e quei cristiani che percorrono il difficile sentiero dell'applicazione intelligente delle moderne scienze umane alle grandi antiche discipline delle loro rispettive tradizioni tradiscono forse la loro fede e agiscono contro la carità? No. I cristiani e i musulmani impegnati nello studio dell'altra fede devono percorrere questo difficile sentiero in uno spirito di comprensione caritatevole ed empatetica. Dove questo spirito manca, negli studi delle tradizioni degli uni e degli altri, noi tradiamo gli imperativi fondamentali che sono comuni a entrambe le nostre fedi circa l'amore e il rispetto del nostro prossimo.


3. Il duplice comandamento dell'amore e i diritti umani


Solo piuttosto di recente le Chiese cristiane e pochi individui e gruppi (almeno di una certa dimensione) musulmani hanno modificato il loro insegnamento sui diritti umani, in via di principio. Hanno compiuto una svolta e sono diventati sostenitori e difensori dei diritti umani. Dio stesso, essi argomentano, ha fondato tali diritti, come parte dell'intima natura dell'uomo. Questa è la ragione decisiva per cui tali diritti reclamano il rispetto incondizionato sia da parte dello Stato che da parte della Chiesa. Diritti umani e diritti divini non possono essere messi in campo gli uni contro gli altri. I diritti umani danno espressione alle condizioni minime che proteggono la dignità che è dovuta alla persona umana come creatura di Dio. In questo senso, riconoscere e rispettare i diritti umani non è nulla di diverso che obbedire alla volontà di Dio; in effetti, vi sono molti credenti per i quali la promozione dei diritti umani è un aspetto dell'obbedienza al duplice comandamento dell'amore. Ho ragione o sbaglio quando sostengo che coloro che hanno firmato ACW implicitamente riconoscono i diritti umani? La parola "islam" significa "sottomissione alla volontà di Dio". Quindi, se i diritti umani corrispondono alla volontà divina, è giusto dire che l'islam per sua natura comporta l'obbligo di riconoscerli, assieme a tutti gli uomini di buona volontà?


4. Il duplice comandamento dell'amore e l'organizzazione dello stato in società multietnica e multireligiosa


Nel dialogo cristiano-musulmano la questione della corretta relazione tra la religione e lo Stato gioca un ruolo importante. L'alto interesse della gran parte dei cristiani e di molti musulmani per la separazione tra la religione e lo Stato non sembra primariamente dovuta a ragioni filosofiche o ideologiche. Molto più importanti e assolutamente necessarie, per capire questa separazione, sono le vicende storiche che hanno portato ad essa: in Occidente sono state specialmente le guerre confessionali dopo la Riforma protestante e, più avanti, le dittature fasciste e comuniste del XX secolo. Dei limiti sono così imposti sia alla religione che allo Stato, che a loro volta li accettano. Ciò deriva dal convincimento che questa mutua demarcazione è utile a entrambe le parti e consegue da quell'amore del prossimo che consiste nel rispettare l'identità religiosa e confessionale dell'altro, anche se l'insegnamento associato con tale identità è respinto come inadeguato o falso. Ciò esclude l'obiettivo di imporre un ordine statuale islamico o cristiano. Ciò comporta l'idea che la separazione tra lo Stato e le religioni serve la coesistenza pacifica di tutti i popoli. Il ruolo neutrale che è prescritto allo Stato trattiene lo Stato dallo sviluppare una esagerata, pseudoreligiosa comprensione di sé e anche trattiene particolari religioni dal piegare il potere e la violenza ai propri interessi. Il tentativo di stabilire Stati cristiani è fallito con enormi costi per tutte le parti. Niente fa pensare che degli stati islamici possano funzionare meglio. Qui la questione cruciale è ancora una volta la comprensione dei diritti umani. Io penso che dovremmo intensificare il dialogo su questo punto.

Lo Stato moderno deve preservare la sua neutralità religiosa. Possiamo resistere insieme a tutti i tentativi, da qualsiasi parte provengano, di creare passo dopo passo spazi di dominio di una Legge direttamente derivata da testi ritenuti divinamente rivelati e alla fine uno Stato governato da un simile corpo di leggi?


5. Il duplice comandamento dell'amore e la violenza nel nome della religione


Nessuna religione può dirsi libera dal fatto che della violenza sia stata o sia tuttora perpetrata in suo nome. Il fardello così ereditato non può sparire per incanto. Perché il passato e la sua memoria siano sanati ci vuole di più che un accordo sui fatti, anche se il solo far questo può essere molto difficile. Tutte le religioni devono affrontare il compito di fare chiarezza sulla loro relazione con la violenza, per il bene del futuro. Ciò va molto al di là del problema della Guerra Santa. Come una religione deve agire con gli esseri umani che si allontanano da essa? E come con coloro che falsificano o diffamano o ridicolizzano la fede? Nell'Occidente cristiano per secoli chi era giudicato colpevole di apostasia, eresia e bestemmia era minacciato o punito con la morte. Questo è il passato, sperabilmente per sempre. Il principio capitale secondo cui nessuno deve essere costretto a credere (cfr. Corano 2, 256) arriva ad essere pienamente realizzato solo se garantisce anche la libertà di abbandonare la fede, di comprenderla in modo differente, o anche di disprezzarla. Sono fortemente convinto che compete esclusivamente a Dio giudicare il peso di simili scelte. Solo Lui è capace di vedere chiaro nel profondo dei cuori delle donne e degli uomini. Di conseguenza noi dovremmo guardarci dal voler anticipare il Suo giudizio.

Prima di concludere consentitemi di fare una proposta pratica: non potrebbe il Cambridge Inter-Faith Programme, nello spirito di ACW, costituire un comitato di lavoro permanente cristiano-musulmano (non voglio chiamarlo un comitato di guardiani) che accolga e valuti le denunce da parte di musulmani e cristiani circa modi di agire e di parlare ad opera di individui e istituti musulmani e cristiani che sembrino contraddire clamorosamente lo spirito e i principi del dialogo al quale questi stessi individui ed istituti si sono impegnati?


Conclusioni


Il dialogo tra cristiani e musulmani è probabilmente soltanto agli stadi iniziali. Esso esige pazienza e fiducia, sforzo costante e cuori aperti. È la nostra fede, prima di tutto, che ci comanda di parlarci l'un l'altro a dispetto di tutte le scoraggianti esperienze delle nostre relazioni passate e presenti. In altre parole, Dio aspetta da noi un dialogo, il Dio che noi cristiani invochiamo insieme con voi musulmani come il misericordioso, il giusto, l'amorevole e il paziente. Noi dobbiamo gratitudine a Dio e anche agli autori della lettera aperta, così come all'arcivescovo di Canterbury, per aver efficacemente focalizzato le nostre aspirazioni e preghiere sul progrediente pellegrinaggio di incontro tra gli uni e gli altri, verso di Lui.





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